1 ─ LA PUBERTÉ C'EST GÉNIAL !

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PDV DE LA MOLÉCULE D'H2O

Je me réveille à 6h30 du matin la tête dans les fesses comme à mon habitude, les cheveux en bataille et cernée jusqu'aux joues.

Curieusement, je me dirige vers le miroir de la salle de bain tel un zombie somnambule et là que vois-je ?!

Surprise ! Un gros cratère bien fulminant ornant le milieu de mon front.
Je préfère ne pas y toucher, fait d'un geste de dégoût et me tourne vers la douche qui habilement me sollicite à se charger de mes petits soins...

Étant assurément, une personne extrêmement douée, je me brûle car je n'ai pas le savoir nécessaire pour utiliser correctement un simple robinet de réglage de température et de débit.

Enfin réveillée et brûlée au troisième degré, je prends mon peignoir et pose étonnamment mon pied sur un savon qui se trouvait à cet endroit, comme par magie dans le but de me faire agoniser telle une resplendissante déjection.

Étalée sur le sol, je remarque un phénomène étrange en découvrant le savon rire jusqu'aux éclats {hallucinations de type sévères} mais le fait de m'avoir cherché va lui coûter très cher.
Eh oui ! Petit savon tu ne vas pas vivre bien longtemps après avoir reçu mon super coup de pied de la mort qui tue !

Le sort du savon -> magnifique acrobatie aérienne ayant une portée de plusieurs mètres, puis pour finaliser comme il se doit, chute de quelques mètres parsement ses éclats de lui-même vers le sol.

Comme quoi, même les savons ne sont pas épargnés par la gravité :)

Andouille que je suis, je parviens à réaliser que la mort était fatale et qu'en plus de cela, je venais de m'en prendre à un pauvre savon sans défense qui se trouvait-ici, à cet instant, que par hasard.

Mort = peut être traduit par "Game over", phénomène radical et définitif qui te tombe dessus subitement, auquel tu ne peux te relever, et donc pour ainsi dire, revivre t'es impossible. :')

Je me mets alors dans tous mes états car je ne puis penser au fait que j'ai fait du mal à un savon et commis un meurtre dans la lancée.
Le pauvre, je ne l'ai pas épargné...
Je me sens à la fois coupable et mélancolique pour ce savon déchu.

Évidemment, si ranger mes affaires systématiquement tel que remettre la savonnette à sa place d'origine avant qu'elle fasse du bobsleigh sur ma main, cette éventualité me faciliterait grandement la vie. :')

Bon, passons ce passage très long et déchirant.

Je me prépare et d'une humeur enjouée, je prends posément mon petit-déjeuner...

Trois heures plus tard, je suis toujours dans la salle à manger à dévorer mes petits pains au lait tartinés de Nutella, repensant perpétuellement au savon mal en point qui se prélasse actuellement dans le cercueil en papier que j'ai confectionné.

Je tiens à faire une remarque sur mon régime alimentaire sain et équilibré, notamment sur les 5 fruits ou légumes par jour que nous sommes censés consommer au cours de la journée. Puis, stop les conseils maraichaux, on a qu'une vie, alors profitons-en et devenons obèses s'il le faut !

Je guette l'horloge numérique brièvement afin de lire l'heure.
Elle affiche 7h30.
Je pense qu'une heure pour prendre une douche, tuer un savon, l'enterrer puis préparer mon déjeuner c'est plutôt rapide et me surprend par tant de précipitations.

Je m'exclame : "Ah mince alors je suis légèrement en retard !
J'ai cours à 7h45 et je dois prendre mon bus dans exactement une minute mais mon arrêt se trouve à dix minutes de chez moi." C'est ballot.

Sapristi ! Autant être pleinement en retard.
J'ai donc encore davantage de temps c'est-à-dire une heure devant moi pour savourer mes tartines, c'est un peu succinct mais je peux totalement gérer ce problème.

C'est bon à savoir, les maths ne sont pas mon domaine de prédilection donc je pense qu'il est inutile de se prendre la tête. Surtout le matin, c'est d'après la loi de la relativité, assez complexe :)

Relativiser dans la vie est la philosophie que Nina adopte depuis son plus jeune âge.

Après avoir raté mon premier bus, j'attends le second telle une idiote, regrettant d'avoir mis 1h30 à manger mes toasts...

Le bus arrive enfin...

Paniquée et juste un peu en retard, je rentre dans le lycée toute débraillée, négligée comme jamais car malgré moi, il se trouve que j'ai été impliquée dans une course effrénée à la poursuite de mon second bus qui ne m'attendait malheureusement pas, puisque quelques secondes plus tôt, j'étais plongée dans mes pensées.

J'entrai dans la salle de torture [salle de mathématiques], déjà fatiguée de ma journée qui débutait à peine.
Le prof de mathématiques me voyant pleine de haine contre mon méchant Karma, laissa tomber une simple craie inoffensive.
Cette adorable petite chose se glissa inopinément sous mon pied pour je ne sais quelle raison me faire malencontreusement tomber comme une crotte au sein d'un écosystème surpeuplé de personnes pas nettes, je désigne > ma classe !

Sous les rires méprisant de mes camarades, je ne perdis pas mon sang froid et improvisai un hurlement de guerre : "Karma is a freakin' bitch !".
Le prof me regardait avec une incompréhension totale pareillement à ses explications dans l'intention de résoudre une équation à laquelle les élèves essaient de comprendre tant bien que mal cette langue étrangère, suite à cette chute monumentale où je répondais avec violence à mon Karma.

J'enchaînais les chutes plus que ridicules et les rires qui s'en suivent, suscités par mes chers camarades qui m'aidaient bien évidemment à me relever.
Décidément ce n'est pas la puberté la plus problématique dans le contexte de cette histoire étant donné que j'avais néanmoins ce pustule répugnant présent sur mon front, mais bien mon cher Karma.

Suite à une analyse de la situation, je me dis alors que j'ai dû être une sale ordure dans ma vie antérieure pour avoir un Karma pareil qui ose me torturer immuablement.

Mes amies quant-à-elles s'étaient enfuies étant donné que mes chutes leur administraient un puissant sentiment de honte.

Ce qui est dramatique en ce qui me concerne, me faisant victimiser par cette force irrépressible sans pitié puis ensuite par le déguerpissement voulu de mes propres amies.

Je me résulte subséquemment à me convaincre de cette triste vérité qui stipule que "je suis une pauvre jouvencelle, gaffeuse ambulante cherchant désespérément à me débarrasser de cette malchance"...

Et puis au lieu de m'abandonner porter vos coucougnettes merdouille !
Franchement, je suis votre brunette, acceptez ma malchance illégale.

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L'amour de ma vie est gayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant