Diabolik Lovers : Fallen Girl [TERMINÉ - EN CORRECTION]

Chapitre 9

Encore une fois, mon réveil est loin d'être paisible : mes deux oreillés sont à terre et ma chemise de nuit colle à ma peau. J'ai cependant réussi à retenir les cris qui déferlaient dans ma gorge. Déjà la nuit de samedi à dimanche...

Après m'être habillée et avoir fait ma toilette, je descend dans la cuisine et prépare un petit déjeuner avec le peu de choses que je trouve dans le frigidaire.

Je n'ai encore croisé personne dans le manoir.

Que s'est-il passé hier soir, après mon départ ?

Je brûlais d'envie de le savoir. Mais les indices manquaient et avant que mes geôliers n'arrivent à trouver qui avait perpétré ce génocide, ils devraient s'armer de patience.

- Mademoiselle ?

Un majordome à la porte me tira de ma rêverie et je l'incitai à parler du regard.

- Reiji-sama vous demande à ses appartements.

- Tch... il veut me voir et c'est moi qui doit me déplacer ? C'est une blague... murmurai-je pour moi-même. Très bien, j'irai.

- Il a demandé que cela soit fait immédiatement.

- Qh ! Il est vraiment... geignis-je en levant les yeux au ciel, avant de terminer de laver le dernier plat que j'avais dans les mains.

Je talonnais ensuite le majordome qui me mena dans un dédale de couloirs pour s'immobiliser à une porte. Là, il me laissa avec une courbette et je pris une grande inspiration ; de toute évidence et avec l'insolence dont j'avais fait preuve dernièrement, ce qui m'attendait derrière ces murs ne me disait rien qui vaille.

Je frappais quelques légers coups sur le bois, refusant de fuir mon « ennemi ».

- Entre. Entendis-je depuis le côté opposé de la parois.

Je ne me fis pas prier et pénétrai dans ce qui avait l'allure d'un laboratoire. Reiji était de dos, il semblait lire un livre. Une solution était en préparation dans une fiole et je ne pus m'empêcher d'imaginer le vampire me forçant à boire l'une de ses décoctions louches qui trônaient dans une armoire à vitrine au fond de la pièce... en serait-il capable ?

- Tu m'as demandé ? Questionnai-je sans perdre une seconde de plus dans cette univers alchimiste.

- C'est exact, assieds toi. Répondit-il sans se retourner.

- Non, ça va.

- Assise.

Je ne suis pas un chien ! Rétorquai-je intérieurement avant de m'asseoir finalement histoire d'éviter une autre altercation inutile ; j'étais lasse de ces petits jeux du chat et de la souris entre lui et moi.

Le fauteuil sur lequel je pris place faisait face à une table basse et à un divan sur les côtés duquel trônait deux autres fauteuils.

Une grande bibliothèque occupait tout le mur partagé avec le couloir. Des livres de chimie, de biologie, d'alchimie, de physique... mais aussi de latin et des titres en allemand que je ne parvenais pas à comprendre trônaient sur les multiples étagères du meuble massif.

- Tu m'as dit que tu savais parler français, n'est ce pas ? Déclara-t-il finalement en se tournant dans ma direction, un ouvrage à la main.

- Oui, je l'ai dit... confirmai-je en haussant un sourcil, une once de curiosité dans la voix.

- Tu sais le lire ?

- Aussi. Assurai-je en hochant la tête.

- Alors j'aimerai que tu me traduises une partie de ceci. Dit-il en me tendant le livre qu'il tenait.