A Thieving Luna - Partie 1

Chapitre 28

Chapitre 28

- Un souci ?

J'étais assise sur le lit de Dawton et cela faisait un moment que je le fixai en train de travailler. Plus d'une semaine était passée depuis que je m'étais mise à le croire. A penser que quelque chose entre nous pouvait arriver. Notre relation avait un peu évolué, mais je n'avais clairement pas changé mon attitude devant lui.

- Je peux aller courir sans que tu ne sois sur mon dos ?
- Non.

Je fis la moue, avant de me laisser tomber à plat ventre sur le matelas, gardant mes yeux rivés sur la couverture. Bien sûr, j'avais élu domicile sur ce lit et Dawton dormait sur le canapé. Ce n'était pas parce que j'avais décidé de le croire, que je pouvais le laisser se rapprocher de moi si facilement.

- Qu'est-ce que je peux faire sans t'avoir sur mon dos ? marmonnai-je.
- Mmh... pas grand chose à vrai dire.
- Tu es en train de me faire regretter mon choix.

Je l'entendis rire légèrement, avant qu'il n'apparaisse subitement dans mon champ de vision.

- On pourrait... s'amuser au lit.

Je roulai des yeux, alors qu'il riait à nouveau. Il se pencha vers moi et déposa un baiser sur mon nez puis sur ma joue. J'aimais quand il faisait ça, mon coeur était attendri et je me sentais joyeuse.

- Tu veux vraiment courir ?

Il était vrai qu'il neigeait depuis un moment, mais le simple fait de rester ici était d'un ennui...

- Peut être pas... mais je m'ennuie.
- On pourrait aller dans une autre résidence. Tu pourrais rencontrer des membres de la meute.
- Pour qu'ils agissent tous de manière polie devant nous ? Non, merci. J'ai besoin d'action dans ma vie.
- Que proposes-tu alors ?

Je poussai un soupir à fendre l'âme.

- J'en sais rien... juste une balade dans la neige ?
- Allons-y alors.

Je me levai du lit et il m'imita. Je me dirigeai alors vers le dressing et attrapai nos manteaux. Je lui tendis le sien alors que j'enfilai le mien et il prit la peine de nouer une écharpe autour de mon cou.

- J'aurais pu le faire moi-même.
- J'aime le faire.

Il me tendit des gants que je mis avec hâte et sautillai jusqu'à la porte où j'enfilai des bottes que Erin avait apportées quelques jours auparavant.

- Tu es si contente que ça ?
- Tu ne sais pas à quel point c'est une torture de ne rien faire.
- J'aimerais ne rien faire pendant un moment, Gin'.

Il passait beaucoup de temps à travailler et n'avait pas énormément de pause... parfois, il quittait la paperasse pour aller voir les membres de la meute et faire en sorte de leur donner un bon entrainement.

- Tu n'as jamais voulu... de vacances ? Genre une semaine à ne rien faire ?
- Pas vraiment... jusqu'à ce que je te rencontre. Je n'avais jamais autant pesté contre tous ces papiers que lorsque je t'ai rencontré, et que j'avais ce besoin de passer chez toi pour m'assurer que tu allais bien, ou simplement pour voir ton visage, entendre ta voix.

Il posa sa main sur ma tête couverte d'un bonnet.

- Maintenant que tu es là, je me dis que ce serait bien d'avoir quelques vacances pour qu'on puisse en profiter rien que tous les deux.

Mon coeur avait envie de fondre à ses paroles et je ne pus que sourire.

- Tu redeviens cheesy, mec.

Il s'esclaffa, et déposa un baiser sur ma joue.

- Rien que pour toi, mon coeur.
- Ugh, tu devrais vraiment arrêter avec ces surnoms stupides.