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Deux mois plus tard

  Andréas était assis en face de Stephan, il était en pleine lecture d'un contrat que son manageur et lui avait discuté quelques jours plus tôt, il ne manquait plus que la dernière relecture et la signature avant que l'espagnol ne soit la nouvelle égérie de la marque Henry Saint George, une marque de vêtement ayant vécu une explosion médiatique énorme.

  Le brun leva les yeux vers le jeune homme à lunettes une fois la dernière ligne lu, puis il lui demanda un stylo. Stephan lui donna sans le regarder, trop occupé sur son ordinateur à s'occuper de choses qui échappait à l'espagnol. Alors Andréas signa le contrat avant de fermer le dossier et de le glisser vers son manageur. Et enfin le jeune homme poussa un soupir de lassitude.

  Andréas pensa à la Fashion Week qui approchait, cet évènement ne se comptant maintenant plus qu'en semaines, deux à peu près. Les préparatifs de ce défilé avaient avancés, les mannequins ayant essayé toutes les tenues, des retouches ayant été effectuées sur chacune des pièces des trois marques différentes.

  Le brun avait pu rencontrer des mannequins des agences différentes lors de réunion organisées par les directeurs de chaque agence, Michael étant à la tête de ce projet. Et lors de discussions, l'espagnol en avait pu en apprendre sur les directeurs des autres agences, sur les contrats qu'ils signaient avec les modèles. Et là encore Andréas ne parut pas satisfait.

  Car le monde du mannequinat avait beaucoup de défaut, et le brun avait pu réaliser que Michael n'était pas le seul tyran de ce monde parfois aux côtés sombres. Alors son idée de fuir vers d'autres agences s'effaça peu à peu, car l'herbe n'était pas plus verte ailleurs, et Andréas déprima à cette nouvelle.

  Il fallait un changement radical chez MRP, mais le jeune homme n'avait pas assez de pouvoir pour faire pencher la balance.

  Alors il lâcha un soupir, lui attirant un regard noir de la part de Stephan.

  Andréas s'apprêta à grogner sur son manageur quand tout à coup il sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Il le sortit et presque immédiatement un sourire énorme apparut sur son visage, et son doigt décrocha sans attendre.

-          Allo ?

  Mais son sourire s'effaça rapidement quand la voix à l'autre bout du fil lui hurla tout à coup dessus, le faisant sursauter brusquement.

-          Bordel Andréas tu es vraiment un petit con, est-ce que tu le sais ça ?

  Stephan leva la tête, ayant entendu le cri provenant du téléphone, puis il se mit à rire d'une façon moqueuse alors que l'espagnol roula des yeux en répondant d'un ton las.

-          Qu'est-ce que j'ai fait encore ?

-          Qu'est-ce que tu as fait ? Tu n'as pas regardé les magazines people ou bien les réseaux sociaux ?

-          Non.

  Andréas se passa une main dans ses épais cheveux bruns, puis il inspira profondément, s'attendant à se prendre une nouvelle vague de cris et de reproches à l'origine encore inconnue.

  Il entendit Auguste grommeler à l'autre bout du fil, d'une façon incompréhensible qui fit froncer les sourcils de l'espagnol. Puis finalement le blond s'exclama avec un ton de réprimande assez clair.

-          Tu m'as fait un suçon dans le cou Andréas. Si moi je l'ai loupé ce matin en regardant dans le miroir, la presse elle n'est pas du tout passée à côté. Le suçon est partout en couverture des magazines, tout le monde en parle sur les réseaux. Et bien entendu les ragots n'arrêtent pas d'éclore à chaque seconde qui passe.

GUSTWhere stories live. Discover now