56 ─ THE STEPMURDER

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« 𝕃𝕖 𝕔𝕠𝕣𝕡𝕤 𝕞𝕖𝕦𝕣𝕥, 𝕞𝕒𝕚𝕤 𝕝𝕖𝕤 𝕖𝕤𝕡𝕣𝕚𝕥𝕤 𝕖𝕥 𝕝𝕖𝕤 𝕤𝕠𝕦𝕧𝕖𝕟𝕚𝕣𝕤 𝕝𝕦𝕚 𝕤𝕦𝕣𝕧𝕚𝕧𝕖𝕟𝕥. »

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J 21 - La chronique d'une meurtrière -- guide sanglant : comment assassiner son mari sans laisser de traces.

PDV D'UNE CEREAL KILLEUSE

Au petit jour, le vacarme des bruits de travaux me galvanise survoltement. D'une humeur de chien grognon, j'ai zappé de prendre ma foutue pillule et de retirer le pot de peinture de la veille qui s'est barbouillé sur mon visage durant the nightmare. La gueule de bois me tiraille au point de me faire regretter les mélanges d'Oasis-Chocolat chaud-Thé pakistanais de la soirée d'hier. Face à mon beau miroir, une découverte insolite déboule face à l'atrabilaire réalité : je ressemble littéralement à un croisement chimérique entre un panda mal léché et un blob fish.

Arbitrairement, la maison est encore en bordel rivalisant avec les souks de Marrakech étant donné que Lord Hogwarts me prends la majeure partie du temps pour sa femme de décrassage maisonnière. Il va devoir anticiper le balai que je vais enfoncer dans un certain endroit s'il continue son remue-ménage.

Stupéfaction. La première parole que je recevais fut une remarque qui me prit au dépourvu.

─ Bien dormi, face de cernes ?

─ Toujours aussi aimable la raclure compulsive.

Dans un regain d'énergie calomnieuse, je lui balançai finement ma pantoufle de verre.

Étant une créature douillette, un cri aigu s'échappa de son gosier de carnassier. Imprudemment, je détournai le regard vers la photographie encadrée de sa noble progéniture.

Ce moment d'insouciance se termina par un guet-apens égrillard d'une bestiole inoffensive. Empressé, il s'empara d'une petite cuillère. Dans un mouvement ralenti, elle m'esquintait légèrement au niveau de l'arcade sourcilière centrifuge. J'encaissai l'accrochage équipolent à celui d'une voiturette de karting défiant les pneus d'un circuit pneuplastique. Une trace noire charbonneuse apparaissaît tandis que le couvert avait subi l'attraction du noyau terrestre. Une démarcation stylistique se mettait en relief sur mon profil certifiant le fait que je fus à partir de ce jour assimilée à l'artiste au monosourcil Magdalena Frida Carmen Kahlo Calderón.

Pendant ce temps, l'agresseur en question versa du café comme si de rien n'était dans un bol avant d'ajouter ses céréales Coco Pops.

─ FINITO CABRÓN !

Ni une ni deux, je me disposais à lui faire la peau. Ne jamais, au grand jamais commettre un tel céréalicide. À cet instant même, James a tué la notion de petit déjeuner en casse croûte pain de sang. Tu vas connaître le goût frais de la vengeance qui s'ingurgite froide.

Réceptif ou pas, je m'attendais à ce qu'il s'attende à une réaction de ma part. Ma furie s'éteigna nette dès lors que j'aperçus sa tête de blasée. Il s'agissait sans aucun doute de sa routine du matin, encore une habitude que je n'avais toujours pas cernée.

De manière coordonnée, nous nous mettions en condition de provocation. Mister breakfaster tenait la cafetière Nespresso emplie de café brûlant puis moi Miss beef jerky m'équipai d'un couteau de boucher. Dans mon érudition, je demeurai lucide, je me prédestinais à finir cramée et lui empalé. Je devais trouver un moyen de me décaler de là au plus vite.

Survint de nulle part une réplique qui fourcha dans ma tête.

─ How far would you go for a Nespresso ?

─ What else ?

Une issue clivante. C'était un leurre, je ne manquais ni de caractère ni de force. Je me sentais tout à fait apte à bloquer tel Teddy Riner la machine à caféine à l'aide d'un unique faux ongle de chez PowerManucure . Cependant, je devais patienter avant d'agir précipitamment.

La séduction était ma plus grande arme.

Instinctivement, je me dirigeais dans la salle de bain afin de remettre en état mon make-up exorbitant de glow up. Dans mon dressing Conforshooping débordant d'un panel de tenues et de chaussures en tout genre et de toutes marques. Surplombant ma réserve une longue robe échancrée blanche carrelage de salle de bain Cuisinepalla me sautait aux yeux. Et hop. Dédaignement, je sortais l'artillerie lourde.

J'étais une femme fatale, il me fallait le look pour l'accompagner.
À mon opposé, mon homme n'avait aucun scrupule à me lorgner de la tête aux pieds. Ce comportement attisait mon envie d'élimination. Avec mon accoutrement de bonne sœur angélique, je damnais intelligiblement les dieux.
Je me rapprochais doucement vers lui de sorte que mes lèves s'entremêlent avec les siennes et nos respirations se touchent. Sans le temporiser, je l'embrassais langoureusement de sorte à consteller de toutes parts des projections de salive fermentées de mon haleine de hyène. Une galoche baveuse mythique du cinéma bollywoodien.

Pour l'heure, mon échiquier stratégique venait de débuter. Tout était à ma disposition, j'avais les bonnes cartes en main. La construction de l'usine d'acide en face de chez nous, s'était clôturée sous mes consignes concises au poste de chef de chantier BTP {Brouette--Travaux--Pétard}. Les attestations pré-imprimées monopolisaient l'entièreté de notre lit deux places. Il faut les entretenir convenablement.

Attestation de sortie qui font l'objet d'une déclaration au cas d'une situation d'urgence ou vitale. Mon instinct d'humaine saine d'esprit justifiait mes promenades fréquentes dans la fabrique à champoisons.

Il ne restait plus qu'à procéder aux tests.

Comme une partenaire attentionnée que je suis, je lui préparais un petit bain d'acide sulfurique en combinaison 1:1 de ce mélange, de formule chimique HSbF6, qui correspond au superacide indétrônable connu comme étant le plus fort, capable de protoner même des hydrocarbures en carbocations. En l'occurrence, la réaction du fluorure d'hydrogène HF et du pentafluorure d'antimoine SbF5 est exothermique.

Bain qui allait de façon significative le laisser sans chaire.

Ravi James se dirigea à toute allure dans la baignoire...

PDV DE JASON

Jason─ Tu crois que la vie est plus belle après la mort ?

Nina─ Ça dépend. Après la mort de qui ?

PDV DE LACY

─ L'inventeur du terme "Tumeur" est un précurseur de l'humour noir.

Nyhehehehe, je suis diabolique.

L'amour de ma vie est gayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant