Sortilège 29

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Merci à Mewtfill qui a joué un grand rôle dans la création de ce chapitre.


Sortilège 29.

— Vous vous foutez de moi, Potter ?

Harry pouvait presque voir la fumée sortir des oreilles de Snape et tout son corps trembler de colère. À sa première année à Poudlard, une telle réaction l'aurait effrayé, mais en tant que jeune adulte Auror ayant vaincu Lord Voldemort, il y demeurait insensible. L'homme était à deux doigts de partir en claquant la porte, mais Potter le retint :

— Écoutez, Severus, je pense qu'il s'agit de la meilleure solution. Sans le lien, je ne me serais sans doute jamais intéressé à vous de cette façon – et vous de même –, mais dans les circonstances...

— Vous avez perdu la tête.

— Je suis sérieux.

Snape se mit à parcourir sa cuisine de long en large et à ouvrir toutes les armoires et tous les tiroirs un à un sous le regard ahuri de leur propriétaire.

— Mais où les rangez-vous ? marmonna Severus en claquant les portes.

Finalement, le professeur de potions trouva ce qu'il avait en tête. Il débouchonna une vieille bouteille de whisky pur feu et en versa une généreuse quantité dans un verre trouvé à l'intérieur d'une armoire précédente.

— Que faites-vous ? demanda Potter, étonné de la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Severus engloutit une généreuse rasade d'alcool et une langue de feu s'échappa d'entre ses lèvres. Il secoua la tête.

— Je bois pour tenter d'oublier ce que je m'apprête à faire pour avoir la paix.

Il vida son verre d'un trait, se maudissant lui-même pour ce qu'il allait faire. Il ne parvenait lui-même pas encore à le réaliser. Il devait avoir été ensorcelé par une magie quelconque très puissante... Vraiment, James Potter se retournerait dans sa tombe. Il hurlerait, même !

— Et qu'est-ce que vous avez décidé de faire ? s'enquit Potter en haussant les sourcils.

Severus ferma les yeux quelques secondes. Il prit une autre gorgée de whisky à même la bouteille.

— Montez à votre chambre et... déshabillez-vous... je vous rejoins.

Sa bouche se courba en un rictus grimaçant sur les derniers mots. Il n'arrivait pas à y croire... Même Harry paraissait surpris, mais comme l'Auror était intelligent – ou du moins, possédait un instinct de survie minimal –, il ne prit pas la chance d'énerver Severus et de prendre la chance qu'il change d'idées. Potter déguerpit aussi vite que l'éclair.

Resté seul, Snape s'adossa contre le comptoir et se prit la tête entre les mains en soupirant. Encore une ou deux gorgées de rhum, puis il se décida. Il pouvait le faire. Il n'allait tout de même pas reculer maintenant ! Il avait tenu tête à Voldemort durant de nombreuses années, alors il n'allait pas laisser Harry lui foutre la trouille.

Il ramassa son courage à la petite cuillère et se dirigea vers l'escalier. Il grimpa une marche après l'autre. Ses pas étaient lourds. Une fois devant la porte de la chambre, il hésita une dernière fois.

Tu vas vraiment m'en devoir une pour ça, Potter..., pensa-t-il avant de pousser la porte. Je te le ferai regretter.

Il poussa la porte, ferma les yeux, puis les rouvrit pour découvrir ce qu'il n'aurait jamais voulu ni pensé voir un jour. Harry était torse nu dans un coin de la pièce, en train de défaire la fermeture éclair de son jean. Severus se mordit la lèvre. Il n'arrivait pas à croire qu'il en était là...

— Oh, vous êtes là, Severus.

Snape roula les yeux.

— Où croyez-vous que je sois ? répliqua-t-il avec un air narquois.

Il soupira et commença à défaire les nombreux boutons de sa robe de sorcier sans accorder un seul regard à Potter. Oui, il valait mieux qu'il fasse abstraction de la présence du jeune homme pour le moment. Sa santé mentale s'en porterait mieux. Pourtant, il avait conscience du regard insistant que posait Harry sur lui...

Snape termina de déboutonner sa robe et il la posa sur le dossier d'une chaise près d'un bureau. Il s'occupa de sa chemise qui dévoila la peau de son torse et la toison brun foncé qui sillonnait ses abdominaux. Harry l'avait déjà vu ainsi, alors ce n'était pas une grande surprise. Quant au jeune sorcier en lui-même, son corps était exactement le même que celui affiché dans les magazines people.

— Vous voulez de l'aide pour votre pantalon ?

Severus manqua de s'étouffer. Il tourna la tête et fusilla son interlocuteur du regard.

— Merci, mais je me débrouillerai seul, Potter.

— Appelez-moi « Harry » et... ne devrions-nous pas nous tutoyer ? Ce serait plus approprié...

Vraiment... Snape aurait adoré pouvoir se frapper. Il avait l'impression que tutoyer Potter serait comme franchir une barrière qu'il n'était pas encore prêt à surpasser... alors, il ignora tout simplement l'imbécillité que venait de déblatérer Potter.

— Allongez-vous sur le lit.

Il aurait dû se douter que le sorcier n'écouterait pas ses ordres. Il n'avait jamais été doué pour suivre les règles... Le souffle de Potter caressa son cou. Il était juste derrière lui.

— Certain de ne pas avoir besoin d'aide avec ça ?

Les mains de l'Auror rampèrent jusqu'aux boutons de son pantalon noir.

— Je suis capable de retirer mon pantalon, Potter.

— Je sais... mais c'est plus amusant si je vous donne un coup de... mains. Non ?

— Si vous le dites.

Harry détacha son pantalon et le fit glisser sur ses cuisses. Quand Snape se retourna, il constata que Potter n'était plus couvert par un seul vêtement, même pas un caleçon. Cela lui fit comme un coup de fouet. C'était comme se le prendre en plein visage. Oui, tout ça était réel. Malheureusement...

— Allons-y..., soupira-t-il en ôtant son sous-vêtement d'un geste rapide.

C'était le moment.

Occlumancie et Legilimancie [Snarry]Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum