S O U V E N I R S

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Nous autres on a tous un lourd passé... Une blessure, une douleur, une souffrance...

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Je ne savais pas à quel point cet événement allait changer ma façon d'être et donc ma vie...

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Auparavant, j'étais une fille oubliée et perdue, au point de s'oublier elle-même, je ne pensais plus à me procurer les besoins vitaux. Je me laissais mourir. Je n'étais pas suicidaire, rien de cela.

Je me renfermais sur moi-même, je vivais dans l'ombre, toujours terrée au fond de moi. Craindre mon environnement m'empêchait d'avancer.

Lacy m'a beaucoup aidé à sortir de cette sombre période.

Des blessures étaient apparentes sur mon corps.
Désormais, je ne ressentais plus rien, la douleur ne me faisait plus aucun effet. Mon cœur était devenu dur comme pierre. Mon mental se renforçait au cours du temps.

Je faisais du sport sans m'arrêter, c'en était devenu maladif.
J'appréciais la fatigue que le sport me prodiguait, elle me permettait de lâcher prise et d'abandonner ma vie aussi vide que le néant.
Une acharnée du sport, j'vous dit :)

Pourquoi ?

Mon enfance a été merveilleuse et je ne m'en plains pas, jusqu'au jour où...
Tout bascula...

Mon père s'irritait pour un rien, il avait perdu son travail, il se sentait inutile.

Ce jours là, il devena exécrable.
Son travail lui plaisait énormément, mais lors d'une intervention militaire, il perdit une jambe.
Il était si attaché à ce travail qu'il lui convenait parfaitement en raison de son tempérament excessivement violent ainsi combattre lui permettait de relativiser. Sa logique n'a aucune cohérence, je conçois.

Ses interventions le maintenaient loin de nous, alors ma mère et moi étions protégées de cette brute.

De retour à la maison, il s'occupait avec ce qu'il pouvait mais cela ne dura pas bien longtemps.
Son bonheur s'était écroulé à la perte de sa jambe. Le voir dans cet état me faisait du mal et à ma mère aussi. Nous faisions tout notre possible pour l'aider à affronter cette dure réalité.

Un jour, il s'emporta, il ne pouvait pas admettre qu'il était devenu un légume.
Avant cet accident, il était un homme fort, capitaine de son régiment, médaillé et décoré au vu de ses innombrables exploits et de son courage sans limite. Pour lui, c'était impossible à croire.

Il était fort au front mais faible intérieurement car il ne pouvait se contrôler ! Il voulait se satisfaire en faisant du mal aux personnes qu'il supposait aimer, ma mère son âme sœur et moi, sa fille, la chair de sa chair. Comment osait-il lever la main sur nous ?

Ma mère se défendait comme elle le pouvait mais mon père la menaçait de me frapper.

Ce qu'elle ne savait pas c'est que lorsqu'elle était au travail, il me battait.
Il était perfide, il savait très bien que je ne dirais rien à ma mère. Nous vivions dans la Terreur de souffrir davantage.

Elle travaillait pour deux, subissait la violence de mon père. Cette situation la détruisait. Je ne souhaitais pas troubler sa vie davantage et faisait tout pour ne pas être remarquée dans l'objectif de lui retirer un poids immense.

Mon père voyait que je souffrais intérieurement pourtant il continuait, sans s'arrêter. Finalement, il se lassa, je ne ressentais plus rien, à quoi bon continuer lorsque ça n'a plus aucun effet.

Ma mère ne se doutait de rien, elle était plongée dans le travail. Elle manquait tellement de sommeil qu'elle s'endormait dans son bureau d'avocate.

Pendant un an mon père nous battait, ma mère était tellement forte de caractère qu'elle subissait sans broncher.

Lorsqu'elle découvrit qu'il me violentait , ma mère n'a pas douté une seconde de plus.
Elle a mené cette bête assoiffé de sang en justice. Il en a pris cher.
Ma mère est une excellente avocate et brille dans tout ce qu'elle fait. Elle a pu s'appuyer sur l'émotion étant donné qui elle était la première touchée de cette agressivité.

Lacy se rapprocha considérablement de moi, elle m'a soutenue dans cette rude épreuve et mérite amplement l'amitié démesurée que je lui porte.
C'est mon héroïne.

Madeline Hogwarts, quant-à-elle, a été ma marraine la bonne fée, elle était aussi importante que ma mère, tous ses conseils m'étaient précieux.
Elle a apporté de la lumière à ma vie et m'a appris à garder le sourire peu importe la situation, je devais voir le positif partout ! Elle a aidé davantage à ma reconstruction.

Ma mère, Lacy et Madeline sont trois femmes qui m'ont sortit de cet enfer. Ce sont ces trois personnes qui comptent réellement pour moi, je ne vis que pour elles. Ce sont mes analgésiques qui atténuent peu à peu mes souffrances.

***

Suite à ce traumatisme, je constatais que ma génitrice avait un sérieux problème psychologique ._.

Ma mère, Rebbeca Lawliet James, avait été inconsciente. Prendre un rendez-vous pour sa fille chez un gynécologue dont elle avait lu des piteux commentaires sur Doctissimo, n'était pas très futé de sa part.

Je lui en voulais tellement, cet homme m'a littéralement traumatisé, j'ai failli perdre ma pureté, bon sang ! Maman, tu manquais de lucidité ce jour là ! Elle a dû consommer excessivement de drogue pour m'avoir envoyé chez un pédophile ! Je pencherai pour de la LSD ou des champignons... On voit la connaisseuse !

Malgré cela, je ne peux pas t'en vouloir...

Grâce à toi j'ai quand même pu rencontrer ma bienfaitrice, Madeline.

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L'amour de ma vie est gayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant