L'autre

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PDV: Sarah

J'enfilai lentement mes vêtements de sport dans les vestiaires réservés aux filles, car je n'avais aucune envie d'aller courir, que ce soit après une balle, un ballon ou encore courir pour courir, rien ne me donnait envie de dépêcher à m'habiller.

Après avoir attaché mes cheveux et d'avoir lassé mes souliers, je me rendis dans le gymnase où les autres élèves de ma classe étaient déjà réunis. Le prof, quant à lui, faisait les présences distraitement. J'arrivai juste à temps pour acquiescé lorsqu'il dit mon nom. Lorsque le nom de Luke sortis de la bouche du prof et que personne ne repondai, je pris conscience que j'allais être seule pendant ce long 1h15 qu'était le cours de sport. Je n'aimais pas du tout notre prof de sport, il était toujours accoté contre un mur à parler au téléphone et s'il n'était pas au téléphone alors il passait le cours à nous crier dessus qu'on était que des bons à rien. Avoir Luke à mes côtés pendant ce cours était toujours agréable, en effet, il arrivait toujours à faire le pitre pour me faire rire et à mettre une bonne ambiance même si le prof était sur notre dos.

Ce jour-là, le prof avait son téléphone en main, ce qui signifiait qu'il n'allait pas nous parler ni même jeter un regard aux élèves turbulents. Certains élèves avaient sortis des ballons de basket-ball et commençaient à tirer dans les paniers du gymnase ou alors à tirer sur d'autres élèves. Un petit groupe de fille s'étaient assise dans un coin du gymnase et parlaient tout en se faisant des tresses. D'autres encore courraient et suivaient le programme du jour. J'avais aussi remarqué que quelques filles étaient sorties du gym pour se rendre aux toilettes. Moi, j'étais assise seule dans mon coin, j'aurais pus aller m'asseoir avec les filles qui faisaient leur salon de coiffure maison, elles étaient toutes sympathiques, mais à ce moment-là, je ne me sentais pas d'engager une conversation joyeuse avec ces demoiselles. J'entendis à nouveau la porte du gymnase s'ouvrir violemment. Je regardai donc en direction du bruit et vis Luke arriver avec son sac sur le dos et se diriger vers le prof avec un papier de retard motivé. Le prof lui lança un regard accusateur, car Luke venait de rompre sa conversation téléphonique. Je ris silencieusement en voyant cette scène. Ensuite Luke parcourus le gymnase des yeux. Son regard se posa sur moi et un sourire apparus sur ses lèvres pendant qu'il marchait d'un pas décidé dans ma direction. Je lui fis un sourire amical et l'invita à s'asseoir à mes côtés. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, Luke dit :

-Tu veux venir dehors ?

Il regarda par dessus son épaule afin de regarder le prof qui parlait toujours à son téléphone.

-Il ne s'en rendra même pas compte, rajouta Luke pour convaincre ma mine pas rassurée.

Je pouffais mais je finis pas me lever et le suivre hors du gymnase et ensuite hors de l'ecole dont les couloirs étaient vides car tous les élèves étaient dans des salles de classes.

Nous marchâmes, sur le trottoir de la rue en face de l'école, en silence pendant quelques minutes puis je me décidai d'engager la conversation.

-Pourquoi étais-tu absent ce matin ?

-Rien d'important, répondît-il en détournant les yeux.

Nous n'échangeâmes aucun mots pendants un certain puis il me dit :

-Veux-tu qu'on aille quelque part ? Genre dans un resto ou chez toi ?

-On peut aller chez moi.

Nous continuâmes de marcher en direction de l'arrêt de bus le plus proche. Lorsque le bus arriva après un certains temps, nous montâmes à l'intérieur et nous allâmes nous asseoir sur l'un des nombreux sièges libres en cet avant-midi de jour de semaine.

Aucun de nous ne disait un mot, mais ce n'était pas malaisant, c'était un silence qui à sa façon nous permettait de communiquer. Nous étions tout les deux conscient, même si on prétendait le contraire, que nos sentiments mutuels étaient interdits à cause du lien d'âme-soeur qui existait entre Tyler et moi. Mais cela ne nous empêchait pas de nous dire nos sentiments à travers le silence.

Assis l'un à côté de l'autre, nos cuisses se touchaient et nos mains étaient à quelques centimètres l'une de l'autre. Je regardai le sol tandis que lui regardai par la fenêtre de l'autobus. Puis je sentis quelque chose s'approcher de ma main, je pris instinctivement la main de Luke dans la mienne et juste avec ce petit geste, je sentis des papillons s'envoler dans mon estomac. Je tournai ma tête vers Luke et je vis celui-ci me regarder. Je n'arrivai pas à déceler ses sentiments ou ses intentions à travers ses adorables yeux bleus-verts. Son visage se rapprocha timidement du miens, je décidai de ne pas penser aux répercussions que les prochains gestes, que nous ferions, auraient et commençai à me rapprocher de lui aussi. Puis lorsque nos visages ne se trouvaient plus qu'à quelques centimètres, je fermai les yeux et je sentis ses lèvres se poser sur les miennes. Je répondit tendrement à son baiser qui fut assez rapide, car après quelques instants, Luke se détacha rapidement de moi. Je le questionnai du regard.

-Je suis désolé, j'aurais pas dû t'embrasser, me dit Luke avec une pointe de regret dans la voix qui m'attristai énormément.

Je dit tout en arrêtant de le regarder :

-Ne t'excuse pas... Je... Je t'ai embrassé aussi alors tu ne dois pas... Enfin... C'est pas ta faute... C'était rien de grave... Juste un bisous... Euh... On le voulait, pas vrai ? Alors y'a rien de mal.... Euh... À l'avoir fait... Non ?

Je me risquai à lui jeter un coup d'oeil de côté. Il n'avait pas l'air bien.

-Tu regrettes c'est ça, dis-je doucement un peu décue, tu ne partages pas les sentiments que j'ai pour toi, n'est-ce pas ?

-Quoi?! Non... non... je ne regrette pas de t'avoir embrassé, je regrette d'avoir des sentiments pour l'âme-soeur de mon meilleur ami et futur alpha de ma meute.

Je ne pus m'empêcher de sourire lorsqu'il eut dit qu'il ne regrettait pas et qu'il avait des sentiments pour moi, le reste m'importait peu à ce moment précis.

-Tu ne comprend donc pas !? Dit-il en haussant la voix ce qui fit tourner quelques têtes curieuses vers nous.

Luke se tut et nous descendîmes du bus car nous étions arrivé à l'arrêt à côté de chez moi.

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