Je te rejoindrais

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(Point de vue d'Henri à la même période)

-Et si elle tournait la page ? J'ai fait une belle connerie...

-Non Henri, tu sais, tu as eu raison. Vous auriez souffert de tout cela.

-Et j'ai l'air de pas en souffrir là ?
Putain Amirna, je l'aime...

-Et tu crois que des filles il n'y en a pas d'autres ?

-Hum, Amirna... ce n'est pas réellement "elle".

-Hein ? De quoi ?

-C'est plutôt "Il"...
Je l'aime lui... lui Amirna...

-Mais, mais Henri... pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?

Les larmes coulaient déjà... J'avais eu peur. Peur que l'on me rejette encore. Mais je devais prendre mon courage à deux mains, et dire, oui c'est Lui que j'aime. Je regrettais les mots que j'avais pu lui écrire...
Seulement comment lui dire maintenant ? Je ne savais pas... je ne savais plus...

-Henri ?

Je relevais la tête vers mon amie. Amirna se tenait devant moi, et dans un geste d'une douceur extrême, elle essuya ces larmes qui voulais atteindre le sol en coulant sur mes joues.

-Regarde moi, jamais, jamais je ne te jugerai sur qui tu aimes. Cela ne change pas la personne que tu es. Cela ne te change en rien. Cela change seulement ton avenir, tel que tu en decides Henri.

-Amirna...

-Henri, personne n'est au courant, mais... moi aussi. Moi aussi, "elle" m'aimait. Moi aussi "elle" comptait pour moi. Mais "elle" est partie... Je n'étais pas ce que son avenir voulais pour elle, un homme.

-Amirna... si j'avais su, je te l'aurais dit plus tôt. Merci de me l'avoir dit, merci.

Contre toute attente, ma confidente me pris dans ses bras. Elle était devenue tellement à mes yeux depuis mon arrivée.
J'étais soulagé d'un poids maintenant quelle savait. Je me devais maintenant de tenir la promesse que je m'étais fait. Le retrouver à tout prix.

Quelques jours plus tard, Amirna et moi avions l'autorisation de sortir le mercredi après-midi car nous avions des rendez-vous médicaux. Nous marchions vers le cabinet de son rendez-vous.

-Eh Henri, j'ai réfléchis à quelque chose.

-Je t'écoute.

-Je sais ! Je sais comment te rendre ton sourire définitivement !

-Amirna arrête de dire des bêtises ! Il est la mon sourire regarde !

-C'est du toc celui-là, moi je vais te rendre celui que tu as perdu en arrivant. Médite bien ses paroles mon Henri.

L'après-midi passa rapidement. Entre l'attente lors du rendez-vous d'Amirna et le mien, dix-sept heures fut vite arrivé.

-On se revoit au repas p'tit Riri !

-Oui Mir !

-Ne m'appelle pas comme ça !

-Alors je m'appel comment ?

-Henri le p'tit Riri !

-J'abandonne ! Aller du vent Mir !

Je me dirigeais vers le foyer des garçons et m'installais sur l'un des poufs de la salle. La télé était allumée, et je ne pus m'enpecher de regarder l'écran. A cette heure une détion spéciale des informations passait. Je lisais les détails défilant au bas de l'écran quand je lu  quelque chose qui me fit angoisser: 

"Monsarzon: Départ de feu dans les bâtiments de l'institution, quinze élèves manqueraient à l'appel selon la directrice , intervention des pompiers en cours."

Je ne pu m'empêcher de prendre la télécommande et de monter le son du téléviseur. 

"Tout de suite, passons à l'événement majeur de cette fin de journée: Vers seize heure trente, un départ de feu fait s'embraser le bâtiment du lycée de Monsarzon. L'alarme se déclenche quelques minutes plus tard. Seulement le temps que cette réaction ai lieue, une partie du couloir de l'aile ouest est en proie aux flammes. Emprisonnant dans une salle un groupe de quinze jeunes qui étaient en permanence. La salle n'est pas accessible avec la grande échelle, située au dessus du préau actuellement en flamme. Les pompiers font de leur mieux pour éteindre le brasier situer au niveau de la pièce" 

En fond défilaient des prises de vues du bâtiment en proie aux flamme. On apercevait facilement le préau qui se consumait dans un brasier géant, Les flammes d'une hauteur alarmante léchaient les fenêtres du deuxième étage. 

Mes mains se mirent d'elles même à trembler. Je sentais déjà poindre la crise de panique en moi. Je devais absolument me calmer. Je partis en direction des toilettes et fermais le verrou derrière moi. Je mis ma tête entre mes genoux et respira le plus calmement possible. Je ne sais pas combien de temps s'écoula avant que je ne me relève, mais mon corps était en-fourmillé de cette position inconfortable.

Je séchais mes larmes et sorti des toilettes des garçons le plus naturellement possible. 

Je voyais les lumières du foyer de l'autre côté de la cour. Mais je ne pris pas la direction du bâtiment. Je pris le chemin de ma chambre. Toutes les lumières étaient éteintes, le cloître était plongé dans le noir complet, seulement éclairé par la faible lumière de la lune. Je le traversait en courant, l'esprit embrumé par l'adrénaline de ce que je m'apprêtais à faire.
Je montais l'escalier en bois, ne m'arrêtant qu'avant les paliers pour ne pas être vu. Arriver à mon étage, je fonçais sur la porte de ma chambre, je baissais la poignée, ouvrais la porte. Je trouvais ma chambre vide. Je me jetais littéralement sur ma table de nuit. J'y déposais depuis mon arrivée les sous que chaque semaine ma mère déposait pour moi. j'avais un peu plus de cinquante euro d'économie. Cela suffirait. 

Je pris la peine de prendre un sac, d'y glisser des vêtements de rechange, quelques bibelots ayant un peu de valeur. Une fois que cela fut fait. Je me glissais dans ma doudoune, refermais la porte de ma chambre en silence. Je soufflais un au revoir silencieux a mes amis, puis je descendis les escaliers du bâtiment en priant pour ne pas être vu. Personne ne se montra jusqu'à mon arrivée a la grille. Le froid rendait le portail de fer bruyant, et je le refermais avant de le verrouiller derrière moi.
J'entendis au même moment des pas dans la cour. Je me recroquevillais alors dans l'angle du pilier attenant au portail. J'entendis les bruits de pas passer, s'arrêter devant la grille. Mon cœur battait à la chamade et ses battements résonnaient dans mes oreilles. Mais je me devais de le faire. Quand les pas reprirent en s'éloignant, je me levais et partait dans le froid de la nuit en direction de la gare. 

-Je te rejoindrais. 

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Voilà ! Enfin je suis presque dans les délais et très inspiré !
Je sais, le suspens et insoutenable ! Et bien le prochain chapitre vous livrera enfin le dénouement de celui-ci ! 

4Nights 
"Peut importe qui tu aimes, fille ou garçon ? L'amour ne se pose pas la question"


Sois Toi-Même (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant