Fille de la Lune

Chapitre 12

Point de vue Ariane:

Calixte était partit à une vitesse hallucinante sans que je n'ai le temps d'acquiescer. J'avais entrepris de contempler le ciel sans nuage quand quelqu'un s'assit à côté de moi. Je n'avais pas besoin de tourner la tête pour savoir qui m'avais rejoins.

- Comment ce passe ta journée, mon cœur ?

- Nathan, arrête de m'appeler comme ça !

Il commençait déjà à m'énerver.

- Pourquoi, parce que tu n'aimes pas ? Ou plutôt parce que ça confirme le lien qui nous unis et que tu n'arrive pas encore à l'accepter, bien que tu sois irrésistiblement attirée par moi ?

J'avoue qu'il n'avait pas tort et il faut bien que je l'admette, Nathan m'attirait comme un aimant. Et pour tout avouer, ça me faisait peur, surtout que je n'étais pas sur de vouloir de cette relation. Voyant mon manque de réaction, Nathan reprit la parole.

- Sache que pour moi, c'est tout vu. Je n'hésite pas une seconde, je sais que je t'aime.

Il grogna et ce rapprocha de moi en me forçant à le regarder. Ses paroles me donnaient envie de croire en cette amour mais j'avais toujours cette partie de moi qui me disait « Tu es sur ? Et Calixte ? ». Il se pencha vers moi pour m'embrasser mais une voix le fit se redresser.

- Nathan ! Ça fait longtemps ! C'était quand la dernière fois ? Quand tu as enlevé Ariane ?

Le ton de Calixte ne plaisait pas au loup mais il se retenait de lui sauter dessus. Il savait qu'en s'énervant, il me ferait peur.

- Non. La dernière fois c'était hier soir, à la fête, après que tu es dansé avec elle, répondit Nathan.

- Ah oui ! C'était merveilleux d'ailleurs !

Il serra les poings.

- Bon, je vais vous laisser, il se tourna vers moi et me baisa la main, je suis ravi de voir que tes gardes n'aient pas assassinés les miens.

- Désolée de te décevoir, mais je ne les ai pas vu aujourd'hui, m'empressais-je de dire.

- C'est qu'ils font bien leur travaille alors.

Je regardais autour de moi, mais il n'y avait aucune trace de ses hommes de mains, je me tournais vers Jorik et Aèden qui m'assurèrent qu'il n'y avait rien à craindre.

- Où sont Gwen et les autres, demandais-je à Calixte.

- Ils ne mangent pas avec nous. On est que tous les deux, me sourit-il.

J'étais un peu perplexe mais je le suivis jusqu'au self. J'étais d'autant plus étonné quand il m'affirma qu'il les avait trouvés sur un coup de chance.

Le principe du self n'était pas bien différent de ceux terrestre : à l'entrée, il suffit de poser sa main sur un détecteur d'empreinte digital, puis on va dans la file de notre espèce où différentes entrées, plats et desserts nous sont proposés, selon le régime alimentaire que nous devons désormais suivre. Calixte et moi passâmes dans file « autres ». En entrée je prenais un velouté de champignon, en plat, un rôti de griffon accompagné de pomme-terre aux fleurs et en dessert, ce que je pensais être un dôme caramélisé mais qui s'avérait être un crapaud à la sève de pin. Nous nous asseyâmes enfin à notre table.

- C'est vraiment étrange la nourriture ici, disais-je.

- Ce qui est étrange c'est la nourriture terrestre.

Je bus d'une traite mon entrée et fus plus retissante à l'idée de manger du griffon mais Calixte m'assura que c'était délicieux. Finalement, il ne restait sur mon plateau, que le dessert, mais je refusais d'y gouter. Pour les trente minutes qu'il nous restait, Calixte m'emmena dans un coin retiré et congédia Jorik et Aèden jusqu'à treize heure, ceux-ci n'acceptèrent qu'après qu'il leur ait assuré que l'école était très bien protégée.