À travers ses yeux (Diabolik Lovers)

Chapitre 18 : Menaces

J'étais à la recherche des autres frères. M'occuper du cas des jumeaux ne me suffisait pas, j'avais la rage, il fallait qu'ils expient.

Je repris mes esprits lorsque je tombai sur Subaru dans le jardin. Entouré de mes fleurs préférées, les roses blanches, on aurait dit un ange tombé du ciel. N'était-ce pas étonnant ce genre de pensées venant de moi ? Etrangement, ma colère était retombée comme un soufflé. Peut-être était-ce dû à l'aura de calme qui semblait l'entourer ? On aurait dit un courant d'eau pure.

Il se tourna vers moi, et me fixa. Son regard dévia de mon visage au reste de mon corps, et ce fut alors que je vis que j'avais du sang – le sang de ses frères – sur moi.

« Je sais ce que t'as fait, t'as plutôt intérêt à dégager avant que je ne te règle ton compte, connasse. »

Sa voix était froide et tranchante, mais ne me fit aucun effet. Nous restions à nous fixer dans le blanc des yeux. La colère le gagna bien vite, et il explosa, faisant voler les roses en une nuée de pétales blancs et fondit sur moi.

Ses sautes d'humeur me rappelèrent celles de Kou – bien violentes également - et je le regardai en l'esquivant habilement.

« Tu veux danser mon cher tsundere ? Tu tombes bien, je voulais vous régler votre compte aussi... D'ailleurs si tu pouvais me dire où sont les autres que je puisse vite retourner auprès des miens, tu serais un amour. »

Je lui souris d'un air parfaitement sarcastique et aussi rapidement que je m'étais décalée, je levai et fis pivoter ma jambe jusqu'à l'arrière de sa tête. Il n'eut le temps de s'écarter que de justesse avec sa vitesse vampirique.

« Dans tes rêves. »

Un duel de vitesse s'était engagé, et je devais avouer qu'il était loin d'être mauvais en un-contre-un. Néanmoins, je restai supérieure tant en puissance qu'en rapidité, et il me fallut peu de temps pour le mettre à terre, un pied sur son abdomen.

« Tu disais quoi mon petit lapin ? J'ai toujours ce que je veux. Alors maintenant, tu vas gentiment faire dodo pendant que je règle le compte de tes autres frères, à moins que tu ne me facilites la tâche en m'indiquant où ils sont. »

Disant cela, je me penchai vers lui, le bloquant toujours au sol, et claquai violemment sa tête au sol alors qu'il tentait encore de m'échapper en grognant un « jamais de la vie ».

Ne jamais sous-estimer son adversaire. Ce qui était par ailleurs ta faiblesse mon cher vampire.

À la suite de ces quelques excès de violence, je retournai à la recherche des autres vampires. Etrangement, ils manquaient à l'appel. Si j'avais bonne mémoire, il manquait Reiji le brun à lunettes, Kanato le petit aux cheveux violets et Shuu le blond flemmard dont je n'avais jamais vu les yeux ouverts.

Je me repassais les images de la confrontation avec les trois autres : Raito et Subaru avaient quelque chose dans leur regard qui m'avait fait hésiter, étrangement je me suis sentie misérable en m'en prenant à Raito, ce qui m'a perturbée pendant mon combat avec Subaru. En revanche, je n'avais pas de scrupules pour Ayato, malgré la même lueur étrange que ses frères qui brillait dans ses yeux. Il était trop obnubilé par cette humaine qui me débectait. Son comportement niais me révulsait, et son côté fier n'arrangeait pas les choses.

Grimaçant et abandonnant ma recherche des trois disparus, je retournai en direction du manoir de mes frères.

« Ruki, Yuma, Kou, Azusa, j'arrive. Et ensemble, on va foutre la misère à ces vampires une bonne fois pour toute. Ils vont payer et on ne leur rendra pas leur précieuse protégée. »

Un combat allait s'engager, liant Sakamaki et Mukami. Une danse endiablée scellant à la fois mon destin et celui d'Anju. Il n'y aurait qu'une survivante entre nous, et ça ne serait certainement pas elle. Il était hors de question que je perde face à cette humaine.