Chapter sixteen

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    Le temps s'est écoulé à Londres, beaucoup de choses se sont passées depuis ces quelques mois. En ce qui concerne ma famille, Roy a enfin décidé d'arrêter ses bêtises. Certes, il continue de consommer énormément de tabac, mais au moins je suis sûre qu'il ne se drogue pas. La santé de mon père cependant ne s'arrange pas, même si il essaye de nous convaincre tous les jours de son rétablissement. Les médecins sont de plus en plus pessimistes, mais nous garderons espoir jusqu'au bout. Ma mère, quant à elle, est de plus en plus fatiguée. Elle travaille énormément pour payer les soins de mon père et combler les besoins de mes frères et sœurs. J'essaye de l'aider financièrement et elle refuse catégoriquement mon aide. Je glisse alors discrètement toutes les semaines quelques billets dans les poches de sa veste ou de son sac à main. Elle commence à s'en rendre compte mais ne m'en a pas parlé pour le moment. De mon côté, mon travail à l'asile ce passe bien, j'ai même pus financer mon futur appartement grâce à la prime de risques que Mr Johnson m'accorde chaque mois. J'emménage dans deux semaines, j'ai hâte. Et enfin, Léonardo, son procès arrive à grands pas, on ne peut plus reculer. Malgré tout ce que les avocats lui disent, il ne semble pas pour autant inquiet. C'est pas comme ci qu'il risquait la peine de mort...

Je me promène dans les rues de Londres dans un but bien précis, trouver une chemise. Et oui, comme l'audience approche je pense en offrir une à Léonardo. Ca lui changera de ses vieux vêtements usés. Certes, sa ne changera pas l'issue du procès, mais ça donnera, bonne impression... Si je peux dire...

J'arrive devant un magasin de costumes assez branché. Le genre de magasin où seul les hommes qui veulent rentrer dans le monde du travail s'aventurent. Les magasins de vêtements ni bon marché, ni très élégant. J'entre et me dirige aussitôt vers les chemises. Je n'ai pas vraiment le temps de regarder tout, je ne dois pas arriver en retard au travail. Je prends une chemise blanche basique d'une taille médium et me dirige en caisse régler mon achat.

Eclipse d'une demi heure

J'arrive à l'asile le sac contenant la chemise dans la main. Je vais vers le quartier où se trouve la cellule de Léonardo.

Salut, regarde, je t'ai ramenés quelque chose ! Dis-je en entrant dans la cellule.

Ah ouais? C'est quoi montre! Dit-il d'un air excité. Je lui tends le sac et il découvre alors la chemise, son visage change d'expression.

Pourquoi tu m'as achetés ça...? Dit-il d'un air surpris.

C'est pour ton audience, il faut que tu sois présentable. Dis-je.

On s'est mis d'accord avec l'avocat, faut mieux que je paraisse plus... Dit-il en cherchant ses mots.

Plus négligé? Pourquoi? Dis-je.

Si on prouve officiellement au juge que j'ai quelques problèmes, alors j'échapperais à la peine de mort. Il faut juste que les gens sachent que j'ai pas fais ces crimes en mon âme et conscience. Dit Léonardo.

C'est vrai, n'est ce pas? Dis-je un peu paniquée. Il se contenta d'hocher légèrement sa tête sans me regarder.

Marie, faut que tu m'aides. Témoigne pour moi, parle de tous les excès de comportements que j'ai eu. Dit Léonardo.

Je ne sais pas Léonardo... Dis-je en soupirant.

Je t'aime Marie. Ajoute t'il.

C'est la première fois que tu me dis ça, et c'est pour que je vienne à ton procès. Comment je dois le prendre? Dis-je agacée. Je ramasse mes affaires et la chemise que je devais lui donner et quitte la cellule. Il essaya de me retenir par le bras mais je réussis tout de même à sortir et à refermer la porte derrière moi.

Danger PublicOù les histoires vivent. Découvrez maintenant