DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2

CHAPITRE 64

Je descends de voiture alors que Madeira tend les clés du véhicule à un portier. Décidément nous n'appartenons pas au même monde !

— Prête ?

— Non pas du tout !

Comment le pourrais-je ? Je vais passer ma soirée à faire la potiche derrière un homme qui va gaspiller plus que de raison. Pourquoi ? Pour assouvir sa supériorité certainement ! Du moins c'est ce que je pense !

Il s'adresse au guichetier pendant que moi j'observe le hall d'entrée. Il est majestueux ! Il est à la hauteur du prestige de l'établissement. Le faste et le luxe sont au rendez-vous. Quoi de plus normal dans un lieu où l'argent coule à flot.

— Je sens que c'est mon jour de chance ! revient mon client vers moi.

— Et pourquoi pensez vous ça ? Vous n'avez pas encore joué un sou !

— Car j'ai ma muse avec moi ! atteste t-il.

Moi une muse ? Il faut qu'il se fasse soigner ! Je n'ai rien d'une égérie ou d'une conseillère et surtout pas dans ce domaine. Même les règles du poker sont trop compliquées pour ma petite tête, alors comment veut-il que je l'aide dans des jeux d'où je ne connais rien...

— Tenez prenez ça ! me tend t-il une rangé de jetons.

— Que voulez vous que j'en fasse ?

— Que vous les jouiez !

— Non ! Tenez ! Je ne sais pas, je ne connais aucun de ses jeux !

— Très bien je vais vous apprendre !

— Et si je perds tout ?

Il sourit comme si cette possibilité n'existait pas... Mais moi je crois qu'elle existe et surtout venant de moi !

— Ce n'est pas grave ! L'important c'est de passer une bonne soirée !

J'aimerais bien avoir le même rapport à l'argent comme ses personnes ici présentes, mais je ne suis pas comme elles ! Je connais la valeur des choses, et je n'ai pas les moyens pour être dans ce genre de lieu, un casino ! Dans quelle vie, dans quelle livre ou film trouve t-on des personnes comme moi qui doivent économiser pour réaliser ses rêves dans un Casino ? Ne cherchez pas, ça n'existe pas !

— Et si vous gagnez, c'est tout pour vous ! continue t-il.

Et là, je n'en crois pas mes oreilles. Il est fou ! Complètement dingue !

— Non ! Je regrette !

— Mariana ! Bon voilà ce que je vous propose, vous me reverserez la mise, celle que je vous ai donné puis vous garderez vos gains, ça vous convient ?

— Entendu ! j'accepte à contre cœur.

Je ne veux pas faire ma mijaurée. Je me vois mal rester avec l'argent des autres mais c'est ce qu'il veut alors qui suis-je pour lui dire que ça ne me va pas, c'est son fric après tout ! De toute façon, avec ma chance, il ne restera pas un rond à la fin de la nuit.

On se dirige à l'intérieur du casino et je suis surprise par la ferveur qu'il y règne. Les gens ont l'air de s'amuser comme des fous. Pas le temps d'observer chaque recoin que Madeira me mène immédiatement vers une table.

— Comment s'appelle ce jeu ?

— Le black jack !

— Et quel est le but ?

— Gagner la banque qui se trouve au centre. Il faut obtenir un maximum de point sans dépasser les 21. Visualisez un instant et vous comprendrez !

Je m'exécute et regarde attentivement le déroulement du jeu en cours et avec les indications que me souffle Madeira à l'oreille, je comprends assez vite. Mais la pratique n'est pas inné. Les deux premières parties sont un échec tant pour moi que pour mon collègue de jeu. Mais les suivantes sont plus fructueuses, un coup c'est moi qui gagne et un autre c'est lui. Nous faisons une très bonne paire !

Puis après de nombreuses parties nous avons décidé de changer de table et nous nous sommes dirigé vers la roulette. Et après quelques minutes d'observation, je constate qu'il ne faut pas être un génie pour pouvoir y jouer. Je mise toujours sur le même numéro, le trois, va savoir pourquoi mais celui ci me porte chance, un coup je joue noir et un autre rouge. Et après avoir misé plus d'une dizaine de fois, mon pactole est impressionnant j'ai doublé la mise. Si ça ne tenait qu'à moi, on quitterait les lieux sur le champs mais mon séduisant partenaire veut m'essayer à la machine à sous. On saute d'engin à engin pour finir sur une qui me parle. Au début elle me prend presque tout puis elle finit par me rendre une belle partie.

— Et si on rentrait ? je propose, pas car j'en ai marre de perdre mais parce qu'il commence à se faire tard et j'aimerais aller me reposer.

— Mettez encore un jeton et voyons ce que ça donne ? Après nous partons, promis !

Je procède à sa demande et ce qui se passe après défit tout entendement. Un bruit assourdissant brame dans tout le bâtiment, tandis que je n'arrive pas à récupérer toutes les pièces qui tombent de ma machine infernale.

— Mariana ! Vous avez gagné le jackpot !

Je n'en reviens pas. Moi, Mariana Pinto, j'ai empoché la maudite somme de 25 858 €, alors que Madeira m'avait confié en début de soirée cinq cents euros. J'ai décidé de partager mes gains avec mon camarade du soir. Il a refusé mais a fini par accepter ma proposition de les donner à sa fondation.

Une soirée qui restera à jamais gravée dans ma mémoire.

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J'espère que cette partie de jeux vous a plu ?

A lundi pour la suite des aventures de Mariana, Gil et Madeira.

Bon week-end à tous !

Ps : en ce moment je procède à des changements sur Prendre mon envol. Si le cœur vous dit, venez me dire ce que vous en pensez ? Merci d'avance.