10. S.O.S

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«Roses are sad,
Violets are crying,
I'm happy on the outside,
But inside I'm dying.»


Je regarde mes avants bras. Ils sont atroces.

J'ai passé toutes mes années de collèges et lycée à me scarifier. Plusieurs fois par jour. On m'appelait «le zombie» ou «le vampire» parce que j'avais le teint pâle et le contour des yeux rouge. Certains m'appelaient «L'emo» ou « La dépressive ».

J'avais de bons résultats. Certain m'appelais «l'intello», «la fayote» et au lycée «la suce queue» parce que je participais tout le temps.

J'ai eut une période de boulimie. On m'appelait «la grosse» ou «la baleine»

Avec tous ses surnoms, je me demande si quelqu'un connaissait mon prénom. Non. Personne ne connaissait mon prénom.

J'étais à la fois invisible et au centre de la scène.

Je mangeais très peu et je passais mes nuits à pleurer. J'avais le teint pâle et les yeux rouges.

Je suis passé de boulimie à l'anorexie.

Je faisais beaucoup de malaise et le dortoir de l'infirmerie était mon lieu préféré. Calme, reposant. J'étais seule avec moi même.

Quand le directeur c'est inquiété et a appelé mes "parents", ils ont juste répondus : «Elle fait semblant. Elle veut juste faire son intéressante. Vous savez, peu de gens l'aime dans ce collège alors elle essaye de se faire remarquer.»

J'avais quelques amis alors j'en avais rien à foutre de me faire remarquer. Au contraire. Je cachais tout.

Derrière mon sourire mes amis ne voient pas les larmes sur mes joues.

Je me mutilais a tout vas. Je me demandais ce que j'avais fait pour mériter ça.

Les gens comme moi savent ce que c'est.

Les gens ne se suicident pas par ce qu'ils ont envie de mourir. Ils le font car ils veulent arrêter de souffrir.

Mes bras ne veulent plus encaisser les coups de lame. Mon corps ne veut plus encaisser les malaises. Ma tête ne veut plus encaisser les insultes.

C'est pour ça que je n'aime pas les réseaux sociaux. Par ce que si a l'époque j'étais sur Facebook ou autre réseaux, je sais que ça aurait été pire.

J'avais un ami anglais. C'était le seul à me soutenir. Il était le seul à me soutenir mais il était trop loin pour m'aider physiquement.

Il m'envoyait des gentils messages :

"I sure that you can make true friends that will makes you laugh until you cry.There's so many peoples out there that probably gives anything to an opportunity to make you smile. Like me"

[Je suis sûr que tu peux faire de vrais amis qui te feront rire jusqu'à ce que tu pleures. Il y a tellement de gens ailleurs qui donneraient n'importe quoi pour te faire sourire. Comme moi.]

C'était réconfortant mais pas assez.

C'est toutes ses années de souffrance qui ont fait de moi celle que je suis aujourd'hui. Une fille ingrate, putain de vulgaire, folle et qui en a rien à foutre de tout.

Alors je regarde mes avants bras. La peau est bossue et difforme avec plein de cicatrice en ligne droite.

Je les regarde. Ils font partie d'un passé horrible. Un passé que je ne dois pas oublier. Il ne faut jamais oublier son passé car il fait parti de nous.

Peu importe qu'il soit affreux ou non. Il ne fait pas l'oublier car comme ça, si quelque-chose de mal arrive, je regarde mes bras et je me dis : «si j'ai surmonté ça, je peux tout surmonter ! »

ExordeWhere stories live. Discover now