7|Revelation

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"He was like a hybrid, this mix of a man who couldn't contain himself"

Alexis

Quelques semaines passèrent et la relation entre moi et Hadley devenait de plus en plus... électrisante. Ce mot définit très bien ce qui se produit. Il ressent toujours le besoin d'être dans la même pièce que moi, tout le temps, on dirait. Depuis mon rêve, il y a près de trois semaines, je ne vois pas Hadley de la même façon.

Je ne suis pas amoureuse de lui. Je le connais à peine. Si ce n'est pas pour dire que je ne le connais pas, mais le voir torse nu dans la cuisine chaque matin me fait un effet.

Qui ne rêverait pas de voir un homme aussi bien foutu comme lui dans sa cuisine chaque matin de toute façon ?

Je suis devant le miroir de la salle de bain et je suis en train de me préparer. Malia m'a invité à aller visiter Milan. La capitale de la mode. J'ai accepté sans hésiter. Je prends la perruque que j'ai déposé sur le bord du bain et la dépose près de moi. J'arrange tous mes vrais cheveux vers l'arrière, afin que l'on ne les voie pas, et pose la perruque sur ma tête en arrangeant les dernières mèchesrebelles.

Je me mets un léger fard à paupière sur les yeux et ajoute du mascara. Je sors de la salle de bain et prends mon sac à main qui ne contient qu'un téléphone et un porte-monnaie avec une fausse carte d'identité. Je sors de la chambre et descends les escaliers.

Alors que je m'apprête à ouvrir la porte, Hadley se place devant moi avec une carte de crédit.

— 43568, me dit-il rapidement ne me laissant pas le temps d'enregistrer ce qu'il vient de me dire.

Je le regarde, confuse.

— Le code. 43568, répète-t-il plus lentement.

— Merci, lui dis-je en prenant la carte rapidement, ne voulant pas que mes doigts touchent les siens.

J'ai de drôle de frissons quand cela arrive et je préfère éviter tant que je ne comprends pas pourquoi.

J'ouvre la porte et sors rapidement. Malia m'attend devant la voiture et quand elle me voit, elle me sourit et on lui ouvre la porte arrière. Je la rejoins et un homme en habit cravate m'ouvre la porte. Je ne suis pas surprise. Depuis que mon père est président, on m'ouvre la porte. Quand j'étais petite, j'aimais ce geste parce que ça me rappelait ceux dans les films de Disney, mais désormais, ce geste n'en est qu'un parmi tant d'autre.

— Bonjour mademoiselle Bront, me dit-il le visage neutre.

Tout le monde connait mon vrai nom alors, pourquoi une fausse carte ?

— Bonjour, lui dis-je à mon tour.

J'attache ma ceinture et il démarre la voiture. Je ne peux m'empêcher de le fixer. Un chauffeur va devoir nous suivre partout maintenant ?

— Hadley et Xander sont comment dire ? Possessif. Tu vas t'y habituer, me dit-elle en pointant le chauffeur discrètement.

Je ne dis rien et hoche la tête. Je pose ma tête sur la vitre et regarde le paysage alors que nous sortons de l'immense allée. Malia me dit que nous allons arriver dans une quinzaine de minutes. Je continue de regarder la ville italienne qui est déjà très agitée à dix-heures du matin.

Le chauffeur se stationne devant un centre commercial. Il sort de la voiture en premier et nous ouvre la portière.

On le remercie et il arrange son costard après avoir fermé la porte. Il se place derrière nous et nous suit alors que moi je suis Malia. Ce centre commercial est tellement grand qu'en une seule journée, je suis sûre que personne n'aurait le temps d'y faire le tour. Elle entre dans plusieurs magasins de grandes marques et achète tout en grande quantité, alors que moi je ne me suis achetée que quelques morceaux de vêtements.

Au moment où nous sortons, quelqu'un me bouscule et un des gardes du corps le plaque rapidement au sol, alors que moi et Malia nous reculons.

Il murmure quelque chose à l'oreille de la personne qui m'a bousculé et celui-ci hoche la tête avant de se lever et de partir en courant. Nous embarquons tous les trois dans la voiture. Il démarre et part en direction de la maison. Tout le long du trajet, j'évite de regarder dans le rétroviseur et par conséquent à Matteo, le chauffeur. Malia m'a dit son prénom quand nous sommes entrés dans la voiture.

La maison se dresse devant moi et quand nous arrivons devant, je sors au pas de la course en n'oubliant pas de remercier Malia pour cet avant-midi. Je rentre dans la maison et retire mes chaussures à l'entrée.

— Si. Grazie, entendis-je dans le salon.

Je m'avance vers les escaliers et dépose la carte sur la table située le plus près avant de monter les marches. Je verrouille la porte une fois dans ma chambre. La semaine dernière, Hadley est entré alors que je me changeais et depuis je la verrouille tout le temps.

Je me couche sur le lit et regarde une des rares photos que j'ai avec mes parents et les larmes me montent aux yeux.

J'entends trois coups à la porte et je sèche mes larmes en me levant et j'ouvre la porte. Hadley se tient devant moi la carte dans sa main. Il me prend la main et la dépose à l'intérieur.

— Garde-la, me dit-il avec un sourire.

Je fronce les sourcils et le remercie. Je ne sais pas trop quand je vais la réutiliser. Je la dépose sur le bureau et m'assied sur mon lit. Son regard se pose sur le cadre et il se place sur petit canapé près du lit.

— Je te dois des explications, me dit-il finalement.

Je relève la tête vers lui et attend qu'il continue.

— Quand ton père a su que des personnes complotaient contre lui, il m'a appelé. Ton père et le mien sont de très bons amis. Ils s'entraident souvent. Il ne voulait qu'une chose, ta sécurité. Alors durant des mois je te surveillais et m'assurais que rien ne t'arrivait. Quand il s'est fait réélire, j'étais là et je t'ai pris avec moi. Dans trois mois, quand tout va mieux aller, tu pourras l'appeler, mais pas avant ça pourrait te mettre en danger, me dit-il sans me quitter des yeux.

Je hoche la tête et il sourit légèrement. Il pose son bras autour de mes épaules et je fronce les sourcils.

— Ne te mets trop confortable, Hadley, tu as des limites, lui dis-je en me repoussant de son étreinte, rapidement.

Peut-être un peu trop.

Il roule des yeux, mais quelque chose a changé dans son regard. Il m'enlace et je reste surprise. Je me débats quand je sens mon cœur qui bat rapidement. Trop rapidement. Mes mains tremblent légèrement.

— Arrête, je sais que tu les aimes mes câlins, dit-il en riant.

Il ne me voit pas et n'entends pas la voix dans ma tête qui lui hurle de me lâcher. Ce câlin ne m'apporte pas de bonheur comme il le pense ou comme il le souhaite.

Un câlin ne donne pas envie de pleurer et de s'enfuir.

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J'ai légèrement modifié le chapitre.

Comme le trouvez-vous?

N'oubliez pas de donner votre avis en commentaire et aussi cliquant sur la petite étoile, ce geste ne prend que quelques secondes, mais c'est très important pour moi

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Je rappelle que le tome 2/ spin-off est posté sous le nom de 'Tainted Desire'

À la prochaine xxx


Crimson Desire [Ashes #1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant