Tome 2. Chapitre 7

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Ce chapitre est dédié à  bananaire. Parce qu'Œdipe, parce qu'Antigone, parce que tu es une de mes plus belles rencontres, parce que tu me manques, parce que toi.


Rappel chapitre 6:

- Tu ne vas pas t'en tirer comme ça, sourit-il en me ramenant près de lui.

Il m'embrassa passionnément et me souleva du sol, j'enroulais mes jambes autour de lui. En quelques secondes, nous nous retrouvions sur mon lit, dans ma chambre.

- Je donnerais cher pour pouvoir t'embrasser tous les jours et pouvoir te considérer comme entièrement mienne... chuchota-t-il.

Après un dernier baiser, il roula à côté de moi et me regarda avec amour, puis ses yeux dévièrent vers mon cou.

- Pourquoi tu ne te soignes pas ?

J'ouvris la bouche pour répondre mais quelqu'un frappa à la porte et Nathan se leva pour aller ouvrir en me demandant de ne pas bouger.


Chapitre 7:

Réalisant ce qui venait de se passer, je me sentais honteuse. J'étais liée à Nathan par notre lien et je ne pouvais nier l'irrémédiable attirance que j'éprouvais pour lui, mais je ne pouvais pas me jeter dans ses bras quelques jours après ma rupture avec Calixte. Il fallait que je me reprenne.

Comme il ne revenait pas, je finis par descendre et je le trouvais sur le pas de la porte, il discutait avec quelqu'un que je ne pouvais pas voir d'où j'étais. Quand j'arrivais à sa hauteur, il n'y avait plus personne.

- Il faut que j'y aille princesse, fait attention à toi. Ne sors pas aujourd'hui, d'accord ? Repose-toi.

Il m'embrassa sur le front et partit.

La maison était dans un état catastrophique : le mur s'ébréchait là où Mike avait été propulsé et un tapis de verre recouvrait le sol de la cuisine.

J'avais besoin de prendre l'air, être enfermé entre ses murs m'oppressait, mais je n'avais plus la force d'allé courir. J'enfilais mon manteau et une écharpe pour couvrir mes égratignures. Je sortis de la maison et pris le chemin de la ville pour faire les courses. Les graviers crissaient sous mes pas, le vent sifflait dans mes oreilles et faisait perler mes yeux. Plus j'avançais vers la ville, plus les arbres se faisaient rares.

Les rues ressemblaient à une fourmilière géante, je décidais donc d'entrer dans la première épicerie que je trouvais : une petite boutique aux couleurs vertes tenue par un homme barbu d'âge mur. L'homme, de type oriental, tout en muscle, était très grand et possédait un regard bienveillant. Tandis que je déambulais entre les différents rayons de la petite épicerie je sentis son regard se poser sur moi. Je pris rapidement quelques articles puis je passais à la caisse. Je levais les yeux dans sa direction, en croisant mon regard il eu l'air surpris, puis une pointe de mélancolie s'immisça dans ses prunelles. Il passa mes achats sous le lecteur et m'annonça le prix sans jamais que son regard ne quitte le mien puis je me dirigeais vers la porte.

- Faites attention à vous.

Il y avait tant de tristesse dans sa voix que je me promis de repasser dans sa boutique.

En sortant, le vent était plus glacial qu'avant, je resserrais les pans de mon manteau. Je remarquais que les rues s'étaient vidées, il ne restait plus que moi et un malinois qui avait l'air de me fixer. J'enfonçais les mains dans mes poches, baissais la tête et avançait plus vite.

Fille de la LuneDonde viven las historias. Descúbrelo ahora