Chapitre 35 : Planification

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La nuit commence à tomber, le froid s'installe rapidement. D'après ses nuages noirs dans le ciel, cela durera toute la nuit. Foutu réchauffement climatique avec ses journées harassantes et ses nuits glaciales !

Nous décidons de faire un feu dans la clairière, éloignée de la cabane. Pas la peine d'incendier le refuge la première nuit.

Je m'assois sur un rondin de bois, entre William et Alizée qui ne pleure plus. Sa tristesse a laissé place à une grande réflexion au sujet du plan d'attaque du gouvernement. William a été soigné par Julian. Ce dernier lui a retiré la balle par anesthésie et à entouré la plaie avec du papier microfibre. C'est la seule chose qu'il avait sous la main.

Je fixe le feu, pensant à mon frère que j'ai revu il y exactement vingt-quatre heures. Pourtant j'ai l'impression qu'une éternité s'est passé entre sa venue et notre arrivée au refuge.

- Tu as froid ? me lance William.

Je secoue la tête. Je n'ai pas envie de passer pour une frileuse. Malgré tout, il m'attire vers lui, et je laisse reposer ma tête contre son torse brûlant.
- Bien. annonce Karl en se levant à la lueur des flammes. Nous voilà réunis. L'opération pour délivrer William et Harmony a été une réussite.

Cependant, Grégory est mort pendant l'attaque. Pensons à lui. Ne l'oublions pas.

Il se tait un instant. On entend plus que le craquement des braises sur le bois. C'est un bruit calme. Il me rassure.

Karl reprend :

-Reste à savoir comment renverser le gouvernement actuel. Comment vont se dérouler les événements ? Je propose déjà de nous répartir en deux groupes lors de l'entrée au bâtiment central de l'Élysée. Le premier groupe aura pour mission de parvenir au poste de contrôle sans dommage pour désamorcer les caméras et ne pas enclencher l'alarme. Le deuxième groupe aura pour mission de pénétrer dans la salle principale des ministres, ainsi que celle des membres du jury des quatre Cycles. Il faudra tous les tuer.

- Les tuer ? s'écrie Alizee. C'est peut-être un peu fort, non ? On ne peut pas simplement les faire prisonniers ou forcer les représentants d'abdiquer ?

- Nous n'avons pas le droit à la pitié, ordonne Karl. C'est notre mort ou la leur !

Je m'exclame :

- Non, elle a raison. Rien ne sert de s'abaisser à leur niveau. Il faut juste forcer les membres du gouvernement à abdiquer.

Karl parait furieux. Je continue :

- Néanmoins, il vaut mieux tuer tous les membres du jury. Pour montrer de quoi nous sommes capables. Et surtout Maru. Je voudrais être celle qui le tue. Sinon, les quatre Cycles finiront par réapparaître.

Alizée se renfrogne à l'idée d'autant de morts.

- Quand est-ce que nous planifions l'attaque ? questionne Jim.

C'est Julian qui répond :

- Il nous faut un jour pour bien visualiser notre plan d'attaque et le mettre sous forme de schéma. Donc après-demain. Après-demain nous attaquerons le bâtiment principal de l'Élysée.

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