L'aide

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Me voilà entre les casiers, écoutant les pas de Marc dans le préau. Je crois bien qu'il se trouvait dans un de ses accès de rage qui m'avait coûté cher l'année dernière. Et je dois bien avouer que je n'en menais pas large.

-Ryan, je te jure que je vais te tuer, toi et toute ta race !

Je crois qu'il était vraiment à bout.

-Marc ?

-Qu'est-ce qu'il y a toi ? T'es de mèche avec la tapette c'est ça ?

-Attend répète ?

-T'es de mèche avec la tap...

-Maintenant tu m'écoutes, répète ces mots encore une fois devant moi, et tu vas comprendre ce qu'avoir mal signifie.

Je vis Marc passer, n'en menant pas large. Mais qui avait fait cela ?

-Ryan !

Henri se jeta dans mes bras, il n'était vraiment pas très lourd. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait. Il ne me lâchait toujours pas et sa chaleur me réchauffait, rendant encore plus désagréable ce contact physique que j'aurais préféré éviter.
Il finit par reculer un peu. Laissant un espace restreint entre nous, je ne savais pas si c'était dû au peu d'espace laissé par les casiers ou s'il faisait cela volontairement.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé Henri ? Qu'est-ce que tu fais là ?

-J'ai raté mon bus, j'ai pris celui d'après. Quand je suis arrivé j'ai aperçu Marc et je l'ai entendu crier. Quand j'ai compris que c'était contre toi, j'ai réagi tout de suite. J'espère qu'il a compris cette fois.

-Tu lui as fait quoi ? Il fait au moins une tête de plus que toi !

-Merci de me sous-estimer ! Je fais différents sports de combat depuis que je suis petit, monsieur !

Il passa sa main dans mes cheveux. Me faisant rire, puis me souvenant soudain de ce qu'ils cachaient je reculais.

-Il y a un problème ? Attend regarde moi Ryan, c'est quoi sur ton front ?

-Rien Henri, rien du tout.

J'avais tant bien que mal essayé d'adopter un ton détaché, mais la supercherie n'avait pas très bien marché.

-Dis-moi la vérité, tu vas pas me mentir la dessus quand même.

-Ok... Hier quand tu as pris ton bus, j'ai croisé Marc en rentrant, et il était de bonne humeur. Il s'est mis dans la tête des choses et m'a fait comprendre que c'était inhumain.

-Il t'a frappé ?

-On peut dire ça.

Je venais de me libérer d'un poids, parler de ça avec quelqu'un faisait du bien. Je m'en voulais juste qu'il s'agisse d'Henri. Il ne méritait pas que je le mêle à mes problèmes.

-C'est à cause de ton orientation ?

-Ça et pleins d'autres choses.

-Je peux te faire confiance ?

-À moi ?

-Non au mur, mais oui idiot !

-Bien sûr, mais pourquoi à moi ?

-Parce que, on a un point commun, du moins je pense.

Une idée commençait à germer dans mon esprit, je n'arrivais ni à m'en réjouir ni à m'en inquiéter.

-Tu en es sûr ?

-Ryan, ne me prend pas pour un idiot, si Marc te traite comme ça, ce n'est surement pas que tu est un parfait petit hétéro.

-Bon, d'accord tu marques un point.

-Et bien je ne le suis pas non plus, je suis comment dire, attiré par, les hommes.

Il l'avait dit, hésitant, tout en se triturant les doigts. De mon côté, mon cerveau avait planté, j'étais incapable d'avoir la moindre réaction. Incapable de dire si cela jouait en ma faveur ou non.

-Hum.

-Excuse-moi, je m'attendais pas à ça. Je, hum, bon laisse.

Je m'en voulais tellement de ne pas être foutu de réagir autrement. Je n'étais vraiment qu'un parfait idiot.

-Ryan ? T'inquiète je comprends, j'espère juste que cela ne changera rien entre nous, quand je t'ai vu assumer et avoir des problèmes je me suis dit que l'on était un peu pareil, sauf que maintenant, je veux assumer pleinement. Et t'avoir rencontré m'y aide énormément.
Amis ?

-Amis Henri, jamais je ne laisserai tomber quelqu'un dans la même situation que moi, je te le promets !

Un immense soulagement m'avait envahi quand il avait lâché cette proposition. Rien n'allait changer. Et c'était mieux ainsi. Rien ne devait changer, et ceux pour très longtemps.

-Bon, cette fois on va cacher correctement ta blessure, suit moi.

Sans que je n'aie le temps de dire quoi que ce soit, il prit ma main dans la sienne, entremêlant malgré moi nos doigts. Il partit en direction des toilettes, tandis que je priais intérieurement pour que personne ne nous voit.

-Viens là, arrêté de bouger ! Attend voilà parfait. Maintenant attend.

Il passait sa main dans mes cheveux rapidement, avec une douceur exagérée à mon goût. Il prit alors son sac et en sorti un bonnet gris en laine.

-Tien met ça toi.

-Merci Henri.

-Attend toi, je n'allais pas te laisser comme sa, mais je te jure que dorénavant au moindre problème tu viens me parler ou je t'étripe.

-Promis.

Il se trouvait derrière moi, ses mains posées sur mes épaules, son odeur, sucrée, douce, me parvenait aux narines. Enivrante, elle me faisait perdre mes moyens.

-Henri ?

-Oui ?

-Pourquoi ? Pourquoi tu m'aides ? Pourquoi moi ?

-Parce que tes pas comme tout le monde, toi aussi tes différent, en bien j'entend.

Je me sentais rougir. Et je ne pu contrôler plus ces rougeurs quand il me pris par surprise et me fit un bisous sur la joue.

-Je... je vais y aller Henri.

-Excuse moi ! Je sais pas ce qu'il m'a pris ! Pardonne moi. Je t'en prie.

-Tu ne recommencera plus ?

-Promis...

-Merci.

Il prenait son sac et partait. J'avais dû le vexer... Quel nul je suis...

-Henri ! S'il-te-plait ne pars pas. Excuse moi , je n'aurais pas du m'exprimer comme ça.

-Et comment t'aurais dû t'exprimer ?

Je me penchais à son oreille,

-Attend au moins que l'on se connaissent, c'est tout ce que je te demande.

Qu'est ce qu'il me prenait de dire sa !? Je ne comprenais plus rien. Mes lèvres avaient agis avant mon cerveau, et ce n'était surement pas pour m'arranger.
Henri se pencha à mon oreille

-Donc tu ne m'en voudra pas de recommencer plus tard ?

Un sourire malicieux ornait son visage, lui donnant des traits enfantins.

-Je ne sais pas, peut être.
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Je suis assez fier de ce chapitre.
Une grande avancée pour les deux lycéens ! ^^ La suite au prochain épisode !

4Nights
"Un sourire, un fou rire, du bonheur"

Sois Toi-Même (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant