14.

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  Andréas ne s'était pas attendu à un tel accueil en arrivant le lendemain matin à l'agence MRP. Certes il s'était douté que Stephan n'allait pas être content, mais il n'avait pas envisagé à un seul instant que son manageur allait l'accueillir en lui hurlant dessus, ses yeux exorbitants et la couleur de sa peau allant plus vers le rouge que vers le blanc naturel de sa peau.

L'espagnol n'avait à peine mit un pied dans le bureau du jeune homme à lunettes que ce dernier s'était précipité pour lui pointer un doigt directement contre sa poitrine en lui hurlant des reproches.

- Bordel Andréas j'en ai assez de ton comportement, j'en ai marre de te chercher partout comme un idiot !

Stephan était hors de lui et Andréas pensa qu'il avait tous les droits de l'être. Mais il n'aimait pas pour autant être attaqué de la sorte. Alors le brun croisa ses bras contre sa poitrine, toute la bonne humeur qu'il avait eue en se levant ce matin ayant totalement disparue maintenant.

Le manageur fronça les sourcils et continua de crier sur son protéger.

- Tu disparais tout le temps sans prévenir, sans donner aucune nouvelle. Et moi je me retrouve comme un gros con devant Michael qui me demande où tu es parti, surtout que la soirée d'hier soir t'était consacrée !

Stephan se passa ses mains nerveusement dans ses cheveux, puis tira dessus avant de jeter un regard noir à Andréas qui restait là, immobile, sans prononcer le moindre mot. Ce qui agaçait d'autant plus le jeune homme aux cheveux châtains.

- Tu n'avais qu'un rôle ! Bordel, un seul Andréas. Tu devais rester avec Elena, sourire aux photographes et c'était tout ! Mais non, tu as fait ton connard et est parti en me laissant avec une Elena complétement gênée de la situation.

Andréas ne répondit pas encore une fois.

Cependant Stephan en eut marre de son silence, il s'approcha une nouvelle fois de lui et l'attrapa par les épaules avant de le secouer en hurlant.

- Tu t'es comporté comme un putain d'égoïste tu le sais !

Et l'espagnol réagit enfin, il poussa son manageur, ses sourcils se fronçant de colère. Puis il s'exclama brusquement, hurlant des mots au visage du jeune homme.

- Je m'en fous ! Je ne voulais pas faire semblant hier, je n'avais pas envie d'être une fois de plus la poupée de Michael. J'en ai marre de ne pas avoir de vie, seulement pour ses bons plaisirs.

- C'est ton job Andréas !

- Alors j'en ai marre de ce job ! Je vais arrêter, quitter cette agence de merde et aller vivre tranquillement ma vie.

Stephan resta quelques instants bouche-bée, observant Andréas aller s'assoir sur son canapé, ses bras croisées sur une poitrine se soulevant rapidement à cause d'une respiration rapide et saccadée. Puis le manageur vint s'assoir à sa chaise de bureau, laissant la pièce plongée dans une atmosphère électrique.

Un long silence froid s'installa, durant lequel ni Stephan ni Andréas ne prirent la parole, les deux restant sur leur position.

Et ce ne fut seulement quand Laure entra dans le bureau que le manageur prit enfin la parole.

- Laisse-nous s'il te plait.

La rousse observa Andréas, comprenant que quelque chose n'allait pas, puis elle hocha la tête avant de disparaitre de nouveau de la pièce.

Et après de nouveau quelques minutes de silence l'espagnol prit enfin la parole, d'un ton toujours sec mais moins menaçant.

- J'ai déjà assez de Michael qui me flic sans arrêt, je n'ai pas besoin que tu te rajoutes aux reproches.

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