8. Honnêteté

252 34 6
                                    

  Dix-huit heures. J'ai vraiment rien foutus de ma putain de journée.

Je suis vraiment une fille vulgaire.

Mes parents adoptifs m'appelaient toujours "Mauvaise" ou "Salle gosse". Et dans ma tête je leurs répondais "Enculé" et "Salope".

*soupire*

En vrai, c'est impossible de rien faire. Même quand on ne fait rien, on pense toujours. C'est impossible de ne pas penser... a part devant la télé réalité.

Et puis rien c'est quoi?

C'est impossible qu'il n'y ait rien. Si une pièce est vide, c'est qu'elle n'est remplie de rien. Donc rien c'est quelque-chose. Car si dans la pièce il n'y avait pas de rien, la pièce ne serait plus une pièce mais juste plusieurs murs collé les uns contre les autres et...

*DING DONG*

Hum? Qui ose me tirer de mes pensées?

Je vais vers la porte à cloche pied et répond à l'interphone.

-Allô ?

-S...Salut...C'est Lars...le gars d'hier...je voulais savoir comment tu... allais.

J'ouvre la porte d'en bas avec le bouton à côté de l'interphone.

Tien? Mihi est de retour.

-Je serais toi je le laisserais pas entrer.

-Mihi je fais ce que je veux.

-Un jour il découvrira mon existence. Il te prendra pour une folle et il va partir en courant.

Je ne prends même pas la peine de lui répondre. Si je la supporte c'est juste pour combler ma solitude alors elle a peur que quelqu'un d'autre combler ma solitude. Elle me rabaisse pour que je n'aie jamais confiance en moi et pour que je sois totalement asocial.

Lars arrive à l'appartement.

Cette fois ces cheveux brun sont bien coiffés et pas trempé. Il a la coiffure que portent tous les hommes. Des yeux de la même couleur. Il n'est pas trempé.

Je lui propose de s'asseoir au salon et lui propose à boire. Comme il me voit boiter il m'aide à préparer le thé.

Comme hier il porte sa tenue de bureaucrate.

En faite il est normal. Blanc, bureaucrate, travaille pour l'État. Je ne connais pas sa religion. On avait déjà fait les présentations hier mais rien de plus.

Il s'assoit.

-Hey...Heu...Lars. Je me disais que hier on ne c'est pas rencontré dans de bonne conditions.

-Oui. Surtout que c'est mieux de te voir souriante plus tôt qu'en larme. D'ailleurs tes dessins...

-Ils sont tous à la poubelle. Dis-je d'un ton joyeux malgré le fait que ça ne le sois pas.

J'étais vraiment triste de jeter tout ça. C'est comme si vous écriviez un long texte pendant des heurs, que ce texte vous plait à fond et que après quelques heurs et quelques crampes aux poignets, quelqu'un vienne et brûlé tous devant vos yeux.

J'ai encore envie d'en pleurer. Lars le remarque et me caresse amicalement le dos.

-C'est dur de perdre tout ce qu'on a fait. En plus tu as eut une mauvaise journée. Mais tu n'as pas perdu ton talent. Tes prochains dessins seront meilleurs. Dit-il gentiment.

-hum...

-... Et si non...comment vas ton pied?

-Mieux.

ExordeWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu