Chapitre 5

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(Tom)

Une nouvelle fois, je suis réveillé à 5h du matin. Ça doit être mon heure, mais depuis quelques semaines, je ne dors pas plus tard. Je me lève, attrape un short et me dirige dans la cuisine. Mes yeux me piquent encore, et ma tête me fait mal. Je prends une tasse sur le bord de l'évier et la remplie de café. Comment un liquide aussi noir peut-il redonner vie à nos forces ? Alors que j'étais perdu dans mes pensées, un son familier arrêta le long fleuve tranquille de ma réflexion. Mon téléphone. Mon pire ennemi. Je le déteste. Encore Léa ? Ou Valentin ? de toute façon ça ne pouvait être qu'un des deux. Je déteste ce téléphone, je déteste ce monde virtuel que chaque personne s'efforce de créer. Mais, ensuite, pris dans la spirale infernale d'une pseudo popularité, d'une impression de vie extraordinaire, notre vie devient cet enfer. Nous sommes préoccupés par le regard des autres, par notre prochaine photo, par la recherche de la perfection. Constamment. Lentement, exagérément. Et je trouve ça tellement banale, tellement stupide, que je le fais aussi.

A contre cœur, je quitte mon canapé, et vais chercher mon téléphone. Où est-ce que je l'ai vu pour la dernière fois ? Je cherche partout dans la cuisine, dans le salon. C'est montrer à quel point je tiens à ce bout de plastique. Je découvre un message. Léa, encore, qui me demande de revenir, qu'elle est désolée, et que je lui manque. Toujours le même discours, celui qu'elle a copié sur internet car cette fille n'a pas d'imagination. Elle n'a tout simplement pas de sentiments, et son cœur est de glace.

Et puis il y avait un autre message, mais sur Facebook cette fois. Je ne voulais pas le regarder, je m'en moque après tout. Mais pourtant un visage attira mon attention.

C'était elle. La fille d'hier soir.

Un Doux Matin D'HiverWhere stories live. Discover now