Confiance... (réécrit)

55 3 8
                                    

C'est la confiance qui m'a amené ici. C'est la confiance qui m'a détruite. C'est la confiance qui a changé ma vie. 

Ou plutôt c'est mon jugement qui m'a amené ici, et qui a changé ma vie. Depuis toute petite je le connais. Depuis toute petite j'allais chez lui pour m'amuser. Depuis toute petite... et il avait déjà tous planifié. Depuis toute petite je lui faisais confiance. Depuis toute petite mon jugement était mauvais. Depuis toute petite, j'ai toujours été à ces côtés. Depuis toute petite, j'ai été utilisé. Depuis toute petite il m'a utilisé...

Je lui ai fais confiance, alors que je n'aurais pas dû. Je l'ai laissé me prendre, et je n'aurais pas dû. Je me suis tu, et je n'aurais pas dû. Je l'ai laissé faire, et je n'aurais pas dû. Je l'ai laissé me tuer, sans m'en rendre compte, et je n'aurais pas dû. Pourtant, on fait tous des erreurs, chacun se trompe, comme on dit l'erreur est humaine surtout pour une petite fille de 8 ans qui ne connait pas encore les dures lois de la vie. Qui ne sait pas que les méchants ne sont pas que dans les dessins-animés mais aussi dans la vraie vie et que les héros ne sont pas toujours là pour nous sauver. Qui ne sait pas que le méchant n'est pas toujours celui qu'on croit, et qu'il est plus proche que ce que l'on pense. Pourtant, oui pourtant, moi Kassandra du haut de mes 8 ans je lui ai fait confiance, je l'ai pris pour un gentil, pour un "héros", mais j'allais connaître de part cette erreur cette seule et unique erreur les dures lois de la vie. 

Cette erreur qui est de lui avoir fait confiance, cette erreur d'avoir accepté de me taire et de ne rien dire à mes parents, cette putain d'erreur qui est d'accepter qu'il me touche, qu'il me salisse avec ces doigts, ces putains de doigts que je rêve de couper. J'ai fait cette putain d'erreur que d'accepter, accepter tous cela sans rechigner, sans jamais prendre conscience de ce qui se passait. J'ai simplement fait l'erreur d'accepter, j'ai juste accepter putain, ACCEPTER


Je sais, je le sais mais pourtant je ne peux m'y résoudre. Je ne peux m'empêcher de remuer le passé, car il dicte mon futur. Tout acte à ces conséquences, aujourd'hui je vois les fruits des graines qui ont été semées. Je ne peux me défaire de mon passé. Je ne peux oublier ce qui s'est passé. Je ne peux le faire, car tous autour de moi me rappelle, ce qui j'ai perdu, ce que j'ai gâché, ce que j'ai blessé, ce que j'ai détruit. On me répète sans cesse que ce n'est pas ma faute, que je n'y pouvais rien, qu'a mon âge la plupart des enfants aurait fait pareil, ils auraient acceptés et se seraient tus. Que d'une certaine façon, au vu de ce qui s'était passé, ma réaction était inévitable, que tous le monde aurait fait pareil. Pourtant je ne suis pas tous le monde, je suis moi, et si j'avais un peu de courage, j'aurais tous dit, et tous serait différent aujourd'hui. Mais non, j'ai voulu me taire et oublier, enfermer dans une boite, quelque chose qui ne pouvait l'être, quelque chose qui un jour ou l'autre serait réapparu au grand jour, comme par magie et ce jour là, j'allais souffrir comme jamais... Et c'est ce qui est arrivé, il n'a pas fallu grand chose pour que tous autour de moi change, il a fallu d'une danse, d'un geste, d'une parole, d'un mot, pour que tous mon monde s'écroule. Pour que mon cauchemar, pendant longtemps oublié prenne vie à nouveau, mais cette fois-ci, plus vrai que nature, car aujourd'hui, ce cauchemar ne m'appartient plus, aujourd'hui tous le monde sait, tous le monde sait ce qui s'est passé. Et je ne peux plus fuir, ni me taire, il a fallu que je parle et que je donne des explications, il a fallu que je dises ce qui s'était passé pendant tous ce temps, ce qu'on m'a enlevé, ce qu'on m'a prit, il a fallu que je dises pourquoi, pourquoi pendant tous ce temps je n'ai rien dit, pourquoi, pourquoi pendant tous ce temps j'ai laissé ça traîné, pourquoi pendant tous ce temps je l'ai laissé continuer, en toute connaissance de cause, pourquoi j'ai finalement accepté.

Je ne peux changé le passé je le sais... Mais pourtant il aurait suffit que je daigne parler pour que tous soit changé. Je ne sais que faire de cette situation... L'obscurité m'enveloppe dans sa noirceur de jours en jours, je perds le peu de bonheur qui me restait, je ne suis que l'ombre de moi même, je cesses d'exister, je me meurs, pourtant je continue à vivre, sans âme, sans sentiments, sans cœur. Car à un moment la douleur est tellement forte qu'elle vous anesthésie, au point que vous ne sentez plus la souffrance car elle vous domine, c'est elle qui vous régit, elle votre seule famille, comme on ne sent rien d'autre, on commence à s'habituer à elle, jusqu'au jour où, la douleur est tellement forte qu'elle vous emprisonne à jamais, et qu'on s'interdit de ressentir quelque chose à nouveau de peur de souffrir de plus belle...  Je suis plus que l'ombre de moi-même. Et chaque soir je m'ouvre les veines, je ressens de la peine, une douleur physique, qui me change de ma douleur interne, quand le sang coule, je sais que je suis vivante, je me le prouves, chaque soir un peu plus, pour autant la peine sentie lorsque mon sang coule est vite remplacer par ma douleur interne, et je ne suis plus, car ma peine m'a engloutie dans un tunnel sans vie, je ne suis plus, qu'un corps inerte qui voit son sang couler, en espérant intérieurement que ce soir sera le dernier. Et que je n'aurais plus à me réveiller...

                                                                                            ****

N'hésitez surtout pas à me laisser des commentaires !!! Ils sont les bienvenus !!! 

Ce moment...Where stories live. Discover now