Internat des Enfers

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(2mois plus tôt, du côté d'Henri)

Nous roulions depuis plus de quatre heures. Nous allions inexorablement vers le sud. Je luttais depuis deux bonnes heures déjà pour ne pas m'endormir. La voiture me berçait, et même le grand jour n'empêchait pas mes paupières de s'abattre sur mes yeux. Seulement je devais suivre à tout prix le trajet que nous empruntions. Cela me paraissait être une question de vie ou de mort.

Mon père lui, n'avait pas desserré la mâchoire du voyage. Il était concentré sur la route, et jetais de rapides regards anxieux à son téléphone. Je priais intérieurement pour que ma mère désapprouve ses agissements et ne vienne me sauver. Mais ce scénario relevait plus du film que de la réalité.

A force de penser, la route défilant sous mes yeux, je m'endormis sans m'en rendre compte.

Je me reveillais, le soleil était proche de la ligne d'horizon et nous roulions encore. Je ne comptais pas les heures de trajet. Elles me faisaient penser à mon éloignement de Ryan.
Déjà ce matin je me sentait loin de lui et il me manquait. Qu'allais-je ressentie maintenant qu'il se trouvait à plusieurs centaines de kilomètres de moi.
Je m'enfonçais dans le siège.

-T'es réveillé toi ?

Le ton froid de mon père me fit mal au coeur. Il n'avait jamais vraiment été la. Mais il restait mon père.

-Sa te pose un problème ?

-Tu ne me réponds pas ainsi. Maintenant tais-toi.

C'était clair. J'avais intérêt à obéir si je ne voulais pas que les choses se gâtent. Je ne regardais pas les panneaux d'autoroute quand nous prenions une sortie. Je n'osais pas.

Je pleurais doucement. Ryan m'avait répété plusieurs fois que pleurer ne servait à rien. Mais j'en pensais autre chose. Alors je pleurais, lâchement.

Nous arrivions devant un établissement démesuré, avec une enseigne adaptée à son format.

-"Internat régional Saint Albin"
Lu mon père à voix haute.

Je m'enfonçais dans mon siège, constatant que, le plan que je mettais en place pour rentrer n'étais qu'une bouée d'espoir qui se dégonflait à vue d'oeil.

Mon père m'avait déposé il y avait maintenant une semaine. J'avais passé le week-end à l'internat, avec quelques jeunes qui ne pouvaient pas rentrer chez eux. J'avais réussis à me faire une amie, Amirna. Elle était de Paris, et ses parents ne la prenaient que pour les vacances. Nous avions donc passés notre week-end ensemble, elle tentant de me faire rire par tout les moyens. Et moi ruminant, ou racontant à ma drôle d'amie ce que j'avais dû abandonner.
Bon dans l'histoire Ryan était devenu Raya, mais je ne voyais que son visage à lui, quand je racontais. Ses yeux, je m'y noierait bien encore une fois...
Sa bouche, je voudrais la sentir contre la mienne, juste une seconde fois.

J'avais eu le projet de lui écrire une lettre, mais mes camarades de chambre m'avaient dit que si nos parents ne nous donnait pas de quoi en écrire une, on aurait rien.
Malheureusement, personne ne prenait d'enveloppes ou de timbres supplémentaires. Pas même Amirna, qui n'en recevrait qu'une par mois dans les lettres de ses parents.

J'ai fini par lui écrire cette lettre. Je ne la quitte plus. Je finirai bien par obtenir de quoi lui envoyer. Je la depliais tout les soirs pour me rappeler les mots que j'avais écrit. Je pleurais doucement quand je la repliais. Mais je devais lui dire franchement les choses.

Voilà un mois que j'étais ici. Mon père m'avait appris que je ne rentrerait pas avant les vacances chez moi. Et que surtout ils avaient emménagé dans les environs de l'ecole sans me dire ou. J'avais versé toutes les larmes de mon corps en me disant que jamais je ne le reverrais. Je tenais à lui, je me devais de lui envoyer cette lettre au plus vite. Je parlais de mon projet à Amirna. Elle comprit l'urgence dans laquelle je me trouvais, et le lendemain je trouvais une lettre dans mon casier, déjà timbrée.

-Amirna ! Comment as-tu fais ?! Merci, merci !

Je prenais ma confidente dans mes bras, ne sachant comment la remercier dignement. Le soir même je postais la lettre dans la boite postale devant le lycée. Voilà, je ne reverrais même plus ces mots qui le definissaient à mes yeux. Mais c'était pour mon bien. Les 3 feuilles que j'avais laissé à son egard, il les comprendrait, je l'espérais de tout mon coeur.
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Bonjour/Bonsoir à tous !!!
Je suis enfin de retour ! Désolé de cette interminable aattente je m'en excuse mille fois !
Chapitre un peu plus court que d'habitude, pour mieux repartir après je l'espère ^^

4Nights

Sois Toi-Même (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant