Après Lyoko [Code Lyoko]

Un nouvel ami

« Yumi ? Je pourrais te parler un instant s'il te plaît ? »

C'était le lundi de la deuxième semaine de cours et la bande était attablée au réfectoire, au complet, moins Jérémy, quand William vint se planter devant leur table. La bande était toujours mal à l'aise en présence du jeune brun, les souvenirs de leurs affrontements sur Lyoko toujours présents dans leur mémoire. Même s'ils savaient bien que le jeune homme n'était pas responsable de ses actions, ils lui en voulaient toujours de s'être comporté de façon aussi inconsciente, surtout Yumi qui avait été la plus réticente à son entrée dans le groupe des lyoko-guerriers.

« Si c'est encore pour me sortir une de tes phrases de dragues bidons, tu peux t'abstenir, William. »

Cette réponse fit sourire Ulrich mais pas Aelita, qui était sans doute la mieux placée pour comprendre William.

« Non, ce n'est pas ça, Yumi. C'est important. S'il te plaît. »

William, visiblement embarrassé, se tourna alors vers Aelita, qui comprit que le jeune homme recherchait son soutien.

« Écoute-le Yumi, je pense que ça ne vous sera que bénéfique. »

Aelita avait fini par avouer à Yumi et aux autres que William avait été là pour elle pendant les vacances et, au regard d'Aelita, Yumi compris qu'elle devait suivre son conseil. Elle avait quasiment fini de manger de toute façon.

« Bon d'accord. T'as cinq minutes, pas une de plus. »

Elle se leva et les deux élèves de premières quittèrent le réfectoire, suivis par le regard noir d'Ulrich.

« Fais pas cette tête, Ulrich ! Tu sais très bien que c'est toi qu'elle aime Yumi ! »

Ulrich secoua la tête. Il n'en était plus si sûr. Ils ne s'étaient presque pas adressé la parole depuis la reprise des cours.

Yumi suivi William jusque dans le parc où il s'assit sur un banc. Il lui fit signe de s'assoir à côté de lui, mais elle lui fit comprendre qu'elle préférait rester debout.

« Je suis désolé, Yumi. »

Cela la surprit. Elle avait oublié à quel point il pouvait être direct.

« Il va falloir être plus précis là, William.
»

Le jeune brun se gratta le crâne, visiblement en train de chercher ses mots.

« Je suis désolé pour la manière dont je me suis comporté avec toi depuis mon arrivée à Kadic. J'aurais pas dû autant insister. C'était vraiment lourd et je comprend que tu ne veuilles sans doute plus rien avoir à faire avec moi, surtout avec ce qui s'est passé sur Lyoko, mais il fallait que je te le dise. »

Ça, Yumi ne s'y attendait pas. L'honnêteté du jeune homme la surprit, elle ne pensait pas qu'il allait prendre conscience de la lourdeur de son comportement envers elle. Il n'était pas difficile de lire la peine sur son visage et elle se mit à regretter d'avoir été si dure avec lui, même s'il le méritait au moins un peu. Aelita lui avait dit que le jeune homme faisait régulièrement des crises d'angoisse à cause de son expérience sous l'emprise de X.A.N.A. William restait un adolescent, et ce n'était pas la seule tête brûlée qu'elle connaissait, après tout.

« Je ne t'en veux plus pour ce qui s'est passé sur Lyoko, William. Je sais bien que tu n'étais pas responsable. Pas totalement en tout cas. »

Elle s'assit près de lui et posa sa main sur la sienne en souriant.

« Je veux bien accepter tes excuses pour ta drague abusive, mais à une condition. »

William, surpris de la tournure des événements, ne sût quoi répondre et attendit que la jeune fille en face de lui continue.

« Je veux qu'on soit amis, William. »

Elle marqua une courte pause avant de continuer, un sourire nostalgique aux lèvres.

« Tu sais, moi aussi j'ai quand même du mal à me réadapter à la vie sans Lyoko et sans X.A.N.A. Ça nous fait un premier point commun ! On n'a même pas pris le temps de faire connaissance correctement vu que tu t'es directement mis à me draguer ! »

L'adolescent acquiesça en riant.

« Ça me va, Yumi ! De toute façon, j'ai quelqu'un d'autre dans ma vie, et surtout dans mon cœur, maintenant. Et ce n'est pas en l'harcelant que j'ai réussi à le séduire ! »

Yumi, surprise par la nouvelle de ami, ne sût quoi répondre et choisit de simplement le serrer dans ses bras. Elle était contente qu'il ait en partie réussi à tourner la page.