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PDV: Sarah

En me rendant à l'ecole, le lendemain, mes pensées étaient toujours coincés sur les révélations que je mettais faite la veille dans ce bon bain, dans lequel je m'étais endormis accidentellement pour me réveiller je ne sais combien de temps plus tard, par ma mère qui annonçait son arrivée en criant dans la maison.

J'arrivai à mon casier sans prendre vraiment conscience des autres autour de moi, je marchai la tête baisser, ce qui m'avait causer plusieurs collision avec d'autres étudiants.

Je n'avais toujours pas relevé la tête lorsque je sentis une présence à côté de moi, je levai la tête pour voir de qu'il s'agissait et je fus soulagé de reconnaître le visage de Emma, celle-ci me parla :

-Et bien, tu en fait une tête, ça va pas ? Tu veux en parler ?

-Bof... non j'ai pas envie d'en parler et même si j'avais envie, je n'arriverais pas à l'expliquer.

-Je comprend tout-à-fait, me répondit-elle simplement.

C'est ce que j'aimais le plus chez Emma, si on ne voulait pas parler, elle ne nous forçait jamais à le faire, contrairement à Julia, qui, elle aurait insisté pendant des heures pour que je lui explique tout, ce qui était agaçant à la longue. Je ne fus donc pas déçus que Julia soit trop occupé à parler gaiement avec la nouvelle, pour venir avec nous.

Je partis ensuite à mon premier cours, de la journée, histoire, lorsque la cloche sonna pour nous signaler le début des cours.
Pendant que la professeur faisait les présences, je remarquai que l'habituelle place de Tyler, à quelques mètres du miens, était vide. Je me surpris à être déçu de ne pas avoir mon cher compagnon de classe avec moi aujourd'hui. Bien que le cours fut intéressant, je n'ai pas réussis à y mettre mon attention, en effet, j'avais passé tout le cours à regarder par la fenêtre, à rêvasser et à m'imaginer vivre dans un monde dans lequel je n'avais jamais connus ni Tyler, ni Luke, ni Emma, Ni Julia et dans lequel ma soeur et mon père vivaient toujours avec ma mère et moi. Je n'avais pas beaucoup de souvenirs mon père, il avait quitté ma mère et avait m'abandonné ma soeur et moi lorsque j'étais très jeune, environ 3 ans, ma soeur avait alors 5 ans. À la maison nous ne reparlions presque jamais de mon père. Étant plus jeune, entre 5 et 7 ans, je voulais toujours que ma mère me parle de mon père, de comment ils s'étaient rencontrés, de leurs vie ensemble et de pourquoi il était partis. Je n'avais, à l'époque, pas compris à quel point cela affectait ma mère de reparler de mon père et c'était seulement à partir de mes 8 ans que j'avais enfin déceler cette souffrance chez ma mère à chaque fois qu'on évoquait mon père. J'avais donc pris la décision personnelle de ne plus jamais le mentionner en présence de ma mère.
Mais parfois, lorsque j'étais incapable de m'endormir, seule dans mon lit, je m'imaginais la rencontre de mes parents, dans l'aéroport de notre ville. Comment ils avaient commencé à se parler, car à l'âge de 21 ans, ma mère prenait l'avion pour la première fois en direction d'une métropole populaire, et que mon père l'avait guidé dans l'aéroport, car par un hasard chanceux, les deux jeunes adultes prenaient le même avion pour la même destination. Comment à leur arrivée ils s'étaient de nouveau croisé et étaient aller prendre un café sur une petite terrasse ensoleillée.

Je m'imaginais aussi qu'ils avaient garder contact tandis que mon père, qui à l'époque ne l'était pas encore, devait rentrer dans ma ville natale, alors que ma mère ne revenait que quelques mois plus tard. Comment ils s'étaient revus plusieurs fois après que ma mère ne soit revenue chez elle et comment ils étaient tombé amoureux au point d'acheter une maison commune et de vouloir créer une famille.

J'aimais aussi m'imaginer la vie que je mènerais si j'avais un père à mes côtés, comment le soir lorsque je n'arriverais pas à dormir, il viendrait me voir et me câlinerait tendrement pour que je puisse trouver le sommeil. Comment ma mère serait heureuse d'être avec l'homme qu'elle aime.

Je me sentais coupable de penser à tous ça, car comme me l'avais toujours répété ma mère, si mon père était partis, ce n'était pas parce qu'il ne voulait pas de nous, mais un devoir plus important que d'élever ses enfants l'attendait. Je n'avais jamais réussis à bien comprendre cette phrase, que pouvait-il y avoir de plus important que de respecter son devoir de père et de mari fidèle.

Je fus ramené sauvagement à la réalité lorsque la cloche sonna, m'annonçant que je devais aller en cours de sport.

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L'autreWhere stories live. Discover now