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Namjoon n'avait pas imaginé ça pour sa vie. Ce n'est pas le chemin qu'il croyait tracé pour lui. Et pourtant le voilà employé permanent de l'Éden, boîte de nuit où les prostitués s'abandonnent au bonheur des clients. Et Park Jimin semble le trouve...
"Écoutez... je n'ai pas à me défendre de la vie privée de mes employés. Kim Namjoon était un employé modèle, investit et, en dépit d'études, remarquablement professionnel. Je n'ai rien d'autres à vous dire."
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"Vous êtes en retard monsieur Kim."
Il grimace à l'entente de ce nom, pourquoi Kim est-il si rependu? Il a l'impression de l'entendre partout, tout le temps, c'est quasiment si son nom d'artiste nocturne ne lui convient pas mieux.
Il adresse un sourire à son supérieur en s'installant derrière le comptoir en bois. Les traits tirés par la veille caché derrière une jolie couche de fond de teint ultra couvrant et de poudre matifiante. Un joli teint tout lisse pour une poupée de service. Namjoon se préfère avec sa peau légèrement grasse, rougeur au nez et aux coins des yeux, ses boutons d'acnés sur ses tempes - qui tardent à disparaître. Mais il n'est pas là pour crier au monde sa beauté naturelle. Ça attire le regard, mine de rien, un visage atypique, il y a trop de choses à y voir, de reflets, de textures. Fardé de la sorte c'est bien plus facile de le contempler sans le voir. Pour lui c'est ce qui favorisera plus tard les robots dans les structures comme les hôtels. Un esclave dont le visage n'a rien de suffisamment accrocheur pour nous rappeler sa condition. Un humain s'est dérangeant, trop de similitudes, trop de pluralité.
Il secoue la tête et reprend son sourire poli, celui plein de charme qui fait chavirer les clientes. Des clientes d'un autre genre, de celles qui lui demanderont d'une voix timide où se trouve la piscine et le spa - alors même qu'ils sont indiqués dans les ascenseurs et à chaque étage.
"C'est un établissement de luxe ici, vous arrivez ne serait-ce qu'une autrefois en retard et je vous vire ! J'espère que j'ai été assez clair ! Qu'elle est votre excuse cette fois-ci ?
- Je n'ai aucune excuse monsieur, cela ne se reproduira plus jamais.
- Je préfère ça."
Namjoon remet correctement sa chemise noire dans son pantalon, ajuste sa cravate blanche, accroche son badge et s'installe à l'entrée de l'hôtel, au bureau des réservations. Le collègue qu'il remplace lui offre un sourire poli, un peu crispé d'être resté plus longtemps pour l'attendre.
Le hall est presque vide, une femme en nettoie une partie et replace les coussins sur les canapés. Le téléphone sonne, Namjoon décroche. C'est le début de sa journée. Devant lui un petit bout de papier, histoire de pouvoir écrire si l'inspiration montait en lui dans ce lieux trop vaste et luxueux.
Le jeune homme soupire, encore trente minutes et il aura fini son premier service de la journée.
