Diabolik Lovers : Fallen Girl [TERMINÉ - EN CORRECTION]

Chapitre 17

Le jour fatidique avait finit par arriver, bien plus vite que n'importe quel autre.

Arrangeant ma cravate devant le miroir de ma coiffeuse, ma propre réflexion s'observait, déterminée. Je n'avais rien décidé à propos d'Izanami, rien décidé à propos des Mukami. Mais rien ne m'arrêterait, j'enquêterai de mon côté, envers et contre tout.

Et je trouverai l'homme caché derrière ce coup monté.

On toqua à ma porte mais je m'emparai de mon sac en ouvrant, sur le point de partir. Yuuma se dressa face à moi.

- Prête Mesubuta ? Questionna le grand vampire en m'examinant de bas en haut.

Je hochai la tête avant qu'il ne me laisse passer.Je pouvais sentir son regard me brûler la nuque, la cadence lente et appuyée de ses pas taquinant la rapidité de mes claquements de talons sur le carrelage. Il ne parlait pas, pas plus que moi.

Au bout du couloir que nous traversions se tenait un grand miroir, d'où je pouvais l'observer marcher derrière moi, les yeux fixés sur mon dos, mes cheveux, mes jambes. Il me jaugeait et m'examinait sous tous les angles, ce qui en devenait presque trop pesant.

Je m'arrêtai brusquement.

- ça te dérangerai d'arrêter de me détailler ? C'est gênant, et plutôt malpolie d'ailleurs.

Il ne répondit pas, mais dans la lumière tamisé du couloir, j'apercevais ses yeux sauvages luire d'un éclat malicieux. Il croisa mon regard dans notre reflet. Ricana.

- Qu'est ce...?

Ma phrase ne pu être achevée. Yuuma me plaqua sans ménagements contre le mur du corridor, me dominant de toute sa taille. Il plaça un genoux entre mes cuisses pour m'empêcher de fuir et empoigna vivement mes deux poignets dans une seule de ses grandes mains, l'autre appuyée sur le mur juste à côté de mon visage.

- Lâche moi. Persiflai-je en plissant les yeux, considérant son genoux entre mes jambes puis son regard fauve sur mon impuissance.

- Ha ?! Ne me donne pas d'ordres. T'sais quoi ? J'aime bien te voir comme ça, Mesubuta. Emprisonnée. Murmura-t-il, son visage à quelques centimètres du mien, me lorgnant de haut, alors que je devais renverser mon menton pour plonger mon regard de défit dans le sien.

Je tirai d'un coup sec sur mes poignets. Un seul parvint à se libérer et j'en profitai pour lui balancer mon poing dans le ventre, mais ce fût vain. Son autre main le saisit en plein vole, le plaqua si fort contre le mur qu'un cratère se forma sous sa force, et je lâchais un râle, étouffé par mes dents serrés entre elles.

- N'essaie même pas. Me nargua-t-il. Tu as vraiment du cran, Eirin.

- Je t'ai demandé de me lâcher ! Me récriai-je, irritée par la douleur qui se répandait dans mon poignet tant il serrait fort.

- Je vais te mettre en garde, si tu fricotes avec ses merdeux d'aristocrates, je leur fait bouffer leur canines, puis je te punies à tel point que tu ne sois plus capable de tenir sur ces putains de pieds. Compris ? Menaça-t-il en montrant les crocs.

- Ce n'est pas toi qui m'empêchera de faire ce que je désire, avec qui je le désire. Ta taille ou ta force ne m'effraient pas. Grondai-je.

Il me fixa un instant, un éclair de surprise traversant ses iris brunes.

- Tch... alors je devrais te marquer plus profondément, Mesubuta. Tu m'appartiens, n'oublies jamais ça. Grogna-t-il en mordillant soudainement ma lèvre inférieure.

- Qu'est ce que tu...?! Protestai-je en tournant la tête pour échapper à son emprise.

Encore une fois, impossible de terminer ma phrase. Ses lèvres se pressèrent sur les miennes, sa langue s'introduisant trop rapidement dans ma bouche pour que je pense à lui interdire le passage. Le rouge continua à me monter aux joues. Nos soupirs entremêlés et nos gémissements se perdant dans le vide du couloir.