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Les larmes avaient commencées a couler sans que je ne m'en rende compte. Je restait la avec le papier entre les mains. Que faire ? Que dire ? Henri... Il se trouvait maintenant à plus de neuf-cents kilomètres d'ici. Il décrivait dans sa lettre le mensonge de son père, le fait qu'il l'ai emmené dans un internat très strict ou téléphones portables et objets connectés étaient prohibés. Il avait du chercher dans l'annuaire mon adresse, se procurer une enveloppe et un timbre. D'après ce qu'il me disait, cela n'avait pas du être chose facile.

Et suite à la lecture de cette lettre je pleurait a chaudes larmes, l'imaginant loin de moi. Je ne pouvais pas me faire a l'idée que je ne le reverrais peut être jamais. Mais quand j'ai lu que ses parents avaient déménagés près de son école, mes résolutions avaient lâchées.

Ma mère était repartie avant que je ne craque et je n'attendait que son retour pour la serrer dans mes bras, lui dire que c'était lui. Qu'il ne m'avait pas oublié. Je fixais la porte depuis un long moment, laissant les larmes couler silencieusement sur mes joues. N'ayant plus la force de les retenir.

La porte avait fini par s'ouvrir sur ma mère, souriante, un paquet a la main. Quand elle me vis, son expression changea du tout au tout. Elle se précipita a mes cotes et me pris dans ses bras.

-Sa va aller mon ange, que se passe-t-il ?

-C'est... C'est Henri.

Je lui tendais la lettre qu'elle s'empressa de prendre et lu rapidement. Je voyais son visage s'assombrir a chaque ligne qu'elle lisait.

-Mon dieu, mon chéri...

Je voyais bien que les mots lui manquaient. Mais que dire à cela ? Rien. Ce n'était pas illégal, on ne pouvait pas contacter Henri. Il me disait de ne pas lui repondre, le courrier étant généralement subtilisé par les terminales de l'internat. Je pris alors l'enveloppe, et de rage contre ce destin ignoble, la déchirait en morceaux. Je vis alors tomber des restes du paquet un petit papier intact. Ma mère le ramassa, le lu dans sa tête, et me jeta un regard plein emplis de tristesse.

-Mon chéri, je crois que c'est fini.

Je lui arrachait le papier des mains et lu :

«Je tien énormément a toi, mais ne t'accroche pas à quelque chose inatteignable, tu en souffrirais. Je ne t'oublie pas, mais je ne serais qu'un poids dans ta vie. Je t'aime. Henri. »

Le seul je t'aime qu'il me disait, venait d'un morceau de papier signifiant notre rupture. Je ne le concevais pas. Mais le poids des choses me détruisit profondément.

Ma mère vint me prendre dans ses bras. Elle ne disait rien, elle caressait mon dos du plat de la main. Cela me suffisait. Plus n'aurais servit a rien. Je laissait le temps passer, blottis dans ses bras. Mes larmes ne se stoppaient plus. Je n'allais pas abandonner ainsi.

Il m'aimait, Je l'aimais. Alors plus jamais le destin ne se jouerais de nous ainsi. Mais j'allais devoir être patient avant de pouvoir lui dire en face les deux mots qui me brûlaient les lèvres. J'allais devoir espérer réussir a forcer le destin autant que faisable. Seulement maintenant je voulais juste m'apitoyer sur mon sort. Pleurer faisait du bien, alors autant continuer pour une fois. Je me battrait après.

Je me réveillais, emmitouflé dans une couverture a même le canapé du salon. Je ne me souvenais pas de m'être endormi et encore moins avec une couverture. Je remerciais alors mentalement ma mère de ses attentions a mon égard. Dehors, la nuit était tombée et toutes les lumières de la maison étaient éteintes. Mes larmes s'étaient taries. Je décidais de manger un morceau. Je trouvais un mot de ma mère sur la table :

Ryan, je suis parti chez Laurent, je resterait sûrement la bas cette nuit, alors ne t'inquiète pas. Bonne nuit mon lou, je t'aime.

C'était le deuxième je t'aime que je recevais par papier de la journée.

Cette remarque me fit émettre un rire sans joie. Ma mère voyait depuis peu un homme qu'elle avait rencontré lors de la soirée parents/professeurs qui avait eu lieue au lycée. Il faut dire que les deux heures d'attente dans les couloirs et le fait qu'il ai toujours les rendez-vous après ma mère avaient aidé le rapprochement.
Au début, le fait que ce soit le père de Pénélope m'avait un peu dérangé, mais il n'était encore jamais venu a la maison. Et je ne vous cache pas qu'après plus d'un mois a entendre parler de lui, je mourrais finalement d'envie de le rencontrer.

En attendant, mon problème actuel était tout autre. Que faire alors que je déprimais, que la nuit était sûrement bien avancée ?

Je montais dans ma chambre et cherchais mon journal. Voilà deux mois que je ne l'avais pas ouvert. J'avais besoin de le relire, de me rappeler les bons moments, même brefs, passés avec Henri. Si je voulais me remotiver au plus vite, cela me paraissait être la meilleure méthode.

J'allumais la lumiere et lancais une playlist sur mon lecteur. Je regardais a l'emplacement de mon bloc note. Mais seulement impossible de mettre la main sur ce fichu carnet. J'avais déjà retourné mon lit et mon bureau avant que je ne me souvienne. Quand j'avais envoyé des messages a Henri le lendemain de son départ, ne recevant pas de réponse de sa part, j'avais de rage arraché les pages le concernant et mis mon confident au fond de ma boite a souvenirs. J'avais été pathétique d'agir comme cela. Mais maintenant que je m'en rappelais, les larmes me montaient aux joues. Je me sentais vide, nul et vide. Je n'avais plus ces mots que j'avais mis sur ces moments. Quel con j'étais. Je m'affallais dans mon lit, abandonnant l'idée de ne pas me coucher, quand je sentis dans ma poche un papier froissé.
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Bonjour/Bonsoir.
Pardonnez moi cette présentation différente mais je suis depuis mon ordinateur ^^
Voila ce que la lettre et l'absence d'Henri cachait. Je vous promet qu'il reste malgré tout dans l'histoire. Quelques passages sur son point de vue sont prévus ^^
Jespere que l'histoire vous plait toujours autant ^^

4Nights
"Un soupçon d'espoir, ce petit rien peu emmener à la victoire"

Sois Toi-Même (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant