6 ─ LE FAMEUX MATCH

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PDV DE NINA

Au lycée, on ne parlait que du match qui se déroulerait à 19h30. Des banderoles, des festivités, des rires animaient l'atmosphère.

Eh oui ! Cette odeur mêlée au goût de la victoire, je m'apprêtait à la partager avec mes coéquipières dont ma petite Lacy.

Pourquoi donc ?
Ce sont les nationales.

Ah, je ne l'ai pas mentionné ?
Ce n'est qu'un petit détail...

Aujourd'hui, le comportement de mes amis était vraiment déconcertant. Pourquoi me fixaient-ils ainsi ?
Je les fixait de même pour leur rendre leur regard réprobateur.
Je réfléchissais alors dubitative, sur la raison de ces regards jugeateurs [plein de jugement].

Le bilan fut surprenant, le fait que ma tenue soit très colorées captivait beaucoup leurs rétines. Il n'y avait rien de rare à ma façon de m'habiller. Bien qu'il faut savoir que mon style se trouve toujours être sensationnel et ce, peu importe les circonstances.

Inconsciemment, je mis un terme à mes pensées.
Je me retournai soudainement. Dans ma perception de myope, je percevais une ombre lumineuse qui se déplaçait précipitamment au loin. Son agitation démontrait que l'individu en question semblait heureux de me voir.

Puis je vis flou. Je devinais dans cette confusion qu'il s'agissait de ma louloute.

Avant même de pouvoir dire un mot, Lacy m'avait sauté dessus, il faut dire que je l'avais manqué. Il faut également savoir qu'on ne s'était séparé que pendant 5 minutes 53 secondes... [Le temps qu'elle aille au petit coin]. Lacy qui ne manquait pas de dynamisme aérobique expliquait que sa détente plus qu'élevée me fit manger le goudron du lycée. Miraculeusement mon visage de fesse de licorne ne fut pas touché par ce sol poisseux mais le goût du goudron me suscita l'envie de dégueuler.
désolée pour cette fascinante expression

Jusque-là, j'avais survécut à toutes mes gamelles semblables à des éboulements, seulement, c'en était trop pour moi ! Manger du goudron, il n'y a rien du plus succulent, euh...non répugnant !
Je ne sais même plus ce que je dis, sûrement parce que je perds connaissance.

Je sentais que quelqu'un me secouait comme un prunier et cette même personne me hurlait dessus afin de me réveiller. Je vais finir sourde et y laisser ma peau...
Une voix douce pareillement à celle de Lacy lui demandait de faire preuve de plus de douceur puisque même si mon corps est relativement musclée, il ne supporterait pas des secousses comparables à celles sollicitées par un séisme de magnitude 9 selon l'échelle de Richter.
Comme si Lacy avait été subtile en me sautant dessus... ._.

Sa perspicacité m'époustouflait. Elle avait totalement raison, je ne devais pas mourir par la faute d'un sombre crétin incapable de réveiller finement une jolie princesse se trouvant en l'état, dans un sommeil profond.

Si je ne peux participer au triomphe qui m'attends ce soir, j'en mourrais de chagrin, c'est au péril de ma vie.

Lacy s'approcha de moi et s'excusa... Elle ne cessait de répéter qu'elle s'en voulait car elle aurait pu ratatiner mon visage, au vu de son incomparable tendresse lors de ce saut périlleux. Sans blague ! Tu n'as pas du tout faillit assassiner ta meilleure amie !!! Moi, qui te comparait à Einstein deux chapitres plus tôt... Einstein s'est barré pour la journée, il prend des vacances au fin fond d'un trou noir.

A l'intérieur de ma tête

D'autres personnes se trouvaient à mon chevet.

Oh des médecins ! Tient donc que font-ils là, parmi nous, s'écriait mes yeux.

Tu es à l'hôpital, imbécile ! criait mon cerveau dans l'intention de mettre un terme à ma imbécillité.

J'aurais eu ta mort sur la conscience, affirma Mme mauvaise-perdante d'un ton de reproche encore fâchée.

─ J'ai cru perdre mon âme arrête de me faire des frayeurs pareilles, lança mon corps en état de stress au bord de la panique générale.

─ Aïe, j'ai mal partout, je suis tout mou du genou ! s'exclama groggy le seul muscle fonctionnel que je possédais désormais.

Une lumière éblouissante me fit ouvrir mes grands yeux verts, mettant ainsi un terme à la cacophonie provenant de mon cerveau, de mon enveloppe corporelle et des éléments la constituant.

Des médecins s'approchèrent avec un sourire amusé qui me terrifiait. En particulier l'un d'eux. Ce sourire est aussi flippant que le soleil dans les Teletubbies. La référence qualité prix.

Un médecin pris la parole afin de commenter mon évanouissement :

─ Nina James, c'est bien ça. Je répondais avec un hochement de tête. Je sais comment je m'appelle tout de même...

─ Eh bien, tu n'as pas subit de chute...Quoi ?! Mais qu'est-ce qu'il raconte, ma parole ! Si je suis dans un lit d'hôpital, c'est bien pour une raison !

─ Une amie à toi Lacy Turner me l'a affirmée, elle m'a aussi fait part du fait qu'une force attractive se produit entre toi et le sol, en quelque sorte, le sol est ton ami, si tu vois ce que je veux dire... Se met à rire comme une hyène car il est décontenancé par son jeu de mot digne d'un clown. Nous avons voulu vérifier et d'après les examens, tu n'as pas de fractures ni d'égratignures. Tu as seulement subi un choc post-traumatique. De ce fait, tu as imaginé ce qui allait t'arrivé lorsque ton amie s'est jetée sur toi, c'est-à-dire que t'écrouler sur le sol de ton lycée t'a effrayé, cette peur s'est transformée en traumatisme. Pourtant tu aurais dû t'y habituer. Il rigole car il croit en plus avoir de l'humour [Je vais lui faire bouffer le goudron du lycée et son humour à en faire pâlir un mort]
Je comprend, le sol du lycée est un endroit bondé de micro-organismes qui ne cherchent qu'à s'introduire dans ton corps. Je voulais alors t'annoncer que tu as la possibilité de participer au match de ce soir.

─ Vous n'auriez pas pu commencer par là ! Vous auriez également pu m'épargner votre humour inexistant, dis-je sèchement.

Le médecin me regardait avec un air stupide, tous les mots savants et étrangers imperceptibles pour ses patients, qu'il avait dû débiter tout au long de sa carrière, n'avaient plus aucune valeur au vu de sa stupidité illimitée.
Cette révélation lui avait fermé sa grande gueule de médecin incompétent. Bien, que ma situation était aussi ridicule que l'expression sur son visage, il n'avait aucunement le droit de se foutre délibérément de moi, une patiente comme une autre.
Les autres médecins le regardaient avec mansuétude pris d'empathie pour sa condition piteuse, terriblement touchante...

Je ne m'intéressais plus à ce crétin prosaïque et me dépêchait de me préparer afin d'assister au match auquel je dois avant tout participer. Oui, c'est le commencement d'une aventure formidable. Il est temps de faire du sport !

Vive Haikyuu !

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L'amour de ma vie est gayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant