Cette Fille ne sourit plus

Elle me tente beaucoup trop

  Elle venait de dire qu'elle voulait que ça dérape. Bon sang, c'était la première fois qu'une fille me faisait ce coup là ! J'étais si surpris que je n'osai plus bouger, même mon petit doigt ou un orteil. Elle me souriait, avec un regard qui signifiait qu'elle était sûr d'elle, de ses désirs... Et c'était dur d'y résister.

  _ Léonie, je suis sérieux.

  _ Moi aussi Jason.

  Elle posa sa tête sur un côté de mon torse et elle s'amusa à promener deux doigts sur l'autre partie de mon torse.

  _ Léonie, je préfère qu'on prenne notre temps, lui avouais-je avec difficulté.

  _ Pourquoi ? Si tu n'en as pas envie, faut me le dire.

  Si elle savait à quoi je pensais à ce moment précis, elle aurait su que j'en avais très, très envie. Mais je ne sais pas... j'avais peur que ça casse quelque chose entre nous et je préférais ne pas le lui dire.

  _ Tu sais, je préfère que tu sâche... Je ne suis plus vierge.

  Bizarrement, à ces mots, je n'étais ni surpris, ni l'inverse. Avant, une fille me disait qu'elle était vierge ou expérimentée, ça pouvait me gêner, mais ça dépendait de ce que je voulais avec elle ou non. Pour une fille avec qui je voulais du sérieux, ça pouvait me gêner si elle avait trop eu de partenaires. En revanche, une fille qui voulait un coup d'un soir pour perdre sa virginité, je refusais catégoriquement. Je considère que la première fois doit être fait avec quelqu'un qu'on connaît, de confiance, pas avec le premier venu que tu croise en soirée. Mais là, pour Léonie, ça ne me procurait pas de gêne ou l'envie de lui sauter dessus.

  _ Merci de me l'avoir dit Léonie, mais tu sais, ce n'est pas grave, même si tu aurais été encore vierge, ça ne change pas ce que je pense. Et je crois que tu es au courant que je ne le suis plus.

  _ Oui, ça, je sais.

  Elle continuait ces mouvements sur mon torse, en étant toujours blottie contre moi.  Mais juste avec ça elle me tentait beaucoup trop. Je fermai les yeux, et respirai calmement. Mais avant que je n'ouvre les yeux, elle m'embrassa. Et j'ai rarement eu un baisers qui dégageait autant... Il ne fallait pas que je cède, même si je voulais. Je ne pouvais pas, je n'en avais pas le droit, après ce qu'il s'était passé la veille... Sauf que mon corps ne se laissait plus contrôler par mon cerveau, et passa un bras autour de la taille de Léonie, pour la serrer plus près de moi, tout en nous redressant.

  _ Léo', marmonnais-je avec une voix un peu plus grave. S'il te plaît...

  _ Pourquoi ? Explique moi en quoi ça serait mal.

  _ Parce que je ne mérite pas. Je suis comme les autres qui te mataient et te draguaient lourdement. En plus, avec ce qu'il s'est passé hier...

  Elle s'arrêta de m'embrasser, et me regarda.

  _ Tu sais, tu n'es pas le seul fautif. Moi aussi, ça m'est arrivé de te mater, parce que tu me plais monsieur Dox, et savoir que je te plais aussi me fait plaisir étrangement. Et si je ne t'avais pas caché une partie de l'histoire, on ne se serait pas disputé. Si je suis ta logique, moi non plus je ne te mérite pas.

  _ Léonie... Ne dis pas de bêtises... On a tous droit d'avoir des secrets.

  _ Alors toi non plus ne dis pas de bêtises. Et puis on est jeune. Pourquoi ne pas en profiter ?

Elle se colla d'avantage à moi, en m'entourant la taille avec ses jambes.

  _ Bon sang Léonie... Tu joues trop avec le feu...