56.Aurore

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Ceci est la fin alternative


  Je suis sorti de l'hôtel et je me suis baladé au hasard dans la forêt. Bizarrement, ici je n'ai plus d'angoisse en sortant. Sûrement parce qu'il y a peu de monde.

Puis je commence à courir. Malheureusement, une racine dépassant de la terre me fait chuter.

Je tombe à terre. Ma cheville me fait mal. Je n'arrive pas à me relever. Je n'ai rien de cassé mais j'ai mal.

Je regarde autour de moi.

Je suis entouré de séquoias au milieu de la forêt.

Depuis une semaine, je renferme tout mes soucis. Mais en étant seule avec moi même, j'y songe à nouveau.

Bientôt, il va falloir retourner en ville. Je vais de nouveau avoir peur de sortir. Je vais de nouveau inquiéter Lars.

Est-ce que je peu vraiment continuer de vivre comme ça ?

Non.

NON!

On m'a dit qu'avec beaucoup de temps, toutes mes douleurs disparaîtraient.

Mais dans combien de temps?!

J'en peux plus d'attendre!

Je vais devoir passer combien d'années enfermé dans un appartement? Je vais passer combien de nuits blanches pour oublier mon viol?

Je refuse de vivre plus longtemps dans ce monde!

Je ne peu plus me permettre de torturer Lars!

Je sais désormais quel est mon choix.

Malgré la douleur, je me lève et je retourne en boitant à l'hôtel.

Lars vois que je boite. Il s'apprête à poser une question puis soupir et ne dit rien.

Demain, nous rentrons à l'appartement.

▫◼◻▪

Nous sommes rentrés. Lars est parti au travail ce matin.

Il ne m'a pas embrassé en partant. Il m'as juste dit un "au revoir" glacial. Il est pâle. Il a beaucoup de cernes.

Il est temps de mettre fin à tout ça.

Je prends le téléphone qu'il m'a offert et je sors de l'appartement.

Une fois dans le couloir, je monte les escaliers jusqu'à tomber au dernier étage.

Il y a une porte menant au toit. Cette porte est verrouillée.

Je recule et je prends de l'élan.

Je me souviens quand Mélanie à fait la même chose pour se suicider.

Je me souviens de sont corps se vidant de son sang à mes pieds.

Je me souviens du bruit de son crâne se fissurant.

Je me souviens de l'odeur cadavérique qui régnait dans la salle.

Je tente de ne plus penser à tout ça et je fonce à nouveau dans la porte. Elle s'ouvre.

Je regarde le toit. Il est très grand.

Aujourd'hui il fait très beau. Ce qui est surprenant en automne.

Je m'approche du bord. Je regarde la ville.

Cette ville si immense qui semble m'emprisonner. Cette société qui ne m'a jamais accepté.

Je sors le téléphone et j'appelle Lars.

Il décroche. Il ne commence pas par dire "Allô" mais :

-Quoi...

Je ne dis rien pendant quelques seconde.

-An! Pourquoi tu m'appelle. Je bosse là.

-Je...Je voulais te dire Adieu.

-Quoi?!

Nous ne disons rien. Puis je reprends :

-Je suis désolé pour tous les problèmes que je t'ai causés. Dès notre rencontre, je t'ai causé que des problèmes. Je t'ai épuisé. Je t'ai poussé à bout. J'ai disparu pendant 3 mois et je suis revenu en tant que meurtrière.

-An! Qu'est-ce que tu es en train de faire?!

-J'ai essayé de changer pour toi. J'ai essayé d'arrêter de boire et de fumer. J'ai essayé de me reprendre en main. Mais après mon viol...J'en pouvais plus. Je ne pouvais plus vivre comme ça.

Des larmes commencent à couler sur mes joues.

-Je ne peux plus vivre comme ça. Je ne peux plus vivre enfermé. Je ne peux plus vivre avec tous ces souvenirs. J'ai vue des gens mourir. J'ai vue des gens violé. Je me suis fait marquer au fer rouge tel du bétail. J'ai tué quelqu'un. J'en peux plus. C'est pour ça que je te dis Adieu.

-An! Ne fait pas de conneries! Je t'en prie! Je t'aime!

-Je t'aime aussi. Et c'est surtout pour ton bien que je fais ça. J'ai été égoïste en ne pensant qu'à moi. Mais récemment j'ai prit conscience du fait que toi aussi tu souffrais. Tu as souffert pendant les trois moi. Je t'ai fait souffert. Il est temps de mettre fin à cette souffrance.

-Non! Ne met fin à rien! J'arrive!

-Enfin, Lars, je voulais te dire merci. Merci d'avoir embellis les derniers instants de ma vie et merci d'avoir essayé d'arranger les choses.

-An!

-Je ne m'appelle pas An. Mon vrai prénom est Aurore.

Suite à cette dernière phrase, je lâche le téléphone dans le vite. J'observe sa chute.

Il est tombé au milieu de la route. Il se fait alors écraser par plusieurs voitures.

Ensuite, je m'approche encore plus du bord et je me mets dos au vide.

J'inspire un grand coup, et je me laisse doucement tomber en arrière.

Ma chute est longue et elle me laisse le temps d'entendre des gens crier en bas.

Et puis...














Et puis

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ExordeWhere stories live. Discover now