L'Inconnue [LAW X OC]

Chapitre 24 : Etrange disparition

PDV Omniscient :

Les heures qui suivirent le lever du soleil furent très calme pour tout l'équipage. Tous vaquèrent à leurs occupations. Ban qui avait ramené Hamako dans sa cabine après qu'elle se soit endormie contre lui, avait préparé le petit déjeuner pour ses compagnons et une collation son amie lorsqu'elle se réveillerait. Quand Shachi et Penguin lui demandèrent de ses nouvelles en lui ramenant leurs couverts sales, le cuisinier passa sous silence le moment qu'ils avaient partagé et se contenta de dire qu'elle se reposait.

Après le déjeuner, la D. ne s'était toujours pas montrée mais personne n'en fit la remarque devant le capitaine qui faisait mine de ne rien voir. Face aux regards perplexes du petit groupe d'amis qui n'avait pas vu Hamako depuis la veille, Ban en bon cuisinier et tout autant concerné, leur promit d'aller lui apporter quelque chose. La soupe de la veille n'avait pas été mangée suite à leur conversation et elle ne pouvait pas espérer se remettre le ventre vide. En tant que cuisinier il était de son devoir de nourrir les personnes qui l'entourait et Hamako en faisait partie.

D'ailleurs, il était très vite apparu que la privation de repas ne faisait pas parti des sanctions que Law pouvait appliquer à l'équipage. Et Ban savait que jamais son capitaine ne lui interdirait d'aller voir sa petite tête blonde pour ça. Une fois toute la bande de copains rassurée, Ban se dirigea vers la cabine de la miss comme convenu et toqua à la porte.

Il abaissa doucement la poignée et parut soulagé qu'elle ne soit pas verrouillée.

En pénétrant silencieusement dans la pièce par peur de la réveiller, le doyen fut surpris de trouver un lit vide mais se rassura bien vite en entendant de l'eau couler de l'autre côté de la porte de la salle de bain. Elle venait sans doute de se réveiller. Il posa alors son plateau sur la table face au hublot et attendit qu'elle sorte. Son attente fut très courte puisque quelques minutes à peine suffirent pour qu'elle le rejoigne.

Comme il l'avait deviné Hamako s'était changée et quelques gouttes d'eau glissant le long de sa mâchoire venaient se perdre dans son cou maintenant entièrement violet.

- Comment tu te sens ma belle ?

Hamako eut un sourire qui tira plus vers la grimace lorsque ses lèvres la rappelèrent à l'ordre. Même si ce n'était qu'un surnom Ban était bien le seul qui pouvait l'appeler belle après ce qu'elle avait vu dans le miroir.

Son nez et ses lèvres avaient gonflés et rougis. La moindre pression lui était insupportable et même l'écoulement de l'eau sur sa peau avait été un vrai calvaire. Son cou lui avait changé de coulaur au point qu'elle donnait l'impression de porter un foulard et sa peau la tirait affreusement. A cela s'ajoutait les quelques griffures et bleus qui parsemaient ses bras et son ventre qu'elle avait pris soin de cacher avec l'un de ses sweats larges.

Pour toute réponse Hamako secoua sa main dans un geste d'entre deux, ses cordes vocales plus enflées que la veille l'empêchaient de parler correctement. Quand elle avait essayé elle avait eu l'impression de les frotter avec du papier de verre. Trop agréable pour recommencer de sitôt.

Ban qui le comprit aisément passa délicatement sa main pour lui dégager ses cheveux et observer l'évolution de la zone.

- On doit avoir quelque chose à l'infirmerie pour te soulager au moins. En attendant tu vas boire ce que je t'ai ramené, dit-il en désignant le bureau.

La blonde hocha la tête légèrement et le remercia à travers un regard. Elle s'installa donc à son bureau pour profiter du repas pendant que Ban s'asseyait sur le bord de son lit pour patienter. Quand Hamako avala la première gorgée elle ne pût s'empêcher une grimace qui fit rire le cuisinier. Bien que la soupe fût très riche en ingrédients, tout avait été si bien mixé que la D. ne sentait que le liquide lui glisser dans la bouche. Même la température était parfaite. Ce qui l'avait fait grimacer était le simple réflexe de déglutition, mais pour rien au monde la jeune femme n'aurait arrêté de profiter de ce repas. Son ventre allait enfin arrêter de se manifester bruyamment.