Lost my virginity [VMin]

Chapitre 9

Je suis resté dans ma chambre durant les jours qui ont suivi mon horrible anniversaire. Ma mère a été là pour moi, et elle l'est encore. J'ai essayé de lui raconter mais sans succès. Alors elle m'a dit que j'avais tout le temps mais je sais qu'elle se doute que c'est en rapport avec les personnes présentes à la fête qui s'est déroulée ici. Ce qui fait que maintenant, je suis enroulé dans la couette de mon lit. Et j'ai arrêté de pleurer parce que j'ai suffisamment pleuré. J'aurais dû me douter que quelque de mal chose se passerait. Je suis vraiment trop naïf. Mais d'après ma mère, c'est ce qui fait mon charme. Un charme... Tu parles, ouais. Je me fais embobiner par tout le monde sans rien remarquer et après, je me fais avoir. Je n'ai qu'à pas donner ma confiance aussi rapidement. Surtout à Jimin quoi. Mon persécuteur. Et comme un imbécile, je lui ai fait confiance. Parce que pour la première fois de ma vie, j'ai eu l'impression de plaire. Il m'a fait croire que je lui plaisais. Or, ce n'est pas le cas. En même temps, à qui je pourrais plaire ? À personne. Voilà pourquoi je n'ai jamais eu de relation. Et puis merde, il m'a volé mon premier baiser. Je m'en veux horriblement de le lui avoir cédé. Mais je me rappelle que j'étais prêt à lui donner ma virginité. Qu'est-ce qui m'a pris ? Je devais sûrement me trouver dans un état second à ce moment-là parce que ce genre de chose ne m'arrive en général jamais. Enfin, c'était la première et dernière fois.

« Taehyung mon poussin, ça va ? »

Je ne réponds pas à ma mère qui vient tout juste d'entrer dans ma chambre après avoir toqué. Je la sens s'installer sur le matelas. Elle tire légèrement sur ma couette qu'elle réussit sans mal à retirer avant de passer une main dans mes cheveux.

« Dis-moi, tu ne vas quand même pas rester enfermé ici ? »

En guise de réponse, j'hausse simplement les épaules. Qu'est-ce que j'en sais de toute façon ?

« J'aime pas te voir comme ça. Encore plus quand je ne connais pas la raison. Tu te rends compte qu'en dix-huit ans, c'est la première fois que tu ne confies pas à moi. Peut-être que c'est parce que tu grandis et que tu veux apprendre à régler tes problèmes tout seul mais je dois t'avouer que ça me manque. J'ai l'impression d'avoir manqué quelque chose. Tu grandis si vite. »

Elle vient de débiter tout ça comme ça, et elle n'était même pas obligée de le faire. Mais elle l'a fait parce que je lui fais de la peine. Je sais qu'elle veut savoir ce qui s'est passé mais je ne sais pas par où commencer. Et je ne sais pas comment elle va réagir. Ma mère est assez lunatique lorsqu'il s'agit de choses que j'ai faites ou qu'on m'a faites. Elle peut être calme, comme elle peut exploser.

« Tu ne veux pas me le dire ? »

Je ne réagis pas et ouvre les yeux pour la regarder. Elle est jolie, même si elle a l'air fatiguée. À tous les coups, elle a essayé de savoir ce qui s'est passé à la soirée. Elle a ses cheveux tirés en arrière pour finir en queue de cheval, et elle s'est peu maquillée parce qu'après tout, elle n'a pas besoin de maquillage, elle est belle au naturel.

« Tu vas t'énerver... »

Son regard se reporte aussitôt sur moi et ses yeux semblent me demander pourquoi j'ai dit ça. Seulement, elle en rétorque rien parce que je sais qu'elle a peur que je m'arrête. Or, je ne vais pas le faire. Elle a le droit de savoir. Et pour tout dire, moi aussi ça me manque de ne pas lui raconter mes problèmes.