19.

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  Quand Andréas ouvrit les yeux ce matin-là, il sentit la froideur du lit à ses côtés et ne put se retenir de lâcher un soupir.

La veille, alors qu'Auguste prenait soin de lui, le garçon avait informé le brun qu'il ne passerait pas la prochaine nuit avec lui à cause d'un déplacement. Le garçon n'allait pas être là jusqu'au lendemain matin et au vue de la température du lit, Auguste était parti depuis quelques heures déjà.

Andréas se redressa avec beaucoup de difficulté, il toucha son front toujours brulant, son corps faible et tremblant le démoralisant. Le jeune homme était pitoyable et les souvenirs de la veille ne firent rien pour arranger le tout.

L'espagnol allongea le bras pour attraper son téléphone, il fut pris d'un léger vertige mais n'y fit pas attention alors qu'il ouvrait presque immédiatement la presse, avant de lancer les réseaux sociaux.

Mais rien, il n'y avait aucun ragot, photo ou scandale sur lui et Auguste. Rien sauf les anciens, ou bien les théories sur la petite amie du blond. Khalil avait donc tenu sa langue, il n'avait rien dit à la presse, il avait gardé secret la relation entre Auguste et Andréas.

L'espagnol aurait dut se sentir soulager, penser que ce problème n'en était pas un et qu'il pouvait continuer sa vie comme il avait pu le faire avant son arrivée au restaurant la veille. Pourtant il n'y arrivait pas, il sentait toujours une boule dans son estomac, un stress toujours aussi irritant lui grignoter les nerfs de son cerveau. Il n'arrivait pas à aller mieux et la fièvre n'arrangeait en rien son état.

Le brun poussa un gros soupir avant d'inspirer profondément pour se donner un peu de courage. Il souleva la couette de son corps transpirant, puis posa un pied sur le sol. Le jeune homme s'apprêta à se lever quand d'un seul coup un vertige le prit, l'empêchant de se mettre sur ses jambes. Il tomba de nouveau sur son lit, et grogna devant la faiblesse de son corps d'habitude fort.

Andréas essaya à plusieurs reprises de se lever mais il finit par abandonner, comprenant qu'il n'était pas en état de faire quoi que ce soit aujourd'hui.

Il attrapa une nouvelle fois son téléphone, puis appela sans attendre son manageur.

Stephan comprit rapidement que son protéger n'était pas au plus fort de sa forme, et il lui proposa de lui amener quelques petites choses pour le remettre sur pied rapidement avant de raccrocher.

Le jeune homme à lunettes arriva une vingtaine de minutes plus tard accompagné d'un médecin, il entra dans l'appartement de l'espagnol avec la clef qu'il avait. Il se rendit directement dans la chambre du brun, et poussa un soupir en voyant l'état pitoyable dans lequel se trouvait Andréas.

L'espagnol se redressa alors que le médecin le salua avant de l'ausculter une fois Stephan parti dans la cuisine pour préparer quelque chose à manger pour le brun.

Andréas était assis dans son lit, un plateau sur les genoux essayant d'avaler ce que son manageur et ami lui avait préparé. L'espagnol joua quelques instants avec sa nourriture, sa fièvre ayant un peu baissée grâce aux médicaments donnés par le médecin. Il jouait avec sa fourchette, puis tout à coup il leva la tête vers Stephan qui était assis dans un des fauteuils dans la chambre d'Andréas, les yeux rivés sur l'écran de son ordinateur portable.

Andréas hésita quelques instants, il pesait le pour et le contre dans sa tête, mais à un moment il réalisa que la boule dans son estomac était trop grosse et qu'il avait besoin de se confier à quelqu'un.

Alors il se lança.

- Stephan ? Est-ce que je peux te parler de quelque chose ?

Le jeune homme à lunettes quitta son écran des yeux pour porter toute son attention au brun, puis il hocha la tête en fermant son ordinateur en voyant l'air beaucoup trop préoccupé de l'espagnol.

GUSTWhere stories live. Discover now