Chapitre 14 : Grandir

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Comme tout les matins, Deus ouvrit les orbites pour tout de suite les refermer. Plus il vieillissait, plus la lumière du soleil le dérangeait. Le jeune squelette resta un long, très long moment comme ça.

« -Bonjour Deus... »

La voix de Lucid brisa le silence. Le fils de Dream s'étira lentement, faisant craquer bruyamment ses articulations. Ensuite il se leva, mis son peignoir et se dirigea vers la salle de bain sans attendre la réponse de son ami qui « dormait » dans le lit d'à côté. Deus dormait souvent ici. Tellement qu'il avait même un lit dans la chambre de son cousin.

La chambre de Deus était comme toute les chambres des enfants de Dream. Très lumineuse, aux murs clair, ici un blanc sable presque doré. Tout les meubles de la pièce, très sobre, étaient brun, presque noir, ce qui contrastait énormément avec les autres couleurs de la chambre. Deus finit enfin par quitter les draps blancs pour se rhabiller. Ses vêtements entièrement noirs posé sur la chaise du bureau.

Lucid était un peu maniaque. Tout avait sa place et y était. Tout les livres étaient soigneusement alignés dans sur les étagères au dessus et à côté de la jolie et longue table en bois. Le squelette corrompue s'attarda la dessus. Sa chambre à lui n'avait jamais été aussi rangé et pourtant il avait beaucoup moins d'affaires.

C'était beau...

Tout avait une place.

Sur la plus petite étagère, accroché au mur au dessus du bureau, les livres et cahiers que Lucid utilisait, lisait, écrivait ou avait besoin régulièrement. Sur la plus grande, à côté du bureau, tout les autres livres. Rangé par auteurs, ordre alphabétique et catégorie... tous de la même taille. De magnifique couvertures en cuir, simple mais somptueuse. Comme cette pièce d'ailleurs.

Sur le bureau même, il n'y avait rien de plus que le plumier de Lucid. Rien de plus. dessus, sur la plume en métal brillant, une inscription gravé.

« Les mots plus fort que l'épée, la sagesse plus forte que la colère. »

Des mots emplit de bons sens.

Des mots que Deus comprenait... sans vraiment les comprendre. Il savait que c'était un message de paix... sauf que, pour lui, il n'y avait rien de plus fort que la haine, la colère. Après tout, son expérience contredisait cela. Peu importe ce qu'il disait, il était toujours insulté. Peu importe ce qu'on lui disait, il n'avait plus mal. Si on le frappait, il sentait core la douleur mais les mots ne lui faisait plus rien. Plus rien du tout.

Il n'y avait que cela qui était posé sur le jolie bois brun sombre. La plume argenté et doré ressortait beaucoup sur cette matière. Il n'y avait que ça. Le reste du matériel du plus jeune prince était soigneusement répartit dans les tiroirs. Un pour les feuilles, un pour les fioles d'encre, un pour tout. Deus n'osait pas les ouvrir. Il savait que tout était parfaitement rangé dedans. Pas question de déranger la moindre chose.

L'adolescent, dépourvue d'émotions, était pourtant admiratif face à tellement d'ordre. Lui ne l'était pas du tout, on lui avait souvent reprocher.

Lui n'avait pas un jolie bureau, lui n'avait pas une jolie bibliothèque.

C'était ça qu'il regardait le plus. Pourtant toute la pièce était comme ça. Les seuls affaires qui trainaient étaient ceux que Deus allait enfiler sous peu. Les seuls choses qui étaient dérangé étaient les deux lits. Et ça n'allaient plus être le cas puisque l'eau arrêta de couler. Un peu après Lucid sortit de la salle de bain, frais et propre, souriant.

Il portait, comme souvent, une chemise blanche, un gilet doré terne et une veste brune avec un pantalon et des chaussures de la même couleur mais brun. Sans décorations, juste ce qu'il fallait, sobre et élégant. La seule petite « fantaisie » de sa tenue était un collier.

Empireverse -Nouvelle génération-Where stories live. Discover now