Aelita passait ses journées à l'Ermitage, qu'elle avait rénové, dans la limite de ses moyens, en cachette. Elle s'y était mise dès l'arrêt définitif du supercalculateur. Il y avait l'eau courante, de l'électricité et même une connexion internet. Elle avait réussi à se brancher incognito sur le réseau du voisin le plus proche.
Ses amis la pensaient dans le nord de la France et elle comptait bien à leur faire gober ce mensonge tout l'été, afin d'être tranquille dans ses recherches. En effet, la jeune fille avait pris une décision : elle allait retrouver sa mère. Elle était persuadée que celle-ci était encore envie, même si son enlèvement par les hommes en noir remontait presque à vingt ans. En effet, si Aelita avait passé dix ans dans le supercalculateur, éteint, sa mère leur avait été enlevée, à elle et son père, cinq ans avant leur matérialisation. Cela faisait maintenant deux ans que Jérémy avait rallumé le supercalculateur, ce qui faisait donc dix-sept sans signe de vie de sa mère. Mais Aelita ne voulait pas perdre espoir. Elle avait déjà perdu son père et elle ne pouvait accepter de perdre également sa mère, même si c'était peut-être déjà trop tard.
Aelita avait retrouvé sur une étagère de vieilles photos de famille, sur lesquelles figuraient sa mère, Anthéa. Elle avait découvert qu'elle était en fait née aux Etats-Unis, de l'autre côté de l'Atlantique, mais que son père était de nationalité suisse. Sa mère avait peut-être été libérée ou avait réussi à s'échapper dans l'un de ces deux pays ? Elle y avait peut-être retrouvé de la famille ? Aelita espérait simplement qu'elle soit en sécurité, et vivante.
L'adolescente avait un plan. Elle allait lancer un avis de recherche, sous une fausse identité, évidemment, avec une des photos de sa mère qu'elle avait retrouvées. Celle-ci avait sans doute vieillit depuis, mais Aelita n'avait pas trouvé d'autres options susceptibles d'être plus efficaces. Si elle se débrouillait très bien avec des ordinateurs, presque aussi bien que Jérémy, elle n'était pas de taille pour hacker des fichiers du gouvernement et des services secrets.
La jeune fille se préparait à publier son avis de recherche sur un site dédiée aux personnes souhaitant retrouver des proches, quand quelqu'un toqua à la porte, ce qui la fit sursauter. Les battements de son cœur s'accélérèrent, personne ne savait qu'elle était là. Et si les hommes en noir avaient retrouvé sa trace ?
Faisant attention à ne pas être visible de l'extérieur, elle regarda par la fenêtre et aperçu William sur le perron. Son cœur ralentit immédiatement, elle était rassurée. Mais comment savait-il qu'elle était là ? Personne n'était au courant. Elle descendit lui ouvrir.
« William ? Qu'est ce que tu fais là ? Entre ! »
Elle l'attira à l'intérieur, ne voulant pas qu'un passant les aperçoive. L'Ermitage était censé être inhabité.
« Je me suis dis que tu aurais peut-être besoin de compagnie. Tous tes amis sont partis aux quatre coins du pays, voire du monde ! »
Le jeune brun avait prononcé ces mots avec légèreté, mais son regard était grave.
« Comment tu as su que j'étais là ? Tu es sûr que personne ne t'a suivi ? »
Aelita était inquiète, si William était au courant, les autres l'était peut-être également..
« Relax, Aelita. Personne ne sait que je suis là, ce qui est bien surprenant. Tu mens très mal, tu sais ? Je ne comprend pas comment je suis le seul à avoir remarqué que tu passais le plus de temps possible ici depuis l'arrêt du supercalculateur. »
La jeune fille ne répondit pas. Elle pensait avoir pris plus de précautions.
« Toi aussi tu as du mal à te sentir chez toi quelque part, hein ? »
Aelita arrêta de fuir le regard du jeune homme. Elle y déchiffra un sentiment qui ne lui était que trop familier.
« Oui, Lyoko a été tout ce que j'ai connu pendant un an, et je n'avais plus d'autres souvenirs pendant tout ce temps. Depuis l'arrêt du supercalculateur et le sacrifice de mon père.. c'est difficile. »
Le jeune homme la prit dans ses bras. Aelita n'avait pas l'habitude d'une telle démonstration d'affection. Jérémy n'était en effet pas le garçon le plus tactile qu'elle connaissait et Odd et Ulrich ne préférait pas se montrer trop affectueux avec elle devant lui, il était assez possessif. Yumi était elle aussi assez réservée et avait du mal à exprimer son affection. Aelita se retint de lâcher une larmes.
« Je suis vraiment désolé pour tout, Aelita. Je suis là si tu as besoin d'un ami à qui parler. Un ami qui sait ce que c'est de passer autant de temps seul sur Lyoko. »
DU LIEST GERADE
Après Lyoko [Code Lyoko]
Fanfiction[« Un monde sans danger » - Partie 1] Le retour à la vie réelle n'est pas toujours facile, encore moins quand on a eu l'habitude de combattre un dangereux programme informatique pendant deux ans. L'histoire reprend un mois après l'arrêt définitif d...
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