ɪᴍᴀɢɪɴᴇ

84. Nathan Riggs

< Pour suckkyou, j'espère qu'il te plaira ! Désolée de publier en retard, je n'ai littéralement pas eu de week-end ! ❤️ >

— Nathan, mêle-toi de ce qui te regarde merde ! t'exclamas-tu en t'enfuyant dans les vestiaires mais l'homme se décida à te suivre.

— Je peux pas te laisser faire ça ! Cette opération est longue, dangereuse et de mauvaise idée ! Et surtout très risquée ! On est même pas sûrs que tu survives !

— Je vais mourir dans tous les cas, Nathan ! hurlas-tu à ton tour.

Un silence suivit ton cri. Tu passas une main sur ton visage, retenant tes larmes, le dire au voix haute était toujours aussi difficile et douloureux.

— S'il te plaît, Nathan, je dois faire cette opération, c'est peut-être ma seule chance de m'en sortir...

— Je ne veux pas te perdre, Y/N, murmura doucement Nathan. Je ne peux pas te laisser faire ça...

— Tu n'as pas le choix, Nathan ! Tu ne peux pas décider à ma place ! t'écrias-tu indignée.

— J'ai déjà perdu une femme que j'aimais alors je ne veux pas que ça recommence, Y/N !

— Ce n'est pas parce que tu ne sais pas genre tes plans relationnels que tu as le droit de vie ou de mort sur moi, rétorquas-tu plus méchamment que voulu.

Sans ajouter mot, tu quittas les vestiaires pour retourner t'occuper de patients, l'esprit bien ailleurs maintenant. Foutu Riggs...

*

C'était le grand jour. Tu allais être opérée, bientôt on allait venir t'anesthésier et comme à ta demande, ce serait Derek Sheperd qui allait se charger de ton cas.

Tu étais dans ton lit d'hôpital et observas une dernière fois tout ce qui t'entourait, dont l'énorme bouquet de lys blancs que t'avaient offerts tes collègues de l'hôpital.

Tu soupiras en laissant ta tête tomber sur l'oreiller. Tu fermas quelques secondes les yeux en te rendant compte que c'était peut-être la dernière fois que tu serais complètement réveillée. Peut-être que d'ailleurs, tu ne te réveillerais jamais.

— Charmant, marmonnas-tu alors qu'une infirmière vient t'informer qu'elle allait commencer l'injection.

Tu hésitas, regrettant que Nathan ne soit pas venu tout voir ou ait laissé passer quelques mots en ta direction. Rien. C'était censé être ton fiancé et alors que tu allais risquer ta vie, peut-être ne plus jamais rouvrir les yeux et... et... il ne se montrait pas. Pfff... quel goujat de toute manière. Tu étais maintenant certaine qu'il ne te méritait pas, c'était le seul point positif que tu pouvais trouver avant de t'endormir.

Ta mâchoire te contracta et la colère monta jusqu'à ton cerveau. Tu le haïssais tellement à ce moment-ci. Sous ta pulsion colérique, tu lâchas l'infirmière :

— Je suis prête. Allez-y, merci.

Le femme s'exécuta et tu l'entendis vaguement manipuler les appareils et produits avant de te faire tomber dans une somnolence soudaine et de plus en plus profonde.

— Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer, décréta l'infirmière avec un sourire rassurant. Je serais là avec vous jusqu'à que vous vous endormiez.

Ce sourire, tu le connaissais. Il se voulait rassurant mais elle l'offrait à tous ces patients, avec ou non un espoir de s'en sortir. Tu le savais bien, tu en avais offris tant toi aussi.

Tes paupières papillonnèrent alors que la porte de ta chambre s'ouvrît brusquement sous les protestations de l'infirmière qui s'exclama :

— Monsieur, il est trop tard pour les visites. Vous devez...

— "trop tard" ? répéta avec effroi la voix masculine qui t'était bien trop familière. Elle s'est déjà endormie ?

— Nathan... murmuras-tu en tendant ta main faiblement vers lui, tu as toujours été en retard, toi...

Ton fiancé se précipita de prendre ta main et de la serrer fort. Tu sentis quelque chose de doux et tiède sur le bout de tes doigts. Tu reconnus les lèvres de ton fiancé et souris faiblement.

— Je suis désolée, Y/N de ne pas être venu plus tôt... même si je ne comprends pas pourquoi tu fais cette opération, je voulais être là pour te dire à quel point je t'aime avant que tu t'endormais.

Lui même se doutait que ce que tu allais faire était sûrement si dangereux qu'il fallait peut-être faire des adieux tant qu'il en était possible.

— Moi aussi, je t'aime, Nathan Riggs.

Tu tournas lentement et si faiblement la tête vers l'infirmière toujours là en face de ton lit que tu ne crus jamais arriver à faire cette effort. Tu murmuras d'une voix pâteuse :

— Excusez-moi, mademoiselle ou madame, est-ce que vous pourriez-nous marier ?

— Pardon ? bredouilla décontenancée la femme.

— Dites juste la phrase bateau de fin qu'on entend dans ses milliers de films à l'eau de rose. Je vous en pris.

Tu la suppliais de ce que tu pouvais et tu l'entendis soupirer, vaincue. Tu ancras de nouveau ton regard dans celui que tu aimais et il te sourit aussi tendrement que tu le rendis.

— Je pourrais avoir vos noms, monsieur et madame, s'il vous plait ?

— Nathan Riggs et Y/N Y/L/N et bientôt Riggs aussi, dit l'homme d'un ton doux et attendrissant te faisant glousser.

— Très bien, alors... je...

La femme ne semblait pas très à l'aise, pourtant, elle prit sur elle et fit un effort. Elle se racla la gorge pour se mettre dans ce soi-disant "rôle" :

— Y/N Y/L/N, voulez-vous épouser Nathan Riggs ?

Tu n'hésitas pas pour répondre et tes yeux à moitié-clos, tu souris à l'homme qui faisait battre ton cœur en répondant :

— Oui, je le veux.

— Et vous, reprit l'infirmière, Nathan Riggs, voulez-vous épouser Y/N Y/L/N ?

— Oui, je le veux, approuva Nathan en serrant un peu plus fort ta main.

— Je vous déclare donc mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.

Une larme roula le long de ta joue, mélangée à de la joie et de la tristesse. Nathan posa délicatement ses lèvres contre les tiennes et ce fut ainsi que tu t'endormis pour de bon : sous le baiser de ton mari que tu aimais le plus au monde.

Nathan ne pouvait maintenant qu'espérer que tu sois assez forte pour survivre à cette opération et revenir auprès de lui. Histoire de vous organiser un mariage plus officiel...