Diabolik Lovers : Fallen Girl [TERMINÉ - EN CORRECTION]

Chapitre 28

Comme d'habitude ^_^

<><><><>

- Pourquoi nous avoir convoqué ici ? S'enquit Ruki en me détaillant, comme si le fait de se plier à mes ordres ne l'enchantait pas.

- C'est vrai. Et tant qu'on y est, il faudrait aller chercher Eirin. Objecta Subaru en faisant de mine de ressortir.

- Tu ne la trouveras pas... aucun de nous. Tranchai-je sèchement.

- Quoi ? Questionna Reiji en arcant un sourcil.

Un soupir m'échappa face à l'explication qui m'attendait.

- C'était sur son bureau. Dis-je en présentant le papier. On ne la trouvera pas, et elle ne reviendra pas cette fois.

Un silence contrit se rependit dans la pièce illuminée par les rayons du soleil de midi.

- Ne te fous pas de moi !! Hurla Subaru en empoignant ma chemise.

Son irritation attisa la mienne.

- Tu n'as qu'à la lire ! Ripostai-je tout en repoussant sa main.

Et je lui tendis la feuille, que je ne supportais plus de tenir dans mes mains. Il s'en empara lentement.

- Lis à haute voix, Subaru. Quémanda Ayato.

- C'est son écriture en tout cas. Assura Reiji en jetant un coup d'oeil par dessus l'épaule de son cadet. 

Ce dernier crispa les mâchoires avant de soupirer et de commencer sa lecture.

À vous tous,

Il n'y a nuls doutes que mes actes ne méritent aucuns pardons de votre part, je n'en demande pas tant.

Je n'ai pas su vous le dire en face, je vous connais bien assez pour savoir que ce choix vous paraîtrait absurde, mais que voulez-vous...Je suis une femme têtue. Je devais partir. J'ai cherché d'autres moyens, j'ai tourné ce problème dans tous les sens, mais je n'en vois qu'une cause : moi.

Je ne peux vous imposer ce auquel vous n'êtes pas liés. Mon passé est mien et vous n'avez pas à porter ses conséquence, vous avez déjà bien trop subis et vos vies sont trop importantes pour être perdues.

Vous m'avez beaucoup apporté et je vous en serai éternellement reconnaissante. La joie, la gêne, la colère, la compassion... tant de sentiments qui n'avaient pas été stimulés depuis trop longtemps.

Mais plus que cela, plus que tout ce que l'on a pu m'offrir jusqu'à présent, votre plus beau présent fut un foyer. J'ai été capable d'être finalement moi-même à vos côtés, vous avez éveillé chez moi le souvenir terne d'une vie à plusieurs... je devrais presque dire, le souvenir d'une vie en famille.

Et pour toutes ces raisons, je pars.

Je veux vous voir vivre. Vous levez pour moi est un geste généreux, mais vain. Je ne peux être sauvée si ce n'est par moi-même.

J'ai conscience de l'orgueil qu'évoque ces paroles, malgré la vérité qui les baigne. Ma vengeance ne doit pas attenter à vos vies, je ne pourrais jamais l'accepter, ni même me le pardonner.

Vous avez toute votre vie (longue en effet) pour découvrir et approfondir ce que vous avez appris. Je vous en prie, utilisez là, usez de cette opportunité.

Je suis parfois mal placée pour donner des leçons de morales, mais si pour ces derniers mots, vous me donniez la liberté de m'exprimer, je vous dirais que vos âmes ne sont pas ce qu'elles paraissent être.