20.

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  Auguste ouvrit la porte avec les clefs qu'Andréas lui avait donné, il entra dans l'appartement d'un pas pressé, balançant son sac de voyage sur le sol avec précipitation avant de fermer la porte et de se ruer vers le salon.

Le blond entendit le léger bruit de la télévision et marcha à grands pas vers le canapé où Andréas était installé. L'espagnol était emmitouflé dans une couverture, les yeux gonflés et fatigués. Or l'expression du brun s'illumina tout à coup en voyant Auguste à quelques mètres de lui.

Le garçon ne perdit pas de temps avant de venir s'assoir à côté d'Andréas et le prit dans ses bras d'une façon attentionnée, venant embrasser le sommet du crâne de son amant alors qu'il chuchotait doucement.

- Comment est-ce que tu te sens mon amour ?

Andréas ferma les yeux, avoir son nez blottit contre le torse du garçon l'apaisa, la douce odeur du garçon le rassurant presque immédiatement.

L'espagnol n'avait pas pu fermer l'œil de la nuit après son cauchemar, il n'avait été qu'un déchet, une personne vide de tout bonheur, les images le hantant encore et encore, malgré les paroles rassurantes de sa mère. Or tout cela avait semblé s'envoler au moment même où Auguste était entré dans son champ de vision, qu'il l'avait pris dans ses bras et que son souffle avait alors caressé son oreille.

L'espagnol laissa un léger sourire s'étirer sur ses lèvres puis répondit doucement.

- Ça va.

Auguste se recula légèrement du jeune homme, puis lui adressa un regard inquiet tandis qu'il posait sa main sur son front pour vérifier sa température. Le blond secoua ensuite la tête d'un air préoccupé en s'exprimant de nouveau.

- Tu n'en as pas l'air, tu as une tête affreuse. Est-ce que tu as pu te reposer au moins ? J'ai l'impression que tu n'as pas dormi depuis une éternité.

- Oui ne t'en fais pas pour moi, ça va aller mieux maintenant que tu es là avec moi.

L'espagnol adressa un petit sourire exténué au blond, mais il réalisa rapidement qu'une expression particulière se dessinait sur les traits du garçon, expression qu'il ne comprit pas la signification.

Cependant Andréas ne put l'interroger, car tout à coup une voix s'éleva un peu plus loin derrière eux.

- Dites-moi que je rêve ?

A peine ces mots ayant fait écho dans le salon Andréas leva les yeux au ciel en soupirant bruyamment.

Auguste se tourna légèrement pour savoir de qui il s'agissait, et il parut un peu perturbé en voyant une jeune femme debout avec un bol dans les mains. Cette dernière avait une crinière brune, la peau hâlée avec de grands yeux chocolat. Mais le plus surprenant était son expression au regard écarquillé, la bouche ouverte d'une surprise qu'on ne pouvait feinter.

Puis finalement le blond comprit de qui il s'agissait quand la voix d'Andréas s'éleva doucement.

- Auguste je te présente ma sœur Alma. Alma je n'ai pas besoin de te présenter A–

- Bordel de merde Andréas !

La jeune espagnole se précipita vers le canapé, venant poser le bol de soupe sur la table basse d'un air absent tandis que toute son attention était tournée vers Auguste. Elle tendit une main vers le blond en s'exclamant d'un ton clairement excité.

- Mon dieu je suis Alma, je suis une très grande fan de toi Gust.

Auguste se mit à sourire doucement, puis saisit la main de la jeune femme en répondant d'un ton amusé.

GUSTWhere stories live. Discover now