Avant... (réécrit)

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J'habitais dans un petit village lorsque j'étais petite. Ma grande sœur et moi avions notre propre chambre à l'étage, et mes parents dormaient au rez de chaussé, je me souviens de cette époque avec nostalgie, car on y vivait bien, tous était encore parfait en ce temps là... Dans une maison qui n'était pas la notre mais dans laquelle on se sentait bien, dans une maison avec un jardin, une maison avec un chien qui est là pour la garder, une maison où ma chambre était mon château et mon lit un trône, dans une maison où les disputes et les discordes n'existaient pas. 

Puis mes parents ont décidé de déménager, ils n'étaient pas proprio' de la maison dans laquelle on habitait, et je suppose qu'ils avaient envie que ça change. C'est pourquoi après un certain temps de recherche, et une aide de la part de mon grand père, mes parents ont décidé de vivre dans la maison d'a coté de celle de mon grand père, on devenait donc voisin et pour moi c'était super parce que j'adorais mon papi... Bien sûre, on à dû vivre un certain temps chez lui, le temps que mon père rénove la maison, car il faut dire que la déco' d'intérieur était assez vieillotte, on a dû enlevé toute la tapisserie, et mettre de la peinture à la place, et quelque temps plus tard on avait emménagé. Moi et ma sœur avions notre propre chambre et on avait même une salle de jeu, c'était le paradis, et la cerise sur le gâteau, mon papi habitait à coté et je pouvais lui rendre visite autant que je voulais. 

Aller chez mon grand père est vite devenu une habitude, il nous récupérait moi et ma sœur lorsque nous étions encore à l'école primaire, dans sa "petite" et vieille voiture grise, une "Audi" qu'il avait baptisé "titine". Il nous ramenait chez lui à la fin des cours et on y passait notre après midi à jouer et à nous promener. Une fois plus grande, j'allais encore plus souvent chez mon grand père, j'y trouvais comme un refuge, un endroit où je pouvais aller lorsque je ne me sentais pas bien, lorsque j'avais besoin de me confier à quelqu'un, ou lorsque je me disputais avec ma sœur et que je voulais échapper à sa rage dévastatrice. J'adorais mon grand père, et je l'aime encore aujourd'hui, c'était la personne que je chérissais le plus après mes parents, je lui étais entièrement dévouée. Il m'emmenait où je voulais, était toujours à l'écoute pour moi, et il était toujours là pour me réconforter lorsque j'en avais terriblement besoin. Il a toujours su quoi me dire pour m'apaiser, et m'aider à surpasser mes limites. Il était un peu comme mon ange gardien, mon confident, mon protecteur.

Je me souviens que les personnes qui nous connaissaient, nous demandaient souvent pourquoi on appelait moi et ma grande sœur, notre grand-père "pépé" et pas "papi" comme tous les autres petits enfants, et moi et ma sœur on se regardait, choquées qu'on nous pose une question aussi idiote et répondions en cœur que le nom "papi" faisait trop vieillot et que "pépé" sonnait mieux à l'oreille, bon ok, c'est surtout moi qui trouvait que le nom "pépé" sonnait mieux à l'oreille mais c'était tellement vrai... Je me souviens aussi que, lorsque nous étions petites moi et ma sœur, on s'amusait avec les cheveux de "pépé", il était là, assis sur son vieux canapé gris qui pouvait faire aussi office de "clic-clac", il regardait son émission préféré, qui passait en fin d'après midi sur France 3 "Question pour un Champion", il regardait tous le temps cette émission, il était toujours impressionner par le fait que des gens puissent répondre à des questions aussi difficiles et variées, après tous c'était des questions pour un "Champion" je dis ça, je dis rien, enfin bref, à l'époque, tous comme aujourd'hui d'ailleurs, ces émissions ne nous intéressaient guère, alors on avait décidé de prendre le peigne qui était posé sur la petite étagère de la salle de bain et de monter, sur ces épaules en nous asseyant sur le haut du canapé, et pendant que lui était occupé à regarder son émission, nous on s'amusait à lui faire des coiffures avec son peigne, il n'avait pas beaucoup de cheveux, mais il avait une sorte de mèche sur le devant et c'est avec "elle" qu'on s'amusait à faire n'importe quoi, à la fin je descendais de ces épaules et regardait la tête qu'il avait avec ça nouvelle coiffure et je commençais à éclater de rire, parce qu'elle était vraiment drôle (sa coiffure pas sa tête, ok peut-être aussi sa tête mais il faut avouer que c'était assez comique, et qu'il était très, très difficile de ne pas rigoler), mon grand-père quant à lui, réprimait un fou rire en ne souriant qu'à moitié, tous en nous faisant croire avec une tête faussement boudeur, qu'il n'était pas content, mais on savait pertinemment que ce n'était pas le cas. Ensuite c'était au tour de ma sœur de le coiffer et comme moi après lui avoir fait une nouvelle coiffure elle descendait de ces épaules et riait aux éclats quand elle voyait la tête qu'il avait... On faisait ça jusqu'à que l'émission soit fini puis on allait mangé et ensuite papa et maman venait nous récupérer...  

J'ai un beau passé, et de beaux souvenirs, bien sûre comme tous le monde entaché par un peu de drame et de nostalgie, mais au final tout allait bien, et il a fallu qu'il vienne tous gâché...                         Au moment au j'ai compris j'aurais dû parler, j'aurais dû tous dire, mais je me suis tus et j'ai moi aussi tous gâché, tous détruis !!!

Ce moment...Where stories live. Discover now