Chapter six

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PDV Léonardo

Toute la nuit je rêvais d'elle, de sa peau contre la mienne et de ses lèvres dont le goût m'étais inoubliable. La nuit, l'asile est très différente de la journée, il n'est pas rare d'entendre des cris venant des cellules voisines ou des voix sortant des murs. A peine je commence à m'endormir que j'entendis une clé tourner dans la serrure de ma cellule.

Sort de la petit con !  Dit ce crétin de Stuart en m'extirpant de ma cellule. Il me poussa vers le bureau du psychologue de l'asile qui n'était toujours pas rentré chez lui.

Bonsoir Léonardo.  Dit le psy. Je ne suis vraiment pas réceptif à ce qu'il me dit...

Tu vas passer au tribunal bientôt, tu le sais ça?  Dit-il. Evidemment que je le sais pauvre con...

Et?  Dis-je en touchant tous les bibelots se trouvant sur son bureau.

Il faut que tu avoues tous tes meurtres si tu veux une chance de rester avec nous... Sinon tu sais ce qui se passeras n'est ce pas?  Dit-il. Evidemment que je sais, la chaise électrique m'attend de l'autre côté de ces murs.

Je vous ai tout dis.  Dis-je en faisant un petit sourire du coin de la bouche. Si il pense que je ne sais pas qu'il y a des micros partout dans la pièce.

Entre nous Léonardo, je sais très bien qu'il n'y a pas eut que tes parents.  Dit le psy.

Ah oui? Qui d'autre peut-il y avoir alors?  Dis-je en rigolant bêtement.

Je ne sais pas... Une certaine Mercedes Brown, prostituée que tu as fréquentés quelques jours à peine avant que la police ne la retrouve mystérieusement morte dans un motel avec la tête séparée du corps.  Dit-il en retirant ses lunettes.

Je ne vois absolument pas qui c'est.  Dis-je en haussant les épaules.

Ecoutes, si tu n'avoues pas la meilleure chose qui pourra t'arriver se sera d'avoir 185 ans de prison ferme.  Dit-il.

Il faudra que je trouve de quoi m'occuper alors.  Dis-je en ricanant.

Ramenez le...  Dit le psy en s'adressant aux surveillants. Ils me mirent les menottes et me reconduisirent jusqu'à ma cellule.

Eclipse de la nuit

PDV Marie

Je me dirige vers l'asile comme tous les matins, j'avais hâte d'aller au travail, je me sentais enfin à ma place et utile surtout. J'entre dans l'asile avec mon badge et me dirige vers le quartier des cellules. J'arrive devant celle de Léonardo.

Bonjour, tu as bien dormis? Dis-je en rentrant dans sa cellule, je déposa son plateau repas sur sa table et le découvris en train de dormir sur son matelas. Je le secoua un peu pour qu'il se réveille, il ouvrit enfin ses yeux au bout de quelques minutes.

C'est pas à ton habitude de faire la grasse matinée.  Dis-je en rigolant.

On m'a réveillé en pleine nuit pour aller chez le psychologue...  Dit-il en soupirant.

Mange, aujourd'hui ont a beaucoup de choses à faire.   Dis-je.

Ah oui, où m'emmènes tu?  Dit-il en mangeant son petit déjeuné constitué de pain sec et d'eau plate.

M.Johnson m'autorise à t'emmener dehors.  Dis-je le sourire aux lèvres.

Je vais enfin sortir d'ici?  Dit-il avec son sourire d'enfant.

J'ai eu l'autorisation du médecin, ça fais combien de temps que tu n'as pas pris une bouffée d'air frais?  Dis-je.

Au moins 4 ou 5 ans.  Dit-il en rigolant. Il se prépara rapidement et nous partons. Léonardo a eut le droit à de nombreux contrôles et de fouilles, un surveillant de l'asile m'a également fait part des geste à aborder face aux autres personnes, et le médecin m'a donné quelques techniques pour le canaliser si il aurait une crise. Léonardo devait porter un bracelet électronique pour le localiser en cas de fugue. Les menottes étaient également obligatoires pour sortir.

 Nous sortons de l'asile et arrivons sur la route en plein Londres. Léonardo semblait n'avoir jamais vu la lumière du jour, il semblait submergé par tout ce qui l'entourait. Il regarde les oiseaux volés comme si qu'il venait de découvrir leurs existences.

Nous allons aller au parc, nous serrons plus tranquille.  Dis-je. Nous nous dirigeons vers le parc, un grand nombre de gens se retournaient vers Léonardo et certains changés leur route à la vue des menottes et de mon badge de l'asile. Mais il ne semblait pas perturbé. C'est vrai que l'asile n'a pas vraiment bonne réputation dans la ville. Nous arrivons au parc et nous nous posons sur un banc.

Comment te sens tu?  Dis-je.

Bien, mais se serais encore meilleur si je n'avais pas de menottes...  Dit-il. Je me sentais un peu gênée car j'ai une interdiction formel de les enlever.

Regarde comme il fait beau aujourd'hui...  Dis-je en essayant de changer de sujet.

Marie. Enlève moi mes menottes s'il te plaît.  Dit Léonardo en me lançant un regard insistant.

Je n'ai pas le droit désolé...  Dis-je.

Tu ne me fais pas confiance?  Dit-il en fronçant les sourcils.

Non, c'est juste que c'est le règlement.  Dis-je.

Le règlement dit également de ne pas avoir de relation avec un patient et pourtant tu l'as fais, je t'en prie Marie, laisse moi juste être un petit-ami normal. Dit-il en me regardant avec ses yeux de chien battu. Il avait raison, je sortis de mon sac la clé pouvant ouvrir les menottes. Il me tendis ses poignets et je le libéra.

Tiens toi tranquille maintenant. Dis-je. Léonardo passa son bras derrière mon cou et posa sa tête sur mon épaule. Les minutes passèrent, nous parlons de tout et de n'importe quoi, Léonardo n'avait eut aucune crise ni pulsion.

Il faut y aller, M.Johson nous a donné qu'une heure. Dis-je. Nous prenons alors la direction de l'asile. Léonardo avait toujours les poignets libres. Alors que nous sommes à seulement quelques mètres de l'entrée de l'asile, il prit ma main et se mit soudainement à courir dans le sens opposé de l'asile.

Léonardo ! Qu'est ce que tu fais! Dis-je en courant derrière lui accrochée à sa main. Il m'emmena dans une petite rue à l'abri des regards.

Arrête, il faut rentrer maintenant ! Dis-je en reprenant mon souffle.

Non Marie. Nous ne retournerons pas là-bas. Partons, ils ne nous reverront jamais . Dit-il en mettant ses mains sur mes joues et en m'embrassant.

Non, je ne peux pas. J'ai une famille, ils ont besoin de moi. Et, si ils te retrouvent, ils te tueront. Dis-je en passant ma main dans ses cheveux blonds.

Tu ne m'aimes pas c'est ça, tu préfères que je reste crever dans cet putain d'asile! Ils me tueront quoi que je fasse. Dit-il en retirant violemment ma main de ses cheveux.

Non! Au contraire, je t'aimes assez pour te dire de ne pas prendre ce risque. Je te le promets, tu mourras pas ici. Dis-je.



Danger PublicOù les histoires vivent. Découvrez maintenant