Sois Toi-Même (BxB)

Paparazzi inconnu

Ma mère était partie depuis plus d'une heure.
J'étais assis dans le canapé, la télé allumée diffusait une émission. Mon regard était fixé sur l'écran, mais ma concentration était ailleurs. Henri ne répondait pas à mes messages. Baptou lui, m'avait aidé du mieux qu'il le pouvait. Mais j'étais toujours entrain de me poser des questions. J'avais fini par émettre l'idée d'aller voir quelqu'un. Je savais que dans le lycée un couple gay s'assumait et n'avais pas de problèmes. J'allais devoir les trouver.
Je décidais de manger et d'aller me coucher par la suite, non sans envoyer un message à Henri.

Le lendemain matin le réveil fut compliqué. Nous étions vendredi et la motivation pour aller en cours me manquait. Je pris mon téléphone et vis que j'avais un message d'Henri:

=Je t'expliquerais une fois au lycée.

Il était froid et cela ne me disait rien de bon. Remotivé à l'extrême je pris mes affaires, me lavais, m'habillais.
Un passage éclair à la cuisine me suffit pour saluer ma mère et manger un morceau avant de prendre le trajet du lycée.
Des centaines d'hypothèses fusaient dans ma tête. Et le seul moyen de connaître la vérité était de rejoindre Henri. J'arrivais au lycée quand je le vis, assis sur le muret devant l'établissement.

-Henri ! Ça va ?

Il tourna son visage vers moi, et la ce fut le choc. Sa lèvre était fendue en un trait rouge sang, gonflée. L'hematome sur sa joue gauche l'avait faite enfler.

-Mon dieu Henri tu dois tout me dire ! Regarde dans quel état tu es !

-Laisse moi parler, écoute et ne me coupe pas.

-Je t'écoute.

Il me tendit son téléphone. Je ne compris pas le geste avant de regarder l'écran. On y voyait clairement une photo de nous s'embrassant.

-Qui à fait cette photo ?

-Je ne sais pas. Mais je sais qu'il ou elle l'a envoyé à pleins de gens au lycée. Et surtout que ces gens l'ont postée sur les réseaux sociaux. En nous identifiant sur les photos. Mon père les a vues à cause de ça. Il rentrait de voyage d'affaires hier soir. Il m'a fait comprendre que, je ne devais plus, t'approcher.

Il fondit en larmes devant moi. Je le prit dans mes bras doucement.

-Ton père, il n'a pas le droit. Il faut faire quelque chose.

-Non ! Ne fait rien. Ce sera pire après ! S'il te plaît, ne tente rien du tout.

-Mais, il doit payer !

-Sauf que je suis toujours son fils, et je ne tien pas à en payer plus les frais.

Il se leva et me regarda droit dans les yeux. Les siens étaient rougis d'avoir trop pleuré.

-Je dois y aller. Je ne vais pas en cours aujourd'hui. Mon père m'attend au bout de la rue. Il veux m'emmener voir une psychologue.

Il avait dit cela comme si il annonçait l'heure. Dénué du moindre ton.

-Je peux pas rester sans rien faire Henri.

-Reste sans rien faire pour moi.

Il fit demi-tour et commença à partir. J'allais le suivre quand une voiture attira mon attention. Une audi grise venait de baisser sa fenêtre côté conducteur. L'homme à l'intérieur fit signe à Henri d'accélérer et celui-ci s'exécuta avant de monter à l'arrière.
Le moteur démarra, le conducteur sorti un bras par la fenêtre et tout en me regardant me fit un doigt d'honneur.
Mais merde ! Qu'est ce qui n'allait pas chez lui. C'était puéril, et cela m'énervait au plus haut point.
Comment j'allais gérer cela au lycée ? Ça allait être compliqué. Trop. Je fis demi-tour et progressais vers chez moi. J'entrais et ma mère m'interpella

-Tu devrais être en cours mon poussin.

-Laisse moi t'expliquer.

Je ne la regardais pas en face, au risque de déverser un flot continu de larmes inutiles.
Je pris mon téléphone. Lançais Facebook, je compris mieux pourquoi le père d'Henri était au courant. J'avais plus de cinquante messages non lus et avait été identifié sur plus de dix publications différentes comportant cette photo.
Je tendis le téléphone à ma mère. Les mots ne suffiraient pas.
Je l’observait fixer l'écran, se décomposant avant de me jeter un regard.

-Mais, felicitations mon ange ! Vous êtes tellement mignons tout les deux ! Mais quel est le problème pour sécher les cours ?

-Regarde sur quoi c'est posté.

Elle fit défiler l’écran avant de comprendre et de me regarder de manière compatissante.

-Oh chéri...

Ce fut trop pour moi. Je ne me mis même pas à pleurer. C'était inutile de verser quelques larmes. J'avais besoin de réconfort, pas de m'apitoyer sur mon sort. Je me jetais dans les bras de ma mère. Elle ne s'y attendait pas et fut emportée dans le canapé avec moi. J'allais avoir besoin de cela un long moment.
Je me réveilla, couvert d'une couverture et dans une position peu confortable sur le canapé. Je m'étais endormi dans les bras de ma mère. C'était réconfortant.

-Maman ?

J'attendis un peu mais n'obtenu aucune réponse. Elle avait du avoir quelques courses à faire.
La motivation de faire quoi que ce soit m'avais clairement quitté depuis le matin, mais j'allais devoir faire quelque chose. Je pris mon téléphone

=J'espère que ça va, j'ai peur pour toi.

Je n'allais peut être pas avoir de réponse d'Henri, mais qui ne tente rien n'a rien non ?
Je me levais, et me rendit compte que je n'avais même pas regardé l'heure sur mon téléphone. Je le reactivait et fit un bond en arrière. Il était déjà plus de dix-sept heure ! J'avais dormi toute la journée !
Cette nouvelle me mit un coup de fouet et je filais à l'étage.
Nous étions donc vendredi soir, et j'avais intérêt à être présentable. Car ma mère recevait des amis à elle. Cela ne m'enchentais aucunement. Mais elle m'avais laisse ne pas aller en cours. J'allais devoir faire bonne figure. Je me douchais et enfilait des vêtements moins froissés.
J'entendis la porte du rez-de-chaussée s'ouvrir, et la voix d'homme qui accompagnait ma mère me prouva qu'elle n'était pas seule.
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Sa y est ! La suite est arrivée !!
Pardonnez moi les horribles fautes possibles ^^ ce sera corrigé rapidement ! Et surtout, ne me détestez pas pour ce rebondissement ;-)

4Nights
"Le plus dur n'est malheureusement pas de tomber... C'est bel est bien de se relever, mais toujours plus fort."