AGUSTIN... M.A.P.L.V. tome 11

Chapitre 12

- si bien sur, mais pas question qu'une crotte parle pour toi! On se parlera au vrai téléphone...

- au milieu du salon de ta sœur? Et si tu me manques et que je t'appelle la nuit? Demanda t elle le regard provoquant mais les joues un peu roses.

- OK... t'as raison, ça va pas le faire... allez, fais moi un cours...

Ils se couchèrent sur le ventre cote à cote, le nez sur l' I phone d'Agustin. La fonction 'crotte' y passa. Tomine sortit le sien et lui envoya des SMS... il sut y répondre. Elle décréta qu'elle allait mettre une sonnerie particulière pour elle. Parmi tous les choix, il sélectionna un bruit de bisou.

- aller, éteins le, et débrouille toi pour m'envoyer un SMS...

- ta daa!

' tu es parfaite pour moi' apparut sur l'écran.

Un baiser tout tendre ponctua sa réponse: 'idem'.

- alors maintenant, la fonction appareil photo... aller, je fais ma crâneuse et tu me photographies... débrouilles toi...

Il commença par se photographier lui même puis parvint à ses fins. Il resta silencieux, les yeux sur cette image.

'Un putain de canon, voilà ce que tu es Mina...'

- maintenant, un selfie! Allonges toi sur le dos... aller, demi tour...

Elle fit pareil, changea l'objectif pour celui de l'arrière et prit une photo d'eux deux, épaule contre épaule. Elle éteignit de nouveau l'appareil et il dut en faire un.

- voilà, je suis moins un homme de Cro-Magnon!! se vanta t il en se redressant et le bras autour de ses épaules en repris un autre.

- on est beau... envoies la moi...

- quoi?? oh Tomine...

- touche l'image... souffla t elle.

- ah OK, partager...mail... contact... et voilà.

Tomine le prit lui aussi en photo. Elle soupira.

- quoi? souffla t il à son oreille.

Il avait découvert que cela la troublait et cela l'amusait.

- combien de temps, tu vas garder ma photo?

- quoi? Oh j'en sais rien... si on en reprend une mieux, je la remplacerai... qu'est ce qui t'arrive Mina?

- rien, fit elle avec un petit sourire, rien du tout... on rentre?

'oh, tu vas pas t'en sortir comme ça, ma belle... très belle!'

Il la poussa pour qu'elle se retrouve allongée sur le dos dans l'herbe et sans plus de manière s'allongea sur elle en riant.

- voilà, là, t'es coincée!!

- ... écrasée...

- pourquoi, tu es triste tout d'un coup?

- mais non, c'est des conneries...

- d'accord, alors, moi je bouge pas...

Il bougea un peu et nichant sa tête dans son cou, se cala sur elle en soupirant d'aise.

- Agustin, tu fais quoi?

- j'attends que tu me racontes ce qui te fait de la peine... et comme je suis super bien installé, j'ai tout mon temps...

'Et, toc!'

En silence, elle lui caressait la nuque, les cheveux... Elle aussi était bien... coincée mais bien dans ses bras.

- tu dois te demander d'où je sors, moi... finit elle par lâcher d'une petite voix.

- non, pas du tout.

- dis moi que la nuit dernière tu n'as pas regretté que... que je sois vierge et pas prête à... dis moi que tu n'aurais pas voulu autre chose que passer la nuit chacun dans notre chambre...

Il se redressa sur les coudes et plongea son regard dans le sien.

- tout à l'heure parmi tous ces gens, il y avait des hommes... tu n'avais qu'à en choisir un qui te plaisait et juste un mot, peut être même pas, un regard à faire et tu pouvais l'avoir dans ton lit... je me trompe?

- non...

- et pourtant, toi, tu as décidé que ça se passerait pas comme ça... parce que c'est tout factice...

- oui.

- et ben, tu vois, je suis d'accord avec toi... je suis fier que ma copine, soit une fille sincère, honnête aussi avec ces mecs  là... et je suis heureux d'être avec toi... pas une seconde cette nuit, j'ai voulu quelqu'un d'autre que toi... je suis amoureux de toi... ça me plaît que tu te respectes... et ça me plaît de te respecter... moi, j'ai toute la vie pour toi... toute la vie... et je tiens vraiment à ne pas te forcer...

Elle le dévisageait en silence.

- la veille de ton arrivée, au club, j'ai rencontré une fille... une pas moche... on a flirté pendant mon service et puis, je l'ai embarquée à l'étage, je l'ai poussée sur le divan et je l'ai... sautée... et ben, tu sais quoi?

- non... fit elle mal à l'aise.

- je ne me souviens de rien, ni son prénom, ni ce que nous avons fait... juste de l'odeur d'alcool rance dans la pièce...

- oh...

- tu as raison de froncer le nez... je ne veux plus vivre ça... et je sais que le jour où tu te sentiras prête... rien ne s'effacera de ma mémoire... déjà, juste notre câlin ce matin avait un goût de paradis...

Il se redressa, voulant la libérer de son poids, mais ses bras se nouèrent autour de sa taille.

- c'est vrai?

- oui... et je te le dis tout de suite même si je dois vivre sous une douche froide avec des glaçons dans le caleçon, il ne se passera rien dans les trois prochains jours...

- oh... pourquoi tu dis ça?

- parce que je tiens à ce que tu aies bien le temps de réfléchir et de décider si tu tiens assez à moi... et, moi, j'ai prévu de te promettre de ne pas faire le con avec des connasses pendant ce temps... tu mérites pas un mec qui fait le con avec d'autres quand tu n'es pas là...

- c'est pas un mec... qu'il me faut...'Tin, c'est toi...

- oui et bien, tu vas avoir deux mois pour vérifier ça... quitte à ce que tu m'envoies balader si tu en décides autrement...

Son regard se fit plus lointain à cette idée mais resta décidé.

- bon, OK... allons chercher des glaçons parce que c'est si adorable ce que tu viens de me dire que je vais t'embrasser juste qu'a ce que t'en puisses plus...

Il rigola doucement et prit fougueusement ses lèvres.

- Wha... ils sont où tes glaçons?

- tu vois... c'est compliqué pour toi de gérer...

- hey, t'es bête, là!! se moqua t il, même si je devais être en compagnie d'une actrice porno, tu crois que j'aurais pu lui sauter dessus là, au milieu d'un parc???

- t'as raison... rigola t elle en imaginant la scène.

- je t'en supplies, Mina... Ma Mina, ne te gâches pas nos derniers jours...

- OK.

- OK?

- oui...

- tu te prendras la tête quand on sera loin... et on aura rien d'autre à faire que de discuter de tout ça... mais là, on va s'en fiche...

- d'accord.

- super.

Ils passèrent les trois jours avec la bande d'amis, ou à se câliner tendrement. Le fait qu'il aie annoncé qu'il ne tenterait rien, permit à Tomine de se détendre et donna plus de sensualité à leurs câlins.