25.

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  Andréas était assis sur un des fauteuils de sa chambre d'hôtel. Il avait son regard rivé sur un Auguste endormi, la lumière du jour se montrant timidement.

L'espagnol ne cessait de se repasser la soirée de la veille dans la tête, il s'en voulait si fort qu'il en avait la nausée, car s'il n'avait pas pensé qu'à ses propres sentiments, peut-être qu'il aurait vu qu'Auguste cachait quelque chose.

Mais il n'avait rien fait, il avait seulement repoussé le blond, le laissant seul pour gérer l'autorité et les menaces de Michael.

Le brun ressentit une vague de colère en pensant au patron de l'agence, ses poings se serrant avec force. Michael avait fait chanter Auguste, il l'avait malmené physiquement et moralement, et cela était impardonnable. Peu importait ce que ça allait coûter à Andréas, le brun ne voulait que sa vengeance, il voulait faire payer l'homme pour ce qu'il avait osé faire, même si cela signifiait de tirer un trait sur sa carrière.

L'espagnol se passa une main frustrée dans ses cheveux, puis il laissa un soupir s'échapper de ses lèvres.

Même si les deux étaient passés par un moment compliqué, ils étaient de nouveau réunis. Andréas comptait bien protéger Auguste autant qu'il le pouvait, il ne voulait plus jamais voir l'immense tristesse qui avait envahi ses traits la veille, il ne voulait que son sourire et entendre son rire résonner dans la pièce.

L'espagnol ouvrit son sac par la suite, puis en tira quelque chose qu'il gardait toujours avec lui malgré la situation.

En effet dans sa main se trouvait l'anneau qu'il partageait avec Auguste, celui qu'il avait rendu à Yuhlan sous le coup de la peine. Mais le brun avait pu voir ce même anneau réapparaitre dans ses affaires le lendemain matin. Il savait que Stephan en était en quelque sorte à l'origine, mais il ne lui en avait pas parlé. Andréas s'était contenté de placer l'anneau auprès de lui, espérant silencieusement qu'Auguste l'aimait toujours.

L'espagnol vint de nouveau s'assoir.

Il observa l'anneau un certain moment, laissant les bons souvenirs avec le blond envahir son esprit. Il laissa même un sourire apparaitre sur ses lèvres malgré la situation actuelle, se laissant envelopper par un bonheur qui l'avait quitté depuis quelques jours déjà.

Car même si cela n'était arrivé qu'en l'espace de quelques jours, cela avait paru être une éternité pour les deux jeunes hommes, leur séparation s'étant faite douloureuse et brutale. Ils n'avaient en aucun cas pensé à en arriver là.

Andréas glissa son doigt sur le contour de la bague, puis finalement il ouvrit la chaine, s'en débarrassant doucement, pour venir glisser l'anneau autour de son doigt. Car l'espagnol savait ce qu'il voulait. Il voulait Auguste sans aucune limite, il voulait vivre heureux avec lui, et pour cela il se devait de prendre une grande décision.

Un mouvement dans le lit attira l'attention du brun. Il leva presque immédiatement la tête et vit le visage Auguste être éclairé par un faible rayon du soleil. Le blond fronça les sourcils en fermant les yeux d'inconfort, puis doucement il papillonna des paupières pour se tirer doucement de ses rêves.

Et rapidement, la réalité lui sauta au visage, les souvenirs de la veille envahissant ses pensées à la vitesse de la lumière.

Auguste se redressa à la recherche du brun, et il soupira de soulagement en voyant l'espagnol assit dans le fauteuil.

Et finalement il prit la parole d'une façon enrouée et faible.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Andréas ne répondit pas tout de suite, au contraire il se leva de son fauteuil et vint rejoindre Auguste dans le lit. Il entoura le garçon de ses bras, puis déposa un léger baiser sur son front avant de chuchoter sa réponse.

GUSTWhere stories live. Discover now