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  Six mois plus tard

Andréas marcha à travers les couloirs d'une façon assurée. Il parlait au téléphone avec rythme et sérieux. Et accorda quelques sourires aux personnes qu'il croisa sans pour autant se détacher de la conversation qu'il menait.

Finalement il raccrocha avec son interlocuteur alors qu'il arriva devant la pièce de shooting, et un sourire apparut presque immédiatement sur son visage alors qu'il posait les yeux sur le mannequin posant pour le photographe.

Andréas ne pouvait se lasser de la dualité qui émanait d'Auguste, de la manière dont le blond capturait toute l'attention des personnes de la pièce. Il était magnifique et envoutant, et l'espagnol se sentit fier en pensant que cet homme-là était à lui et à personne d'autre. Il savait que la personne qu'Auguste aimait était lui, et c'était la meilleure sensation du monde.

Le brun sentit une vague de bonheur pure quand il vit le regard du blond se poser sur lui et que les lèvres du garçon s'étirèrent un sourire merveilleux et franc.

Andréas fit un clin d'œil à Auguste, puis se détourna de lui pour le laisser travailler. A la place il sortit de nouveau de la pièce et marcha à grands pas en direction du bureau de Stephan.

Le jeune homme à lunettes était en train de taper sur son ordinateur, son froncement de sourcils indiquant que ce qu'il se passait sur son écran ne lui plaisait pas tant que ça. Mais il leva tout de même la tête quand il entendit la porte de son bureau s'ouvrir. Le manageur poussa un soupir de soulagement en voyant Andréas, puis il s'exclama vivement.

- Tu es enfin là ! Je n'en peux plus, j'essaye d'arranger ton emploi du temps, mais c'est extrêmement compliqué. J'ai une séance photo d'Auguste et toi pour Vogue à placer, mais tu as plein de réunion avec le conseil.

- Je sais, je suis débordée.

L'espagnol se laissa tomber dans le fauteuil en face du jeune homme à lunettes, puis il laissa un grognement d'épuisement lui échapper alors qu'il se mit à se plaindre.

- Je n'aurais jamais dû accepter de remplacer Michael. Cette agence va me tuer, heureusement que j'ai engagé des spécialistes pour construire le conseil. Je ne veux plus de cette agence dictatorial menée par un seul homme, même si cet homme c'est moi.

- Tu es le président de l'agence, tu aurais pu demander l'aide d'Asha, Victor ou bien Auguste pour t'aider.

Andréas se frotta le visage puis répondit d'un ton las.

- Auguste vient à peine de démarrer sa carrière, il n'a pas de temps à perdre à gérer les décisions de l'agence. Pour ce qui concerne Asha elle ne voulait pas avoir cette responsabilité en plus.

- Et Victor ?

- Victor m'a répondit qu'il est mannequin. Et c'est tout. Mais j'ai compris le message assez facilement.

- En gros tu es le seul qui a dû gérer la situation ?

C'était vrai.

Après le scandale de Michael frappant ses mannequins, l'homme a vite été chassé du monde de la mode, il a disparu du jour au lendemain, abandonnant clairement MRP et ses mannequins.

L'espagnol n'avait pas anticipé la réaction du patron, mais très vite il avait compris qu'il se devait de réagir, avant que les patrons des autres agences n'arrivent comme des vautours et n'essayent de dévorer MRP. Donc, avec l'aide de ses avocats, Andréas à racheter MRP, pour être en toute légalité et donc éloigner Michael le plus loin possible de l'agence.

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