Ce moment...

Depuis ce jour... (réécrit)

A partir du moment, où les gens savaient plus rien n'était pareil, et plus rien ne le sera jamais plus... Lorsque je me regarde aujourd'hui dans un miroir, je ne vois plus mon reflet, où du moins je ne vois qu'une pâle copie de moi-même, à vrai dire je ne vois que la partie sombre celle qui a remplacée la fille que j'étais dans le passé, celle en somme que je n'ai jamais été et que je ne serais jamais, mais que je croyais être, parce qu'il était plus facile de se mentir à soi-même que d'affronter la vérité, accepter que celle que l'on était supposé être ne sera jamais là car elle a été détruite avant de pouvoir naître... Il m'est devenue très difficile de me regarder dans la glace sans y voir ce côté de moi, cette partie que je déteste et qui ne fait que me hanter, et qui pourtant fera définitivement toujours partie de moi désormais, cette partie qui m'a malmené, m'a détruite, cette partie sale que je rêve de jeter. Je suis dans cette peur et cette angoisse constante, je n'arrive plus à vivre l'instant présent, j'ai cette nette impression de n'être qu'un spectateur et de ne pouvoir qu'assister au spectacle qui se joue devant moi! Je ne peux tous simplement pas toucher au bonheur. Je ne me le permets pas tous simplement, après tous je n'y ais pas le droit, je crois que c'est le châtiment que je dois endurer pour ce que j'ai fait, pour mon silence, pour avoir cru bien faire alors qu'en me réduisant au silence j'ai armé le canon prêt à tirer, j'ai dégoupiller la grenade, prête à exploser... Je suis prise de remords, je n'accepte pas, je n'accepte pas le fait que je me sois tu, que j'ai gardé le silence malgré tout, alors que je savais, j'avais compris, après tous ce temps j'avais compris la gravité de ces actes, je ne me supporte plus, je ne supporte plus mon regard mon reflet, celle que je suis me dégoûte.   

Mon esprit s'embrouille souvent, il s'embrouillait constamment après les premiers jours où tous le monde avait découvert mon secret, encore aujourd'hui j'ai cette impression que tous s'embrouille autour de moi, et je me sens bancale car rien n'est jamais vraiment en place dans ma tête tous ce bouscule, et ma concentration est au plus bas, me concentrer en classe m'est difficile d'autant plus lorsque je suis angoissée, ce qui arrive à chaque fois que j'ai cours de maths soit, tous les matins en première heure. Pour ne rien vous cacher, je me demande de plus en plus pourquoi je suis encore en vie, après tous si j'avais parlé j'aurai été la seule, la seule victime c'est pourquoi l'idée de me suicider met déjà passé à l'esprit plus d'une fois lors de ma courte existence, et je suis bien passée à l'acte une fois  en avalant un paquet de "Doliprane" bien que ce geste fût pathétique, parce que espérer mourir de ce médicament prouve bien l'état lamentable dans lequel je me trouvais bien quand apparence on avait l'impression que je j'allais bien que je gérais cette situation, alors que je ne faisais que sombrer de jour en jour. Une fois tous ces comprimés avalés je me suis sentie libre et prête à partir je souhaitais mourir dans mon sommeil, mais malheureusement ou heureusement c'est à vous de voir, ça n'a pas fonctionné et me voilà aujourd'hui, entre temps j'étais passée par l'étape "scarification" qui m'a beaucoup aidée puisqu'elle me permettait de manière relativement subtile d'extérioriser mes démons sans avoir un besoin de changer de couleur de cheveux ( je n'ai rien contre les personnes qui ont des cheveux de couleurs atypiques ) tous ça pour dire que je me suis scarifiée pendant un certain temps et que personne ne c'est rendu compte de rien, ce qui prouve bien la subtilité de la chose ou alors les personnes autour de moi on été assez polies pour ne pas me le faire remarquer. Mais j'ai du me forcer à arrêter cette méthode que j'ai appelé" extériorisation de ces démons" par peur que mes parents en particulier mon père me surprenne et me passe un sacré savon. Au bout d'un moment j'étais un tel déchet, autant physiquement que mentalement, que mes parents et moi avons décidés de voir un psy. Non pas que l'idée m'enchante mais pour dire la vérité ces séances me font du bien, même si c'est gênant de devoir parler à une inconnue d'un truc qu'on a jamais dit à personne, même à ceux que l'on aime le plus et en qui on a le plus confiance... J'allais nettement mieux... Enfin, ouais on s'est compris... C'était compliqué au début de devoir parlé, ce livré, à vrai dire les premières séances non pas été très concluantes, avant parlé de ce qui m'avait amené ici, j'ai du lui parlé de ma famille, de mon père avec qui je me suis beaucoup rapprochée lors du divorce de mes parents, j'étais un peu son pilier, il a eu beaucoup de mal à accepter le fait que ma mère voulait divorcé pourtant il fallait si attendre il était constamment collé à son ordinateur, à jouer à "Call of Duty" et ma mère ne le supportait plus. Ensuite j'ai du lui dire que j'ai perdu mon cousin du côté de mon père et que je m'en voulais beaucoup parce que à cause de nos histoires de famille je ne l'ai pas connu assez et je n'ai pas pu aller à son enterrement ma mère me trouvant trop jeune. Après, je lui ai dit que j'étais très proche de mon grand-père, j'adorai aller chez lui quand j'étais petite, je trouvais refuge chez lui quand ça n'allait pas, mais j'ai du couper les ponts avec lui parce qu'après le divorce de mes parents il m'a "retourné la tête" pour que j'arrête de voir mon père et obtenir ma garde ce qui a aussi été un élément déclencheur dans ma long chute, puis j'ai appris que mon grand père avait trompé mes parents par rapport à la maison qu'ils avaient acheté, en effet c'est lui qui détenait la majorité des parts, ce qui a entraîné encore plus de discorde dans la famille. Une fois qu'elle connaissait un peu mieux mon histoire et ma vie on a parlé de ce qui c'était passé... 

Aujourd'hui je ne sais plus qui je suis, je n'ai pas franchement envie de le savoir. J'ai toujours des rêves, pourtant ils me paraissent plus inaccessible que jamais! Et je ne sais plus quoi faire, ni quoi penser de la situation actuelle, de mon environnement, de moi, de ce que je veux faire, de ce que je dois faire, de ce que je  suis censée penser de tous ça ! Je suis et me sens complètement perdue même si ma famille est là pour m'encourager je me sens seule et désemparée, désespérée, incapable de savoir ce que je dois faire ou de comment je dois réagir face à une telle situation. Mais après tous je ne peux m'en prendre qu'à moi même, si j'avais parlé plus tôt, beaucoup plus tôt, tous serait différent aujourd'hui, oui vraiment tout!!!