Sois Toi-Même (BxB)

Coups sur rendez-vous

Je regardais le bus s'éloigner. Je n'avais pas vraiment tout compris à cet après-midi. Mais une chose était sûre, il comptait revenir chez moi pour me donner des cours de guitare.
Je pris le trajet de chez moi, le sourire aux lèvres, quand tout à coup, je sentis quelque chose me percuter violement. J'atterris sur le bitume du trottoir, la guitare elle finie sa course dans l'herbe, indemne.

-Salut tapette ! Alors tu veux te faire le nouveau ?! C'est tellement immonde de ta part !

Je me relevais, massant mon coude qui avait senti ma chute plus que les autres parties de mon corps.

-Marc. Tu sais qu'il existe d'autres moyens civilisés pour saluer quelqu'un ?

-On ne salue pas les tapettes.

-Ah oui j'oubliais, je suis entièrement d'accord, on ne les salue pas.

-Donc tu te dénigres tout seul maintenant ? De mieux en mieux, ça doit venir de ta maladie, la tapette.

-Sûrement, mais tu savais qu'elle était contagieuse toi ? Moi j'étais pas au courant, à ce qui paraît, il suffit de toucher les gens ou de trop leur parler.

-Oui bien sur, je savais que t'étais con mais là franchement...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Au fur et à mesure de notre discussion je m'étais approché de lui.
Maintenant que je me trouvais à une distance négligeable, mon poing était venu s'écraser contre son nez sans que je ne comprenne vraiment si j'avais bien pris cette initiative.
Quel bonheur que de sentir sa tête partir en arrière sous le coup. Je crois bien que je ne m'étais encore jamais autant réjouis du malheur des autres.
Le temps que je revienne à mes idées de base, il avait pris sa tête entre ses mains, me regardais comme si j'étais un monstre.

-Merde, ça va ?

Pourquoi avais-je dis cela ? Peut être car j'avais malgré tout de la compassion.

La voix de Marc me parvint saccadée,
-Toi, toi... je vais mais... mais te pourrir la vie... tu n'imagines pas.

Je crois bien que l'adrénaline avait choisie ce moment pour disparaître totalement de mon corps.

-Euh, non mais excuse moi, je ne sais pas ce qui m'a pris, je suis désolé.

Je sentis un frisson me parcourir la colonne vertébrale. Et je fis ce que je faisais de mieux. Je pris la guitare, et mes jambes à mon cou. Parti me réfugier chez moi. Qu'est ce qu'il m'avait pris, il allait me pourrir la vie. C'était obligé. Marc n'allait sûrement pas me laisser m'en tirer à si bon compte. Je pris l'escalier et, à toute vitesse, finit sous ma couette, cherchant un réconfort dans la chaleur que cette dernière m'apportait. Comment est ce que cette réaction violente avait pu venir de moi ? Je faisais tout pour éviter de l'être et voilà que je venais de frapper Marc. Le mec le plus rancunier que je connaisse venait de me promettre de me pourrir la vie. Tout allait encore être plus compliqué maintenant. Je réfléchissais à tout cela, faisant dans mon esprit des dizaines de scénarios possibles, que le sommeil me pris de court.

-Ryan, mon chéri ?

-Mmmm ?

-Je serais toi je me lèverais, il est déjà plus de sept heures trente.

-Non déjà !? Vite faut que je me prépare !

Cela faisait plus de trente minutes que je décalais mon réveil ! Je fis un bond hors de mon lit, pris mes vêtements et partis sous la douche aussi vite que possible. Dix minutes plus tard, mon jean noir et un t-shirt noir m'arrivait aux genoux enfilés, je prenait mon petit déjeuné, plutôt rapidement lui aussi.

-Ryan ! Tu en mets partout, fait attention.

-Pas le temps maman, je vais être en retard !

-Retard ou pas jeune homme, je ne vais pas nettoyer à ta place !

Tout en ronchonnant, je fus donc obligé de nettoyer le champs de bataille qu'avait engendré ma lutte avec mon paquet de petits gâteaux. L'horloge en face de la table affichait alors huit heures.
Je pris mon sac, hurla un au revoir à ma mère montée à l'étage et parti en courant pour le lycée.
Je fis le trajet rapidement. Arriva au lycée juste à temps pour faire mon sac à mon casier.

-Ryan !

-Salut Baptou !

-Salut toi ! Euh attend regarde moi.

Je me tournais vers lui.

-Oui ?

-Tu m'expliques ce magnifique hématome sur ton front ?

-Hein ?! Attend quel hématome ?

Je passais ma main sur mon front, et la douleur me fit comprendre.

-Non mais il est énorme !

Je m'observais dans le reflet de mon téléphone et vit un cercle bleu couvrant une partie de mon front. Je ne l'avais pas remarqué ce matin, mais je savais bien sur quel événement m'avait laissé cette marque. Les gens ne devaient pas le voir, enfin surtout Henri, il allait à coup sur me harceler pour savoir la vérité. Et mentir serait une chose trop simple.
J'allais devoir trouver une astuce, surtout qu’à la base des cheveux ce n'est pas facile à cacher.

-Baptou, dis moi que tu as encore avec toi ton bonnet de l'année dernière.

-Le gris ? Non désolé je l'ai laissé chez moi par ce temps.

-Merde, merde et encore merde....

-Tu peut simplement aller te recoiffer sinon.

-Mais quel idiot je suis ! Merci Baptou, t’es génial !

Je pris la direction des toilettes. La cloche venait de sonner mais tant pis. J'avais un problème plus urgent que le premier cours de SES. Je mouilla mes cheveux abondamment et fit une mèche tombant sur mon front, camouflant ainsi la preuve de mes différents avec Marc.
J'attrapais mon sac et m'apprêtais à quitter les toilettes quand je rencontrais quelqu'un devant moi.

-Salut tapette ! Ta prévu quoi pour aujourd'hui ? Car je ne vais pas te laisser tranquille bien longtemps, non. Tu sais pourquoi d'ailleurs.

-Salut Marc, magnifique ton nez, c'est une nouvelle mode ?

-Toi, tu joues un jeu dangereux, très dangereux.

Je me déplaçais maintenant dans les toilettes, m'approchant des portes.

-Tu trouves ?

Il fit un pas en avant, j'en profitais et ouvris en grand la porte des toilettes, qu'il se prit en plein visage. Même si mon ennemi était musclé, il ne serait jamais vraiment illustré intellectuellement.

-Aahh, mais merde qu'est ce que tu as avec ma tête !

Je profitais qu'il se tienne la tête entre les mains pour partir dans le préau, je ne savais malheureusement pas où j'avais SES. Et aux sons que Marc produisait, il dominait surement de rage.
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Hello Hello, petit accès de violence de la part de Marc très présent dans ce chapitre.
Comment Ryan va-t-il se sortir de ce mauvais pas ?
La suite au prochain épisode !! ^^

4Nights
"La violence est un signe de faiblesse, qui souvent blesse celui qui la perpétue"