Jalousie

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Henri venait de partir en courant sans se retourner, tous les élèves présents dans le couloir se retournaient sur son passage.

-Henri ! Attends !

Pourquoi agissait-il comme cela. Cette fille n'était qu'une ex, je ne la reverrais plus jamais. Je partis derrière lui en disant salut à Pénélope, qui ne savait plus trop ou se mettre. Les élèves me regardaient sans comprendre et je m'en fichais, je devais rattraper le jeune homme que j'aimais.
Je descendais les vieux escaliers du bâtiment, sautais plusieurs marches sans m'en préoccuper. Il allait vite dis donc. Je sortais sur la cour quand je le vis qui passait la sortie. Il avait ralenti le rythme de sa course. Je piquai un sprint pour le rejoindre.

-Henri ! Arrête-toi s'il te plaît.

-J'y gagne quoi ?

-Des explications, s'il te plaît.

-Je t'écoute.

Il se stoppa net et je faillis lui rentrer dedans.

-Alors voilà, je suis sorti avec une fille l'année dernière, oui je l'ai aimé, oui on s'est embrassé. Mais jamais, jamais de ma vie je ne veux que cela recommence, surtout pas avec elle ! Elle n'a pas supporté d'apprendre qu'elle était sortie avec un bisexuel et m'a comment dire, fait payer cette horreur selon elle.
Alors crois moi, elle est partie et c'est tant mieux. Maintenant, pourquoi as-tu réagis comme ça ?

Il me regardait à travers ses lunettes, et je remarquais que ses yeux brillaient. Il était sûrement sur le point de pleurer.

-Henri...

Je fis quelque chose que je ne put contrôler. Je pris Henri dans mes bras, ne me préoccupant ni de ce que les gens pourraient dire, ni de ce qui passait dans ma tête m'intimant de le lâcher sur-le-champ.

-Pourquoi Henri ?

-J'ai peur, que tu ne préfères les filles, à moi.

-Je peux te dire les choses franchement ?

-Euh oui, je suppose.

-On est ensemble depuis à peine plus d'une journée que tu te prends la tête. Promets-moi une chose, ne pense pas à cela. Je n'ai pas envie que tout parte en vrille à cause de nos peurs, on peut faire mieux que cela.

Il me regardait dans les yeux, ils étaient tellement beaux les siens, profonds, pleins de sentiments.

-Promis, j'essaierai.

Je fis un sourire qu'il me rendit.

-Bon, j'ai des cours de guitare avec un bon professeur à prendre moi, ça te dit de participer ?

Il rigola doucement. Petite victoire pour moi. Il me suivit alors jusque chez-moi. À peine rentré que ma mère avait déjà descendu les escaliers et se trouvait devant nous toute souriante.

-Bonjour mes chéris. Je peux vous appeler comme ça ?

Elle jeta un regard à Henri espérant son approbation. Il tourna son regard vers moi au même moment que ma mère.
Je cédais.

-D'accord, mais c'est parce que vous vous liguez contre moi !

-Bon donc mes chéris, vous voulez à manger ?

D'un commun accord, nous refusions et montions dans ma chambre.

-Ryan ! Tu n'oublieras pas que j'ai sport ce soir, je serais parti à dix-sept heures !

Ma mère, toujours dans le raffinement. Je fermais la porte de ma chambre et me retournais. Henri était là, au milieu de la pièce. Il avait déjà posé son sac a côté de mon bureau.

-Bon, je sors la guitare, installe-toi sur mon lit si tu veux.

Je pris l'instrument et le rejoignis.
Il se positionna derrière moi comme au parc, et passa ses bras sous les miens. Avant que je ne comprenne il les serrait autour de moi, son menton dans mon cou. Je lâchais la guitare et caressais ses mains doucement.
J'avais encore du mal avec cette nouvelle proximité, mais je ne le disais pas. Autant s'y habituer, car je ne voulais pas que cela s'arrête.
Cela faisait un moment indéterminé que nous étions dans cette position. Je pris ces mains et les écartais doucement.

-Tu t'en vas ?

-Non ne t'inquiète pas.

Je me retournais et le regardais. Ce n'était vraiment pas un rêve. Pas un de plus où je me réveillais avant de comprendre que ce n'était que le fruit de mon imagination.
Non, lui il était réel, la devant moi.
Il me regardait, ou du moins il regardait mes lèvres. Attendant sûrement que je le laisse agir. Je fis un léger signe de tête, et celui-ci approcha ses lèvres des miennes.
Cette sensation, toujours la même que la veille, enivrante, plaisante. Que demander de plus.

*brrr*brrr*

-Oh pardon, c'est ma mère, je décroche.
Allô maman ?
Hein ? Non mais t'a pas fait ça ! Mais... J'arrive...

J'entendais l'énervement de sa mère de l'autre côté du combiné. Cela n'annoncait rien de bon.

-Je dois, y aller.

-Il y a un problème ?

-Non, rien, je suis désolé Ryan.

Il me mentait effrontément. Son regard était devenu fuyant. Et lui froid. Il prit son sac. Je le suivis dans l'escalier, malheureux de la tournure des événements.
Arrivé en bas, il saluait ma mère. Je le regardais droit dans les yeux devant la porte.

-Dis-moi, vraiment, que tout va bien.

Il me fit un baiser, me prenant par surprise.

-Ne t'inquiète pas.

Je lui ouvrais la porte. Quand il la passa, je le retins par le poignet.

-À demain toi, je pense à toi ce soir.

Je lui fis un bisou sur la joue et le lâchais. Il ne répondit pas et parti en marchant la tête basse vers une audi grise garée à l'angle de la rue. Il grimpa dans la voiture qui démarra en trombe.
Je refermais la porte.

-Ça va mon chéri ?

-Non, il est parti comme ça. En me mentant sur ce qui arrivait. J'aime pas ça.

-Il te le dira demain, j'en suis sûre. Bon, je te laisse, j'allais y aller, bisous mon ange.

-Bisous maman.

J'allais être seul. Et je n'avais pas besoin de cela pour imaginer tous les scénarios possibles au départ d'Henri.
Je reçu un message.

=Et dis, on prend plus de nouvelles de Baptou ? Trop occupé avec ta proie ? ;)

Ce seul message me fit sourire et me rendre compte plus encore qu'il avait menti.

=Avec ma proie, c'est exagéré quand même, non il est parti.

=Tu veux en parler à papa Baptou ?

Oui j'allais en parler à papa Baptou.
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Bonsoir/Bonjour (Tien, à quelle heure me lisez-vous ? Lâchez-la en commentaire ^^) Petite suite, vous plaisant je l'espère ^^

4Nights
"Le temps qui passe nous mène toujours face à nous-même" (Citation de la vie est belle de Nassi, allez l'écouter elle est géniale !)

Sois Toi-Même (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant