Sortilège 25

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Je vous avais dit qu'il arriverait vite, le chapitre ! :3


Sortilège 25.

Plusieurs heures s'écoulèrent et la curiosité d'Harry grandit à chaque minute. Curieux de voir ce que son hôte fabriquait, il finit par se lever et, sur la pointe des pieds, arriva devant la porte du laboratoire de potions de l'homme. Comme c'était barré, il dut utiliser un sortilège.

Alohomora !

Discrètement, il tourna la poignée et entrouvrit la porte. Du coin de l'œil, il entrevit Severus. Ce dernier était préoccupé par une potion particulièrement difficile. Il avait l'air... détendu. Oui, Harry voyait finalement le visage de Snape quand il était au calme, passionné par ses ingrédients et ses chaudrons.

— Vous croyiez encore que je ne vous remarquerais pas, Potter ?

Aussitôt, le faciès de Snape redevint sévère et crispé. Harry soupira.

— Que voulez-vous ? rajouta l'homme en pinçant les lèvres. Laquelle de vos requêtes est-elle assez importante qu'elle nécessite de me déranger pendant que je travaille ? Allez-y, je vous écoute.

Severus ne paraissait pas être prêt à discuter ni même à entendre une réponse.

— Je ne voulais rien en particulier, avoua Harry. Je voulais simplement voir ce que vous faisiez.

Et de quoi vous aviez l'air quand vous n'êtes pas tendu jusqu'au bout des doigts...

— Eh bien, j'espère que votre curiosité a été satisfaite, maintenant, vous pouvez partir.

D'un bel homme, se décida Harry même s'il n'était pas certain que le terme « bel » puisse s'employer pour désigner Severus Snape. Il avait l'impression que le mot faisait... tache. Snape lui paraissait trop masculin, trop viril pour être affublé d'un pareil qualificatif.

— Je... quelle potion faites-vous ?

— Même si je vous le disais, vous ignoreriez ce qu'elle est. De toute façon, depuis quand est-ce que votre intelligence réduite s'intéresse-t-elle aux potions ?

Severus décida d'ignorer les pensées de Potter sur son apparence, même si celles-ci le... troublaient. Il devait dire que l'Auror n'était pas mal non plus. D'un point de vue complètement objectif, il pouvait dire qu'Harry était un jeune adulte en forme à l'allure charismatique (tout son contraire..., sauf pour ce qui était d'être en forme) et, si ce n'était pas de son caractère égoïste et pompeux, il pourrait comprendre pourquoi les sorcières s'arrachaient les vêtements pour lui.

— Ce n'est pas aux potions que j'essaie de m'intéresser.

Son interlocuteur haussa un sourcil qui demandait des réponses.

— Alors, je vous demande des explications, car vous envahissez dangereusement mon espace personnel, prévint Snape en laissant tomber un extrait de racine de mandragore dans sa potion.

— Vous.

Severus manqua d'exploser.

— Quoi ? Que dites-vous ?

— Je dis que j'essaie de m'intéresser à vous. Avec l'allégeance, nous allons passer plus de temps tous les deux, alors je me disais que ce serait une bonne idée d'apprendre à se connaître.

Les lèvres de Severus se courbèrent vers le bas.

— Je ne sais pas ce que vous espérez de moi, Potter, mais vous n'obtiendrez rien du tout de ma part. Je ne suis pas un de vos... fans.

— Je le sais bien. Je vous ai déjà dit que c'était ce que j'appréciais chez-vous.

— Vous devez être masochiste, alors.

Les yeux d'Harry brillèrent.

— Peut-être. Vous savez... quand vous avez parlé de m'attacher au canapé...

Severus manqua de s'étrangler.

— Ne détournez pas mes paroles d'une manière aussi tordue, Potter !

Le sorcier rit doucement.

— Vous êtes si facile à énerver, Snape !

Si c'était possible, le regard du Maître de potion l'aurait sans doute fustigé sur place.

— Ne vous avisez pas de me mettre en colère ou vous en paierez le prix.

— Je n'essaie pas de vous mettre en colère, mais un rien vous rend de mauvaise humeur, Snape, alors je ne sais pas de quelle façon vous parler.

— Alors, ne me parlez pas !

Harry se tut un instant. Ce n'était pas pour faire plaisir à l'homme, mais parce qu'il était pensif. Soudainement, il eut une idée.

— Après votre potion, vous voudriez un massage, Snape ?

Il voulait vraiment revoir ce visage détendu – dénué de toute crispation – sur Severus.

L'intéressé fronça les sourcils.

— Qu'est-ce que vous racontez ? Quelle mauvaise blague préparez-vous encore...

— Ça vous détendrait après toutes ces heures de travail. Hermione m'a déjà appris tout ce que je devais savoir sur les muscles du corps humain, alors je suis persuadé que je peux faire quelque chose pour vous.

— Si vous voulez faire quelque chose pour moi : disparaissez.

— Très bien, mais je reviendrai plus tard pour le massage.

Oh, non ! Snape ne s'en tirerait pas aussi facilement !

— Si je vous laisse faire et assouvir votre... lubie, partirez-vous de chez-moi ? finit par soupirer l'ancien professeur, exaspéré par l'insistance et la foutue détermination du Gryffondor.

Harry sourit de toutes ses dents.

— Certainement.

— D'accord, dans ce cas, très bien... Revenez dans environ une heure ; j'aurai terminé mon travail.

Occlumancie et Legilimancie [Snarry]Onde histórias criam vida. Descubra agora