Veste de velour

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Ce matin, le réveil fut bien plus difficile. Même le fait que nous étions vendredi ne me motivait pas.
Puis soudain un flash se fit dans mon esprit. Henri, son médiateur. Je devais lui rendre, donc j'avais une bonne raison pour lui parler. Et peut-être réussir à lui faire oublier ce qui était arrivé hier soir.
Je me levai rapidement et pris ma douche. Cette fois-ci j'avais envie de la prendre le matin. Ça allait sûrement me réveiller qui sait.
Je fis ensuite mon inspection habituelle avant d'aller m'habiller. Dans le couloir, ma mère me dit bonjour.

-Bonjour Ryan, bien dormit ?

-Oui maman merci.

-Ah au fait, je te laisse te débrouiller bien sûr mais il pleut, donc met peut-être quelque chose de plus couvert sur toi.

Je la remerciais de m'avoir prévenu et parti enfiler un jean moulant, un t-shirt à manches longues bleu marine.
Je pris mon petit-déjeuner rapidement, céda un bisou à ma mère et parti pour le lycée en vérifiant pour la énième fois que le médiateur d'Henri se trouvait dans ma poche.
Le trajet se fit rapidement, j'avais oublié de prendre une veste, et allait finir trempé si je ne me dépêcheai pas.
Je courais sur le béton lisse des trottoirs, quand j'aperçus enfin le lycée, avec ses bâtiments plus si blancs que ça. Je piquai un sprint final et fini par entrer sous le préau. Malheureusement pour moi, la pluie avait été plus fourbe que moi. Et je doutais de sécher avant le début du premier cour.
J'allais vers mon casier, quand je remarquai Baptou, situé près des escaliers menant aux étages.

-Salut toi ! Qu'est-ce que tu fous tout seul ?

-Oh salut Ryan ! Je ne t'avais même pas vu, ba disons que je réfléchis un peu. Ça ne fait jamais de mal de faire tourner le système qu'est la haut ! Tout en disant cela il pointait mon front en esquissant un sourire.
T'aurais pas légèrement pris l'eau toi ?

-Non pas du tout, c'est un nouveau style. Mais oui idiot ! Bon, je vais faire mon sac j'arrive.

Je pris la direction de mon casier, me rendis compte que Marc m'observait, et fit profil bas. Mes affaires furent balances dans mon sac. Une fois cette tâche expédiée, je me retrouvais, toujours dégoulinant, devant ma salle d'Allemand. Henri passa dans le couloir, et je le retins par le bras.
Je crois pouvoir dire que nous avons tous les deux été étonnés de mon geste. Je sentis le rouge me monter aux joues et ne réussis pas à le cacher, pour mon plus grand malheur.

-Salut Henri. Je me cachais désespérément le visage pour qu'il ne voit pas ma gêne grandissante.

-Salut Ryan, ça va ? Mais tes trempé ! C'est pas sérieux ça !

Avant même que je n'ai eu le temps de protester, sa veste avait fini sur mes épaules, me réchauffant, malgré le fait qu'elle me mettait encore plus mal à l'aise. Je fis mon possible pour garder une contenance,

-Hum, merci je suppose. Je, je voulais te rendre ceci, je lui montrais son médiator, tu as sûrement dû le faire tomber chez moi.

-Ah merci Ryan ! Je l'ai cherché partout hier soir ! Vraiment merci ! Subitement il sembla réfléchir à quelque chose, tien pour te remercier, je te joue un morceau de guitare ce midi, après mon cours !

-Euh ok merci, j'ai hâte de voir sa alors ! Tiens ta veste.

-Attend t'es même pas sec patate ! Garde la pour la journée, tu me la rendra ce soir, ok ?

-D'accord, alors encore merci.

-T'inquiète, c'est normal entre amis, bon je vais en espagnol, bon cours d'allemand toi !

Il fila dans sa salle, et je me retrouva à attendre la professeure avec les autres. Je ne pu m'empêcher de savourer la sensation de sa veste en jean sur mes épaules. Je n'avais jamais autant appréciés la sensation de chaleur que procure un vêtement, et pourtant, il faisait chaud sans veste, mais la. C'était différent, comme si cette sensation sur mes épaules, c'était lui, ses bras, son souffle. Elle avait un parfum, le sien, léger subtil, presque indescriptible.
Je fut sorti de mes pensées par l'arrivée peu discrète de notre professeure, Madame Laroix, petite dame. Elle ne dépassait sûrement pas le mettre cinquante, mais elle imposait le silence rien que de sa présence. Je ne l'avais vu qu'une seule fois la veille et elle paraissait être douée pour sa matière. Son cour se passa plutôt calmement, elle nous avais expliqué le programme de seconde et d'autres détails spécifiques à cette année. Je venais de sortir dans le couloir, la veste d'Henri toujours mur les épaules, que Baptou m'accosta,

-Mec elle est à qui cette veste ? T'en avais pas en arrivant.

-Elle est à Henri, il ne m'a même pas laisser le temps de lui dire que je n'en avais pas besoin qu'elle était déjà sur mes épaules.

-Tu sais quand j'avais dit que t'avais une proie je deconnais hein !

-Non mais t'imagine rien du tout, jamais au grand jamais sa n'arrivera !

Il se mit à rire légèrement, Tu sais très bien comme moi qu'un jour sans que tu le veuilles tu acceptera qui tu es, et ne va pas me dire que ce jour là tu n'auras pas envie de te caser, avec une fille comme avec un garçon.

-Mouais, si tu le dis.

Je ne m'acceptes peut être pas, mais ce n'est pas cela qui m'empêchais de m'imaginer avec un garçon. C'est un fait, c'est simple, je ne peux pas me le permettre, pas seulement pour moi, mais pour tout le monde.
Je vis l'heure et me rendis compte que j'avais maintenant cour de physique à l'étage au dessus. Je saluais Baptou et pris l'escalier. Henri m'attendais en haut, son téléphone à la main.

-C'est moi que t'attend ?

-Non le pape, ils viennent de lâcher l'info qu'il avait physique dans 5minutes.

-Non mais... laisse, c'était pas drôle, mais je ne commenterait pas.

-C'était pas drôle ? C'est juste que mon humour est trop élevé pour toi plutôt oui !

-Bon sinon vante toi ok. Mais moi je vais en cours, qui m'aime me suive.

-Bon ba je vais faire demi-tour alors !

-Toi tu devrait faire gaffe à tes arrières maintenant.

Nous étions arrivé en cours. Je parti m'installer, et lui s'assit à sa place un rang derrière. Marc avait l'air absent. Il commençait bien l'année. Ce qui m'arrangeait. L'heure passa lentement, je ne comprenais jamais grand chose aux cours scientifiques, et la, ma concentration étant portée sur la veste d'Henri, je m'étais d'ailleurs enfin décidé à en enfiler les manches, me plaçais loin des cours, je ne pouvais m'empêcher de penser à lui, la portant, sa peau contre ce tissus maintenant collé à la mienne. J'imaginais sa chaleur réchauffant cette matière, ses doigts frôler les boutons pour la fermer.
Non et non Ryan, on arrête la. La suite est censurée. J'adorais cette veste et je savais pourquoi. Mais les pensées autour de cette veste et de son propriétaire, non. Ça allait trop loin.
J'allais devoir faire quelque chose.
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Salut à toi wattpadien/dienne ! Chapitre qui me plaît bien. A toi aussi peut être, la suite prochainement !

4Nights
"Une sensation, une odeur, qui déclenche quelque chose au creux de ton coeur"

Sois Toi-Même (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant